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29/10/2010

Bravo, le secours en Mer !

Naufrage, miracle sur un navire de légende
Télégramme de Brest du 29 octobre 2010
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Sept marins anglais ont été secourus par la Marine nationale dans la nuit de mercredi à jeudi, au large de Penmarc'h (29), après le naufrage du catamaran qu'ils ramenaient vers Bristol. Pas n'importe quel bateau: les marins étaient, en effet, à bord du mythique Enza, jadis skippé par Peter Blake.

Le skipper Ben Jones, sujet britannique de 29 ans, a retrouvé le sourire dans l'enceinte de la préfecture maritime de Brest. Les traits sont quelque peu tirés, bien sûr, mais lui et ses six compagnons savent qu'ils ont échappé de peu à un drame de la mer, après avoir attendu les secours pendant six heures, dans la soirée de mercredi. Ben Jones raconte. Il est à bord du Spirit of Antigua, puissant catamaran de plus de 30m, et remonte de La Corogne jusqu'à Bristol. «Nous préparions un nouvel équipage afin de tenter de battre le record du monde du tour de l'Antarctique».

«Une rafale s'engouffre dans les voiles»


Il est environ 18h. Le vent forcit et la mer se forme. Le bateau remonte plein nord mais soudain, «une rafale plus forte s'est engouffrée dans les voiles», faisant passer la vitesse du bateau de 15 à 30noeuds en un instant. L'équipage tente une manoeuvre pour ralentir l'allure. «Mais nous n'en avons pas eu le temps. Un flotteur s'est levé et le bateau a décollé. Il s'est retourné en un rien de temps», se désole Ben Jones. Il l'avoue: le moment qui suit le chavirage est celui où il a eu le plus peur. Deux de ses équipiers, Sacha et Tom, sont à l'intérieur du bateau, un autre dort, ils sont quatre dans le cockpit. «Il a fallu une heure pour que nous nous retrouvions tous». Ceux qui se trouvaient à l'intérieur ont pu ouvrir une trappe de secours pour s'extraire et nager. Finalement, tout l'équipage va se réfugier sur la coque et trouver un abri de fortune au centre du catamaran. «Il y a eu une solidarité exemplaire, loue Ben Jones. Tout le monde a eu le temps de mettre son gilet de sauvetage». Reste à ce moment l'inquiétude de savoir si les secours sont prévenus. «Nous avions nos fusées de détresse. La nuit était claire».

Un sauvetage exemplaire

C'est le Cross Gris-Nez, dans le Pas-de-Calais, qui sera alerté le premier vers 21h30, de ce catamaran qui se trouve alors à250km de la pointe de Penmarc'h. L'alerte est immédiatement relayée au Crossa Étel qui actionne le décollage de l'hélicoptère Caracal, stationné à Lanvéoc-Poulmic (29). Parallèlement, une frégate britannique, le HMS Ocean se déroute. «L'autre moment très forta été quand nous avons vu la lumière de l'hélicoptère vers minuit. Nous avons eu affaire à des professionnels brillants et compétents», remercie sans relâche le skipper, habillé de sec, comme tous ses compagnons, par la Royale. À 1h30, tout le monde est rentré à la base de Lanvéoc, sain et sauf. Pas de blessé parmi l'équipage âgé de 24 à 56ans. Un vrai miracle. Seul reste ce bateau au milieu de la mer, «que nous allons tenter de faire remorquer» et qui a été signalé aux autres usagers de la grande bleue.

Birch, Blake et Bullimore

Pas n'importe quel rafiot, non plus, ce Spirit of Antigua. Par son histoire, d'abord. Construit en 1984, au Canada, pour le légendaire Mike Birch, il a surtout été le fameux Enza de Peter Blake, à bord duquel cet autre marin de légende, accompagné de Robin Knox-Johnston, avait décroché le trophée Jules-Verne en 1994. Par son propriétaire d'aujourd'hui, ensuite, qui se nomme Tony Bullimore. Le même qui avait survécu cinq jours dans sa coque retournée, lors du Vendée-Globe de 1996. Il est alors aisé de comprendre que Ben Jones va rester quelques jours dans les parages, «afin de pouvoir récupérer le bateau et le ramener vers Brest ou Lorient».

Steven Le Roy

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Une cinquantaine de villas menaçées ?

Démolition d'une villa à Groix, un coût qui choque
Télégramme de Brest du 29 octobre 2010
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Acheter une maison sur une île pour la détruire choque quelques esprits cartésiens. La récente acquisition du Conservatoire du littoral à Groix a fait sortir de ses gonds le président des Petites îles de France qui dénonce un gâchis de l'argent public.


Qu'on débarrasse les baraques à frites et les voitures de la pointe du Raz, Jacques Lescault dit «bravo». Le président de l'association Les Petites îles de France est, en revanche, beaucoup plus incisif sur la dernière acquisition, à Groix, du Conservatoire du littoral. «Acquérir pour détruire, cela me choque. Est-il si urgent de dépenser 360.000€ d'argent public pour raser une villa?», dénonce Jacques Lescault. Pour lui, cet épisode est le signe d'une dérive. «Ce n'est pas esthétique, alors on démolit. Le Conservatoire s'est inventé une nouvelle mission de salubrité paysagère».

