17/01/2011
Vie numérique, est-ce définitif ?
La numérisation de la vie est déjà en marche, et elle s’accélère
Le Figaro du 17 janvier 2011
ENREGISTRER toute son existence méticuleusement ? « Une idée monstrueuse », dit Damien, 40 ans, qui pourtant a récemment créé un profil Facebook pour son fils âgé de 3 mois ! Avant même qu’il ne naisse, sa vie utérine était affichée sur le Net, avec une échographie mise en ligne. « C’était pour la famille » , justifie le cadre, « et pour qu’il puisse plus tard consulter ce qui sera devenu comme le petit journal de son enfance » … Comme lui, 80 % des parents ont déjà posté des photos de leurs bébés sur le Net. Sans même y penser, la numérisation de la vie s’accélère. On compte déjà 5 milliards de photos sur la plateforme de stockage Flickr. Les albums enflent. Car photographier ne coûte pratiquement plus rien. Délivré des armoires, caisses ou bibliothèques qui encombraient les appartements, chacun a la tentation de tout garder.
Les mails que l’on devait épurer pour éviter que la boîte n’étouffe… peuvent être conservés à volonté, dans le fameux nuage numérique. Des milliards de données intimes sont tapies dans l’ombre de serveurs informatiques, tout autour de la planète. On accumule aussi les documents que l’on pense lire plus tard, les films, les musiques, les informations… « Le Web a développé l’infobésité » , explique Fanny Camus Tournier, consultante en stratégie chez Nurun. Et plus on est submergé d’informations, plus on stocke, pour “s’ancrer” » .
Le ciel numérique bruisse comme l’humanité. On y trouve déjà 600 millions de profils Facebook, et autant de récits. Bien sûr, personne n’affiche ses factures, sa mine défaite du matin comme Gordon Bell. Nos doubles numériques sont expurgés de nos défauts. Ce qui contribue au succès des réseaux sociaux. « Facebook, c’est vachement bien, parce même si tu es moche et gros et bête, tu peux quand même avoir plein d’amis » , relate Éric Dupin dans son blog techno Presse-citron. Désormais, les adolescents y travaillent leur aura. Comme une scène où l’on pourrait se produire libéré des pudeurs ordinaires. Ils envoient des photos loufoques, pour s’y montrer dansant au milieu d’une fête, bien entourés. Comme des people, ils veulent être vus. « C’est vrai qu’en vacances, on a fait de la luge la nuit pour se marrer, mais aussi pour se prendre en photos et les mettre sur Facebook » , assure Anna, 18 ans. Ses amis tweetent aussi en discothèque, car c’est encore meilleur quand les copains savent qu’on y était. On essaie d’être présent sur les écrans des autres, pour ne pas être oubliés…
Et si beaucoup de jeunes prennent conscience des pièges de cette intimité dilapidée… peu entendent renoncer à la vie numérique, devenue aussi naturelle que leur vie réelle et concrète. Un tiers des adolescents français vivent connectés en permanence à leur Facebook.
Signe des temps, la chanteuse Lady Gaga, sorte d’icône des tendances, comme autrefois Madonna… a présenté au salon de Los Angeles un concept de lunettes de soleil qui intègrent un appareil photo numérique et 2 écrans qui permettent de partager en direct les photos sur les réseaux sociaux… Si ces milliers d’informations projetées dans le « cloud » ne forment pas encore d’avatars, elles les préfigurent. C. G.
http://galerie.lefigaro.fr/
Val d'Enfer et sortilèges !
Un circuit touristique hors du commun
Ouest France du 17 janvier 2011
Parmi les cinq étapes en réalité augmentée, la rencontre avecun chouan.
C'est une innovation technologique : la réalité augmentée au service du patrimoine, dans le Morbihan. À partir du 1er février, une technologie unique en France sera utilisée dans la nature pour découvrir le patrimoine de Saint-Jean-Brévélay et Locminé, dans le Morbihan : la réalité augmentée sur mobile, en extérieur, avec animation 3D et interactivité. Il s'agit de la superposition d'un modèle virtuel à la perception de la réalité, en temps réel. Un circuit inédit proposé par le Pays touristique de l'Oust, à Brocéliande.
Équipés d'un smartphone, les randonneurs parcourent les Landes de Lanvaux à la recherche d'indices pour résoudre l'énigme de l'empreinte perdue. Ils seront aidés par les habitants du coin. Un jeu de piste et de rôle, puisque les joueurs sont dans la peau d'un journaliste de la Gazette du dragon.
