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20/10/2010

Le solaire et les règles administratives

Solaire, le «saucissonnage» photovoltaïque est-il légal ?
Télégramme de Brest du 18 octobre 2010
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Peut-on «saucissonner» une centrale solaire en petites tranches afin de s'épargner les contraintes de la réglementation propre aux grandes unités? Le juge des référés du tribunal administratif était saisi, vendredi, de ce qu'il a qualifié de «question inédite».

«Je vais être obligé de licencier les quinze salariés. Cette affaire va me coûter mon entreprise», se lamente le patron de la jeune entreprise morbihannaise OneNetwork Energies, de Ploemeur, spécialisée dans l'installation photovoltaïque au sol. «Vous avez voulu faire l'économie d'une étude d'impact», lui rétorque le représentant de la préfecture du Morbihan. Cette conversation tendue, tenue devant le juge Plumerault, résume bien l'enjeu et la complexité de l'affaire.
Plus grand, plus long
Il faut savoir qu'au-delà d'une puissance de 250 kilowatts, un projet de centrale solaire doit faire l'objet d'une étude d'impact et d'une enquête publique. À la clé, une bonne année pour l'étude, au moins six mois «incompressibles» avant la déclaration d'utilité publique, auxquels s'ajoutent les neuf mois de délai d'obtention du permis de construire. Voilà évidemment qui n'est pas fait pour accélérer la mise en oeuvre des préconisations décarbonées du Grenelle de l'environnement. Aussi Franck Le Borgne, pressé de réaliser une installation de démonstration du savoir-faire de sa société innovante, a-t-il contourné la difficulté en suscitant quatre projets de micro-centrales de 103 kw (soit un total de 1.800panneaux photovoltaïques sur deux hectares) autour de son atelier, sur la zone industrielle de Port-Louis, à Saint-Allouestre.

S'agit-il d'un projet ou de quatre?
Cette manière de s'accomoder des règlements n'a pas été jugée satisfaisante par la préfecture. Pour elle, il s'agit d'un unique projet de 410 kw et il doit donc obéir à la règle qui s'impose aux 250 kw et plus. «Il s'agit de quatre projets, de quatre sociétés distinctes dont une seule m'appartient, situés à proximité mais sur quatre parcelles séparées de 300 à 400 mètres les unes des autres», a plaidé Franck Le Borgne. «Et pourquoi quatre micro-centrales au lieu d'un seul démonstrateur?», a interrogé le magistrat. «Pour réduire les coûts de fournisseur par un achat groupé», a-t-il répondu. Le juge va-t-il suspendre ou confirmer l'opposition préfectorale au projet? Il devrait rendre son ordonnance vendredi prochain.

Alain Le Bloas

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19/10/2010

Lorient, un dépôt pétrolier stratégique

Retraites, coup de pression autour du dépôt de Lorient
Télégramme de Brest du 19 octobre 2010
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Des pneus qui brûlent, des barrages mouvants de manifestants, des charges de gendarmes mobiles, des nuages de grenades lacrymogènes... Échauffourées et vives tensions autour du dépôt pétrolier de Kergroise hier, durant toute la matinée.

