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31/12/2010

Votre eau usée pour les "golfs" ?

La SAUR devient le premier des exploitants de golf en France
Les Echos du 31 décembre 2010
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Formule Golf, filiale du groupe de services aux collectivités locales, fusionne avec Blue Green. Le nouvel ensemble, dont la SAUR détient 60 % du capital, entend être un acteur de la consolidation d'un marché encore très fragmenté.
Philippe MOREAU
La SAUR s'apprête à devenir le premier gestionnaire de golf en France à la faveur d'un rapprochement de taille. Le groupe de services aux collectivités locales fusionne en effet ce 1 er janvier sa filiale Formule Golf avec Blue Green. Il détient 60 % du capital du nouvel ensemble, les 40 % restants étant possédés par la maison mère de Blue Green, Burggolf Investments.
Les deux réseaux sont géographiquement complémentaires, Formule Golf étant surtout présent sur l'Ouest et le littoral atlantique, tandis que Blue Green est plutôt installé en Ile-de-France et dans le Sud. Dirigé par Armindo Gomes, qui vient de la branche propreté de la SAUR, le nouvel ensemble, dont le nom sera dévoilé au cours du premier trimestre 2011, regroupera 500 personnes (contre 150 actuellement pour Formule Golf), et « pèsera une cinquantaine de millions d'euros de chiffre d'affaires », indique aux « Echos » le directeur général de la SAUR, Olivier Brousse.
Avec les trois délégations de service public récemment remportées à Saint-Etienne, Nantes-Erdre et Bordeaux-Lac, il gérera 44 parcours de golf. La filiale de la Saur, qui distance ses concurrents tels que Nouveaux Golfs de France, Gaia Concept ou Open Golf Club, ne détiendra, pour autant, que moins de 10 % du marché fragmenté des parcours agréés par la Fédération française de golf (FFG). « Nous continuerons à privilégier la gestion d'équipements pour le compte de collectivités locales, plutôt que les golfs privés », précise Olivier Brousse à propos du développement du nouvel ensemble.
Retour aux JO
Le directeur général de la SAUR se veut optimiste et mise sur un engouement accru pour le golf, qui fera son retour aux jeux Olympiques en 2016, tandis que la France est candidate à l'accueil de la Ryder Cup en 2018. En attendant, la croissance du nombre d'équipements nouveaux reste faible, d'environ 1 % par an, tandis que le nombre de licenciés à la FFG a légèrement baissé en 2010 pour la première fois depuis de nombreuses années.
Par ailleurs, le rapprochement entre Formule Golf et Blue Green s'inscrit dans une démarche de développement durable, qui se veut source d'économies de fonctionnement. La SAUR, gestionnaire de stations d'épuration dans certaines des localités où sont implantés ses golfs, a prévu d'étendre son système de récupération de l'eau traitée mais non potable pour arroser les greens. Ce système fonctionne déjà sur huit de ses parcours.
DENIS MEYNARD, Les Echos

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Bonne année, Steve !

Steve Jobs
Les Echos du 31 décembre 2010
Romain GEUGNEAU
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Il y a deux ans, à la même époque, le patron d'Apple s'apprêtait à prendre un congé maladie pour subir une transplantation du foie. Aujourd'hui, Steve Jobs clôt une année d'exception, à l'issue de laquelle il aura hissé Apple, «son» entreprise, sur le podium mondial des plus grosses capitalisations boursières, aux côtés des géants du pétrole. Pour l'enfant prodige de la Silicon Valley, 2010 aura été l'année de la consécration. Déjà élu patron de la décennie par le magazine «Fortune», ce Californien pur souche, qui ne quitte jamais son «costume» col roulé noir-jeans-baskets, vient d'être désigné à cinquante-cinq ans la « personnalité de l'année » par le «Financial Times». Et désormais, Steve Jobs - qui ne gagne pas plus de 1 euro par mois (hors stock-options) -représente plus qu'une icône du monde économique. Pour le président Barack Obama, il constitue le «meilleur exemple de l'incarnation du rêve américain». Lui qui a commencé l'aventure Apple dans un garage en 1976, avec un autre Steve, Wozniak, préside aux destinées d'une multinationale de plus de 30.000 salariés, avec un chiffre d'affaires de 65 milliards de dollars. Même les Français l'ont adoubé : depuis cette année, Steve Jobs a aussi sa marionnette aux Guignols de l'Info sur Canal +. Une reconnaissance qui en dit long sur la popularité du patron d'Apple : en révolutionnant l'usage de l'informatique et de la téléphonie mobile, il a définitivement imprimé sa marque dans le grand public .