Sur vingt-six étapes, cinq sont en réalité augmentée. Vous pourrez voir un chouan de deux mètres garder le dolmen de Kergonfalz, à Bignan. Ou encore un Gargantua, de mauvais poil, caché sous l'église de Moustoir-Remungol... Tout cela sur l'écran d'un Samsung wave, première version, mis à la disposition par l'office de tourisme de Saint-Jean-Brévélay-Locminé.
Pas de géolocalisation
Il suffit de placer le téléphone face à un gnomon. C'est un bâton en alu muni de repères visuels que le téléphone reconnaît. Quand il passe dessus avec sa caméra, il déclenche du contenu interactif.
« La réalité augmentée sur mobile ne fonctionnait pas bien, l'image était peu stable. C'était généralement sur un écran fixe. Là, en bougeant le mobile, il y a une adaptation de l'animation au mouvement », explique David Neveu, de la société Domino Studios, basée à Ploërmel. C'est elle qui a géré la conception, la production, l'animation des personnages, tandis que Int13, à Paris, s'est occupé du calage modèle 3D par rapport aux marqueurs.
En revanche, le procédé de géolocalisation n'est pas employé. David Neveu : « On utilise d'autres technologies à base de reconnaissance d'optique. C'est un choix parce qu'on avait comme contrainte que le modèle 3D colle au décor. La géolocalisation ne permet pas de le faire. C'est une innovation fragile, en terme de calage et de conception. »
Reste qu'au cours de ce circuit, la technologie est bel et bien au service d'une histoire, écrite par Nina Polnikoff de Saint-Congard (Malestroit). Pas l'inverse. « C'est un mélange entre passé, présent et futur, résume Yann Port-Hellec, directeur du pays touristique de l'Ouest à Brocéliande. Un circuit pour toute la famille. »
Julia FOUQUET.
Office de Tourisme de Saint-Jean-Brévelay-Locminé, tél. 02 97 60 49 06. Carnet de route : 3 €. Cinq mobiles seront mis à disposition (caution 300 €).
Plus d'informations dans le journal Ouest-France
Danger sur la presqu'île !
Vélo-sport de Quiberon, «Le revêtement de la voie verte dangereux»
Télégramme de Brest du 17 janvier 2011
L'assemblée générale du Vélo-sport quiberonnais s'est tenue vendredi soir, à l'espace Louison-Bobet. Avec 30 adhérents, une trésorerie équilibrée et une activité en progression (surtout en été), tout va pour le mieux au sein du Vélo-sport quiberonnais. Le président élu l'an dernier, Daniel Evanno, a toutefois évoqué les réponses aux courriers qu'il avait envoyés au nom de tous les adhérents pour signaler le danger que représentait le revêtement mis en place au niveau des giratoires de Mané-Guen sur la voie verte: «J'ai envoyé la lettre au président du Grand-site dunaire, au président du conseil général, à notre conseiller général et aux deux maires de la presqu'île, a-t-il expliqué. Je les ai informés de notre mécontentement quant au choix du revêtement sur cette portion de voie depuis les travaux, car il est recouvert de sable. Nous réclamons un minimum de sécurité et de confort pour pouvoir emprunter cet itinéraire». Les réponses faites par les responsables du Grand-site et du conseil général, les seules reçues jusqu'à présent, sont loin de satisfaire les amateurs de vélo. Elles avancent le fait que «la zone n'autorise aucun revêtement qui ne soit pas naturel et que la voie verte n'est pas une piste spécifique pour les vélos». Les membres du club qui ont à coeur d'emprunter cet itinéraire, pour ne pas gêner les automobilistes, et ceux malgré les difficultés dues aux chicanes, sont dans l'attente d'une solution «pour la sécurité de tous».
Site Internet: l'histoire du club
Denis Launay a évoqué l'éventualité d'un voyage en 2012 pour visiter à vélo un site remarquable. Il a également invité ceux qui le souhaitent à s'inscrire pour le séjour des 40 ans du jumelage à Kempten, du 29avril au 2mai. Le Vélo-sport quiberonnais a maintenant un site Internet. André Guégan l'a agrémenté d'une page qui retrace l'histoire du club qui est l'un des plus anciens clubs cyclistes du Morbihan puisqu'il a été créé en 1955 sous l'appellation «La Pédale quiberonnaise».
Pratique http://velo-sport-quiberonnais.ffct.org