5h30, rond-point de Kergroise, en face de l'École Supérieure d'Art. Environ 300 manifestants de l'intersyndicale se regroupent. Des bannières de la CGT, de la CFDT, de Solidaires, de FO... Dans la ligne de mire, le dépôt pétrolier situé rue Seignelay. Une centaine de camions font la queue pour remplir leurs citernes. Protégés par un escadron de gendarmes mobiles. 5h45. Première charge des gendarmes mobiles. «On sait que ça va être chaud», commente une syndicaliste, «le commissaire est venu nous saluer en nous disant que ses ordres étaient très stricts. Il a ordre de charger, de gazer et d'interpeller.Il a pour instruction de protéger le dépôt pétrolier». 6h, au bout de l'avenue de la Perrière. Sur le pont enjambant la pénétrante, une barricade s'improvise, feux de palettes, de pneus, de ferrailles. Délogée aussi sec par les gendarmes mobiles. Parmi les manifestants, il y a des dockers pêche et commerce, des employés territoriaux, des salariés de la Fonderie de Bretagne (ex SBFM), de la Chambre de Commerce et d'Industrie... Plusieurs feux de palettes sont allumés boulevard Jacques-Cartier, au bout de l'avenue de Kergroise et rue Melchior. 7h - 10h, au chat et à la souris. Un jeu de cache-cache circulaire commence. Les manifestants sont successivement repoussés de l'avenue de la Perrière, vers le rond-point de la base des sous-marins, reviennent par une autre rue, sont à nouveaux repoussés. Les charges se succèdent. Les grenades lacrymogènes volent bas. 6h -11h, les camions chargent. Pendant ce temps, les camions-citernes font le plein au dépôt pétrolier. La seule interruption de livraison vers 8h est due à une panne informatique. Quatre postes de livraison en même temps. Une moyenne de cinqheures d'attente pour être livré. Des camions viennent de Normandie pour remplir leur citerne. «On ne les voit pas d'habitude», commente un groupe de chauffeurs, en attendant leur deuxième livraison de la journée. Ils comptent rejoindre le mouvement aujourd'hui. Alors que quelques manifestants maintiennent les barrages boulevard Jacques-Cartier, le gros de la troupe, par la rue Melchior, tente de réinvestir le rond-point de Kergroise (Beaux-arts). Mais les forces de l'ordre le tiennent fermement. Repli sur le giratoire du Point P.Nouvelles charges, nouveaux replis. 10 h-10h30, les lycéens sur le pont. Entre Lorient et Lanester, une quarantaine de lycéens de Jean-Macé à Lanester ont pris place sur le pont Saint-Christophe, bloquant toute circulation dans les deux sens. Ils sont rejoints vingt minutes plus tard par une vingtaine de lycéens d'Hennebont. Tous mettent le cap sur Lorient. 12h30, retour sur la pénétrante. La «guérilla» devenue inutile autour du dépôt pétrolier, il faut trouver un autre moyen d'entraver la noria des citernes de carburant. Direction la pénétrante, à la bretelle de Keryado. Le barrage ne durera pas longtemps. Les forces de l'ordre arrivent rapidement pour mettre une nouvelle fois les manifestants à la raison. Un petit face à face, le temps, pour le conducteur de la camionnette sono de la CGT de payer pour tous les autres: procès-verbal pour stationnement gênant, pour non-port de la ceinture de sécurité (alors qu'il était à l'arrêt)... En tout, trois PV qui lui coûteront trois points sur le permis de conduire. Sale temps pour les syndicalistes! La centaine de manifestants encore présents rallie alors le centre-ville: rendez-vous devant le Grand théâtre. 13h30, les lycéens vers le port. C'est l'heure du départ de la manifestation annoncée par les lycéens en fin de semaine dernière. Venus d'Hennebont (Victor-Hugo), de Lanester (Jean-Macé), de Port-Louis (Julien-Crozet), renforcés des Lorientais et de quelques étudiants syndiqués, ils sont environ 150 sur la place de l'Hôtel de Ville. Se sont joints à eux quelques dizaines d'instituteurs, d'enseignants, d'agents territoriaux et des finances publiques en grève. Le cortège de près de 200 personnes se dirige vers le port de commerce, pour rejoindre les dockers et autres personnels grévistes. 14h, dernier round. Sur le rond-point du PointP, au bout de l'avenue Melchior, une quarantaine de CRS et de gendarmes mobiles les attendent. Ils les font refluer dans l'avenue, où le face-à-face se prolonge près d'une heure. Les manifestants reculent petit à petit jusqu'à un brasier allumé ce matin devant une entrée du port de commerce. Finalement, en concertation avec les militants adultes, qui craignent une charge des forces de l'ordre, les lycéens repartent calmement en ville avant de rentrer chez eux. C'en est fini pour aujourd'hui.

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La vérité à voix basse !

Repères en pays d'Auray
Ouest France du 19 octobre 2010
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Le pays d'Auray : 82 300 habitants, le plus petit « pays » de Bretagne (loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire), mais qui pourrait avoisiner les 100 000 âmes en 2015.

La zone d'emploi du pays d'Auray, c'est le pays d'Auray plus Le Bono et Plougoumelen, deux communes du pays de Vannes. Une croissance démographique projetée à 2030, qui s'inscrit dans la même dynamique que le pays de Vannes.

Le taux d'activité du pays d'Auray est inférieur à la moyenne nationale et départementale, du fait d'un vieillissement plus marqué, phénomène constaté en particulier sur Quiberon et Saint-Pierre-Quiberon qui enregistrent une diminution de leur taux d'activité.
Les communautés de communes d'Auray (principalement sous l'impulsion de Pluvigner), de la Ria d'Etel et de la côte des Mégalithes enregistrent une croissance des actifs plus nette qu'ailleurs. Reste que l'emploi affiche une fragilité inquiétante qui oblige les différents acteurs et partenaires économiques et sociaux (Pôle emploi, mission locale, Maison de l'emploi, collectivités, syndicats...) à oeuvrer main dans la main sans perdre de temps.

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