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17/11/2010

La balise ou la cafetière ?

Des outils plus puissants pour mieux surveiller les mers
Les Echos du 17 novembre 2010
Michel de GRANDI
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Le dernier espace de liberté est en train de perdre son statut. Surveillance des côtes, du trafic maritime, des pollutions accidentelles : l'intensification et la sophistication des systèmes de contrôles sont à la mesure des risques. A Brest, les équipes de CLS (Collecte Localisation Satellites) traquent les pollutions par hydrocarbures avec l'aide des satellites. Cette filiale du CNES (Centre national d'études spatiales) et de l'Ifremer, créée en 1986 et basée à Toulouse, s'est dotée depuis un an à Brest d'une station de réception d'images satellite radar.
L'antenne parabolique, protégée par un radôme, est calée sur l'orbite de quatre satellites. Elle en capte les images et peut les transmettre en temps réel, à condition que l'émetteur de la photographie se trouve à moins de 2.500 kilomètres de la station de réception, Vigisat. « Il s'agit de la seule antenne civile en France capable de recevoir de telles images radar », explique Vincent Kerbaol, directeur des applications radar de CLS. Réalisés en haute définition, ces clichés couvrent une surface de 400 km de côté. Le dégazage sauvage en haute mer comme les pollutions accidentelles, rien n'échappe à cette vigilance. Ces photographies sont destinées à l'Agence européenne de sécurité maritime (Emsa), et son service CleanSeaNet, principal client de CLS Brest.
Un défi technique
Cette station de réception permet en même temps à la France de se remettre dans une démarche européenne. Aux opérations de traque s'ajoute une autre mission, celle du suivi de la dérive des nappes d'hydrocarbures dans le cas de pollutions de grande envergure.
Et ce ne sont là que des prémices en matière de surveillance. Car, dans un avenir proche, les gendarmes de la mer auront des yeux partout. Pour traquer la pollution, mais aussi la pêche illégale, l'immigration clandestine ou le trafic de drogue. C'est l'objet du futur système européen de surveillance des frontières extérieures (Eurosur), qui aura une vocation aussi bien terrestre que maritime. En attendant 2015 et le probable appel d'offres pour ce projet, la Commission européenne en étudie la faisabilité technique avec un projet de recherche, I2C (pour « eyes to sea »), mené par le groupe naval DCNS et auquel contribuent 20 partenaires. Objectif, repérer par tout temps, jusqu'à 400 kilomètres des côtes, des comportements anormaux : arrêt en haute mer, accostage au large, changement de cap, vitesse excessive… Les français, notamment DCNS, y ont déjà travaillé dans le cadre d'un projet financé par l'Agence nationale de la recherche. Mais Scanmaris ne surveillait que 200 navires proches des côtes, alors que, dans l'avenir, il faudra en avoir 30.000 à l'oeil. Un défi technique pour lequel il faudra se doter de nouveaux capteurs, en plus des AIS (« automatic identification system ») grâce auxquels les navires de plus de 300 tonneaux s'identifient automatiquement. En plus des radars conventionnels (dont la portée est limitée à 30 kilomètres à cause de la courbure de la terre), il faudra ajouter des radars hautes fréquences à ondes de surface, portant jusqu'à 400 kilomètres. Sans parler des radars à modulation de fréquence, capables de détecter les petites embarcations très rapides.
Il faudra aussi savoir recevoir, se connecter en temps réel à toute sorte de bases et fusionner des données venant de multiples sources pour « avoir une vision intelligente du trafic maritime », résume Michel Morel responsable R&D d'une direction de DCNS. « Si l'on s'intéresse à la pêche, on voudra savoir si la zone est ouverte. Dans d'autres situations, il faudra avoir une idée précise de l'état de la mer ou bien connaître le passé d'un navire pour savoir s'il a déjà eu des ennuis. »
Mais comment ensuite juger de la réalité de la menace ? Ce vieux navire, venant des Caraïbes, arrêté pendant une demi-heure, en pleine nuit et par temps calme, fait-il réellement du trafic de drogue ? Là encore, DCNS a travaillé sur un système d'aide à la décision testé dans le cadre de la pêche illicite et les pollutions orphelines. Autour d'une table tactile interactive, les responsables pouvaient manipuler des documents multimédias (textuels, cartographiques, vidéo, sonores) et prendre les décisions qui s'imposaient.
Frank Niedercorn et Michel De Grandi, Les Echos

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Encore du chemin à faire !

