10/03/2011
Nouveaux emplois ?
PC Project 56 à Auray, le menuisier reconverti en informaticien
Télégramme de Brest du 10 mars 2011
Il n'a que 23 ans mais il a déjà dû se reconvertir... Ancien menuisier aluminium, Michaël Brazier vient de lancer PCProject 56, sa petite entreprise d'informatique.
«L'informatique? Comme Obélix, je suis tombé dedans quand j'étais tout jeune. Depuis, cela ne m'a plus quitté. C'est une passion que je partage avec un copain. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir en faire mon métier». Michaël Brazier est un véritable mordu d'ordinateurs et de logiciels, qu'il assemble ou dépanne au gré des besoins de sa clientèle. Simple hasard de la vie ou clin d'oeil du destin, les aléas de l'existence lui ont permis de prendre un tournant professionnel inattendu.
Un parcours inédit
Entre des problèmes de santé et les mutations géographiques imposées par la famille, Michaël Brazier en est déjà à son troisième métier. Apprenti carrossier, il passe son CAP, mais des allergies aux produits l'empêchent de poursuivre dans cette voie. Résidant à l'époque à Plogonnec, près de Douarnenez, dans le Finistère sud, il décide de changer de métier et envoie un CV chez Cadiou Industrie, à Locronan. «J'ai posté mon courrier le lundi, le mardi matin j'étais embauché comme menuisier aluminium. Je me suis formé sur le tas. J'ai beaucoup appris. Ce travail me plaisait mais il a fallu déménager. En arrivant à Pluvigner, j'ai cherché dans le même secteur. Je n'ai rien trouvé. Un ami m'a alors suggéré de me lancer dans l'informatique». L'idée a fait son chemin et après quelques tracasseries administratives, le jeune homme s'est lancé, en février, dans l'aventure de la création d'entreprise. D'abord auto-entrepreneur il a rapidement choisi le statut de micro-entreprise pour des raisons purement pratiques.
Aujourd'hui, il est comme un poisson dans l'eau.
«Compétitivité et transparence»
Les premiers contacts sont encourageants mais il lui faut développer sa petite structure. L'avantage, c'est que son investissement a été minime. Juste les tracts publicitaires. Le matériel, il l'avait. Le problème, c'est la concurrence. Même si elle n'est pas très vive dans son secteur géographique (Pluvigner et sa région), elle existe bel et bien. Alors pour se démarquer, outre le classique dépannage informatique de tous types, il propose la création de packs informatiques sur mesure. Pour 500 à 700 €, le client peut disposer d'un matériel de qualité. «Je peux obtenir des pièces au tarif artisan, et comme c'est moi qui les assemble, cela reste plus abordable. La création sur mesure permet aussi beaucoup de liberté et de possibilités, précise Michaël Brazier. Le client choisit tous les paramètres et je lui propose des solutions. Je m'adapte totalement à ses besoins. Besoins que l'on définit toujours ensemble». Il ajoute: «De plus, j'établis chaque fois un devis gratuit. Il n'y a pas de surprise. Pas plus que dans le dépannage. Là encore, ce sont des forfaits bien définis. Aujourd'hui ma solution pour me démarquer, c'est aussi cette compétitivité et cette transparence». Enfin, «je pense avoir une expérience dans ce domaine plus importante que bien d'autres techniciens informatiques. La formation sur le tas, c'est souvent la meilleure et la plus complète», note le jeune créateur, avec une touche d'humour. Contact PC Project 56, à Pluvigner, tél.06.34.16.25.62 ou 02.97.24.75.26.
Véronique Le Bagousse
08/03/2011
TPE, PME et autres !
Nautisme à Lorient, la casse-cou de la pièce carbone
Télégramme de Brest du 8 mars 2011
Colle Carbone et Cie, c'est le nom de l'entreprise de Marianne Moullec. Dans son atelier au port de pêche, elle fabrique des pièces en carbone pour la course au large. Une femme dans un métier du composite, habituellement plutôt masculin.