«Le Conservatoire c'est notre prédateur»
Jacques Lescault, propriétaire d'une île près de Bréhat (22), ne s'en cache pas. «Le Conservatoire, c'est notre prédateur». L'association (une centaine de membres dont 80% en Bretagne) reproche à l'organisme d'État d'être «trop intrusif». «Notre métier n'est pas de vendre les îles et de spéculer. Les propriétaires sont de bons gardiens et n'ont aucune envie de transformer la Bretagne en côte espagnole. Il n'y a, en général, aucun motif écologique à intervenir de la sorte». Mais privées ou pas, les îles sont soumises à des règles assez strictes. D'où des tensions récurrentes, surtout en Bretagne qui abrite la plupart des îles privées de France. Selon Jacques Lescault, le Conservatoire du littoral suivrait d'un peu trop près les transactions entre propriétaires. «Il se comporte comme un chevalier blanc de la spéculation immobilière. Son droit de préemption lui permet d'être informéen priorité lors d'une vente. C'est de cette manière que le Conservatoire s'est constitué une réserve foncière. En prenant la place des particuliers». Depuis le Grenelle de la mer, la volonté de reprendre la main sur les îles serait encore plus manifeste. «L'acquisition de Groix en est un nouvel exemple. Jusqu'où va-t-on aller si le Conservatoire a décidé de raser toutes les villas peu esthétiques sur la côte. Et à quel prix, en pleine crise!».

«Des empêcheurs de spéculer»
Pour le Conservatoire du littoral, l'acquisition de la villa est, au contraire, «exemplaire». «On a acheté cette maison en dessous du prix des Domaines, en totale transparence avec les services communaux, défend Denis Bredin, de l'antenne régionale basée à Plérin (22). Cette maison isolée mobilise déjà de l'argent public (entretien de voirie...). Au final, on équilibrera la facture». L'établissement public revendique plutôt des relations apaisées avec les propriétaires privés. «On réalise souvent des acquisitions amiables avec les propriétaires privés comme cela a été le cas récemment, sur l'île de Saint-Riom, près de Paimpol (22)». Une acquisition rendue possible grâce à un legs de 2,2M€, signale-t-il au passage. «On a bien essayé de discuter avec cette association. Mais elle considère que chaque île est un royaume indépendant. Je crois surtout qu'on les empêche de spéculer tranquillement». Être propriétaire d'une île n'est donc pas toujours une sinécure.

Régis Nescop

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28/10/2010

Le marché est "mondial", même à Saint Pierre !

Les Echos du 28 octobre 2010 | 07:00 | Nicolas Rauline
La star de la musique en ligne Spotify attise les convoitises
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Le site suédois, qui compte plus de 500.000 abonnés à son offre payante, serait dans le viseur d'Apple et de Google. Des rumeurs de rachat démenties par Spotify, qui souhaiterait néanmoins s'installer sur le marché américain.http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/020893392170.htm
Séduire 500.000 personnes et réussir à leur faire payer de la musique en ligne est forcément un exploit qui suscite des intérêts. Le suédois Spotify, présent pour le moment dans sept pays européens, intéresserait Apple et Google, selon le site spécialisé Techcrunch. Les deux géants cherchent depuis des mois à entrer sur le marché de la musique en « streaming » et pourraient prochainement lancer un service similaire à celui proposé par Deezer ou Spotify, les deux leaders du secteur. Techcrunch croit savoir que Google était même tout proche de racheter la société suédoise il y a un an et qu'il était prêt à offrir 1 milliard de dollars. Les négociations auraient toutefois échoué, Spotify se montrant trop gourmand. Google aurait alors tenté d'obtenir la préinstallation de l'application Spotify dans tous les téléphones Android. Apple, de son côté, a racheté le site Lala en décembre dernier, avant de fermer le service en mai.
Les rumeurs de rachat ont toutefois été démenties par Spotify. « Normalement, nous ne réagissons pas aux commentaires sur des spéculations qui peuvent de près ou de loin concerner Spotify, indique une porte-parole de la société, mais nous voulons être clairs, nous n'avons absolument aucune intention de vendre Spotify. Nous travaillons tous les jours à construire le meilleur service de musique afin qu'il s'inscrive sur le long terme. » La société suédoise cherche à s'implanter sur le marché américain, mais se heurterait, selon certaines sources, à la puissance d'Apple sur le marché outre-Atlantique. La firme de Cupertino aurait peur que le succès des sites de « streaming » n'éclipse les ventes en téléchargement sur l'iTunes Store et elle ferait pression sur les maisons de disque pour empêcher un accord aux Etats-Unis. Du coup, le lancement prévu cette année pourrait être reporté. A moins d'un partenariat avec l'un des gros acteurs du marché, comme Google, Facebook ou Microsoft…
10 millions d'utilisateurs
Créé en 2006 à Stockholm par Daniel Ek et Martin Lorentzon, Spotify a connu un succès croissant ces derniers mois en s'appuyant sur un modèle économique « freemium » : un accès gratuit au site avec de la publicité et une offre payante moyennant environ 10 euros par mois pour bénéficier d'un son de meilleure qualité et sans publicité. Celle-ci compterait aujourd'hui plus de 500.000 abonnés à travers le monde, pour un nombre total d'utilisateurs supérieur à 10 millions. Le catalogue de Spotify compterait, lui, environ 10 millions de titres en France.
N. RA., Les Echos

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