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Madame G, futur conseiller territorial ?

Départements, le début de la fin
Télégramme de Brest du 31 décembre 2010
La création des conseillers territoriaux ? mi-conseillers généraux, mi-conseillers régionaux - pourrait sonner le glas des départements tels qu'on les connaît aujourd'hui.

Le but de cette réforme (2014), couplée à la généralisation de l'intercommunalité, est d'aboutir à «une simplification administrative dans un souci d'efficacité et d'économie des deniers publics», explique Marc Le Fur, député de Loudéac (22).

«Plus d'efficacité»
Le conseiller général de Quintin (22) affirme qu'il ne s'agit, en aucune façon, d'une fusion entre régions et départements: «Chaque collectivité aura son budget et vivra sa vie mais dans le cadre d'une cohérence régionale, appliquée par des conseillers territoriaux. Comment expliquer aux gens qui viennent vous voir, aujourd'hui, pour des problèmes de vie scolaire, que les collèges dépendent des départements et le lycée des régions? De même, en matière de tourisme, de communication, il y a un gain d'efficacité et des économies d'échelle à réaliser». Autre argument de MarcLe Fur: la proximité de ces nouveaux élus. «Aujourd'hui, personne ne connaît son conseiller régional. Là, même si les cantons seront plus grands - 25.000 habitants en moyenne-, le conseiller territorial sera identifié et plus proche du citoyen. Ce sera plus démocratique». Et source d'économie: «Dans les Côtes-d'Armor, il n'y aura plus que trente-cinq conseillers territoriaux, au lieu de 52 conseillers généraux».

«Fausses économies»
«Cette suppression de 2.500élus, sur un total de 550.000 élus locaux en France, ne va engendrer aucune économie», rétorque Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France. «Au contraire, cette réforme va coûter cher au contribuable: les hémicycles régionaux vont devoir êtreagrandis pour accueillir le double d'élus régionaux (1). D'autre part, il faudra rémunérer la disponibilité de ces élus qui cumuleront deux mandats». Par ailleurs, le président du conseil général des Côtes-d'Armor considère que la simplification du «millefeuille administratif» n'est qu'un mythe: «La majorité des grands pays d'Europe fonctionne avec trois niveaux de collectivités sans que cela ne soit remis en cause. La spécificité de la France repose plus sur son nombre de communes. Quant aux fameux doublons, ils sont, en réalité, peu nombreux. En France, ce qui est clair, c'est que cette réforme complexifie l'organisation institutionnelle du pays, en créant trois structures nouvelles dont je discerne assez mal les contours: les métropoles, les pôles métropolitains et les communes nouvelles».

À revoir

Claudy Lebreton estime que, si cette réforme n'a pas pour objectif de faire disparaître institutionnellement les départements, «tout est fait pour les étrangler financièrement. Ce qui, couplé à la suppression de la clause de compétence générale (2) - en 2015 -, va porter un coup terrible à la mise en oeuvre de la solidarité départementale. Les citoyens, associations et communes ne pourront plus bénéficier des mêmes soutiens et aides pour l'accès ou la construction des équipements de proximité». Selon le président de l'ADF, ce texte ne fera pas date. «Il faudra revenir dessus pour ne pas détruire la décentralisation et la responsabilisation des acteurs locaux». Des rebondissements à attendre après 2012?

1. Quatre-vingt-deux aujourd'hui, dont 17 des Côtes-d'Armor, 24 du Finistère, 19 du Morbihan et 23d'Ille-et-Vilaine. 2. Qui interdirait aux départements et régions d'agir dans des domaines qui ne sont pas directement de leurs compétences.

Hervé Queillé

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