Un hangar de 90m³, dans la rue Henri-Estier, perpendiculaire à l'avenue de la Perrière. Des rouleaux de tissus de verre ou de carbone, des aspirateurs, un coin poussière et un coin peinture. C'est le royaume de Marianne Moullec, la «patronne» de Colle Carbone et Cie. «Cie, c'est pour faire multinationale». Éclat de rire. Le ton est donné. Marianne Moullec aime faire sérieusement son métier de spécialiste de pièces en matériau composite pour la course au large, mais surtout pas se prendre au sérieux. Quand elle crée sa petite entreprise en mai 2009, elle ne voulait surtout pas adopter le mot composite. «J'ai préféré le mot colle. Dans notre jargon, la colle, c'est un peu péjoratif. Ça me plaisait». Marianne Moullec fabrique dans son atelier tout ce qu'on peut faire avec du carbone, pour des bateaux de course. «En ce moment, je travaille sur une pièce très technique. Unpuits de quille pour un bateau de plaisance, en construction dans un chantier du côté de Nantes. La quille sera relevable pour pouvoir mouiller sur les plages. C'est environ 150 heures de travail», explique Marianne, chef d'entreprise à 34 ans. «J'ai démarré avec Bernard Stamm», raconte-t-elle. «En2000, il construisait son bateau de 60 pieds pour participer au Vendée Globe, juste à côté de chez mes parents à Lesconil. Un jour, il était à la bourre, il m'a demandé si je pouvais lui donner un coup de main. Cela a duré sept mois. J'ai découvert le matériau composite. Ça m'a plu.De fil en aiguille, c'est devenu mon métier».
Un métier dur
Assembler, coller, cuire, poncer, peindre. Réparer, modifier ou créer des pièces en carbone, c'est son truc. «Pour plein de gens, je fais un métier de garçon. Si je le fais, c'est aussi pour montrer aux mecs qu'on peut faire la même chose qu'eux, voire mieux qu'eux», crâne-t-elle, dans un petit couplet féministe. Un métier dur, poussiéreux, toxique où son petit gabarit est souvent utilisé. «On m'envoie dans des endroits pas possibles: au fond d'un mât, d'un ballast, ou d'un bras de multicoque, quand il faut réparer. Parfois, on me mesure les épaules pour vérifier si ça va passer. Je suis un peu la casse-cou du composite», ajoute -t-elle en riant. Marianne a travaillé pour Vincent Riou qui a gagné le Vendée Globe, a assemblé le Géant de Michel Desjoyeaux, a travaillé pour Marc Guillemot ou Jean-Pierre Dick. Dix ans à accompagner les navigateurs, dans tous les ports où les courses les mènent, pour finalement poser son sac à Lorient. Prudente, en 2009, elle avait pris le statut d'auto-entrepreneur. Elle a rapidement crevé le plafond et est passée en entreprise individuelle. Elle continue à créer des pièces techniques, mais avec ses doigts de fille. «Si une pièce peut être propre et avoir de la gueule, en plus d'être légère et résistante, c'est mieux».
Sophie Paitier
07/03/2011
Culture et progrès technique !
Espace culturel Terraqué à Carnac, 3.000 inscrits à la médiathèque
Télégramme de Brest du 7 mars 2011
Jeudi 3 mars, Stéphane, Virginie, Bérangère, Charlène et Clément Jouin se sont inscrits à la médiathèque de Carnac. Une inscription pas tout à fait comme les autres, puisqu'il s'agit de la 3.000ème enregistrée depuis l'ouverture de l'espace culturel, le 26 juin dernier. Désormais, ils pourront avoir accès à plus de 10.000 livres, 1.600CD, 1.100 DVD et 670 revues, ainsi qu'à près de 45.000 morceaux de musique téléchargeables librement sur la borne Automazic.