Objectif , 10 kilos de déchets par an et par habitant en 2014
Solveig Godeluck Les Echos du 16 novembre 2010
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Réutiliser les produits et, si ce n'est pas possible, les matériaux. C'est l'objectif que se sont assigné les pays membres de l'Union européenne avec la directive D3E (déchets d'équipements électriques et électroniques), que la France a transposée en 2005. Suite à ce texte, des éco-organismes ont été créés afin de récolter la contribution imposée aux fabricants pour financer le recyclage de leurs propres produits. L'éco-organisme ERP, qui a déjà collecté plus de 1 million de tonnes de déchets D3E en Europe et dont le budget français s'élève à 20 millions d'euros, a pour actionnaires HP, Sony, Electrolux, Procter & Gamble. Cette société à but non lucratif compte plus de 1.500 adhérents industriels qui tous lui versent une écoparticipation. Cela a permis de structurer la filière tri et d'industrialiser les processus. « Il y a cinq ans, tout partait encore en vrac dans des gros broyeurs. On retirait les bonbonnes de gaz, les cartouches d'encre ou les piles, mais ce n'était pas une vraie dépollution », se souvient Philippe Badou, le directeur des opérations d'ERP. L'éco-organisme a pour mission d'agréer les prestataires de tri et de valorisation, mais aussi de sensibiliser la population. La directive D3E vise la collecte de 10 kilos de déchets électriques et électroniques par an et par habitant en 2014 contre un peu plus de 5 kilos l'année dernière en France.

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La motivation au travail !

Quelles solutions pour pallier la pénurie de pompiers volontaires ?
Ouest France du 17 novembre 2010
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De gauche à droite, M. Le Mélédo, Valérie Taconnet, Ange Le Guennec, Louis Buisson, Stéphane Marquetti, Gilbert Le Goff et François Dubois.

C'est lors de la réunion du Sivu pour le centre de secours qui a eu lieu mardi matin, une fois les affaires courantes traitées (réparations des douches, travaux à l'espace manoeuvres, etc.) que le sujet sensible a été mis sur la table, une fois encore, par Louis Buisson, le président du Sivu et Ange Le Guennec, le chef de la caserne.

Quel avenir pour le centre de secours de la presqu'île avec une pénurie de pompiers, pénurie déjà présente et qui va s'accentuer avec le départ de certains, gradés de surcroît.

Aujourd'hui, la caserne compte quatre pompiers professionnels et trente volontaires, ce qui peut sembler assez dans l'absolu sauf si l'on prend en compte qu'il faut des gens d'astreinte 7 jours sur 7 et 24h sur 24h.

Les entreprises privées ne veulent pas embaucher de pompiers volontaires

Le constat vient d'Ange Le Guénnec. « Il nous faut absolument de nouveaux volontaires qui peuvent se libérer en journée, et ici, dans la presqu'île nous n'avons pas d'autre choix que de nous retourner vers les deux municipalités. » À ce jour, Quiberon compte sept pompiers volontaires dans son personnel et Saint-Pierre-Quiberon, un.
Est-ce aux municipalités de pallier ce manque en embauchant des pompiers volontaires dans leurs effectifs ?

Les deux premiers adjoints des communes de Quiberon et de Saint-Pierre-Quiberon parlent d'une seule voix : « Ce problème, grave, dépasse la capacité des collectivités locales à embaucher du personnel. Le vrai problème est que les services de l'État ne fonctionnent pas correctement. À leurs décharges, ils en ont de moins en moins les moyens. C'est donc au sommet de l'État que l'on devrait se poser des questions. L'État ne peut pas se décharger une fois de plus sur les communes. Nous n'allons pas embaucher un soudeur pompier volontaire si nos communes ont besoin d'un électricien. Nous avons nous aussi des comptes à rendre. »Demander plus de professionnels au SDIS ?

Cela reviendrait, semble-t-il beaucoup trop cher. Il a donc été convenu de faire remonter la situation critique de la presqu'île au Sdis et au conseil général en insistant sur l'idée déjà évoquée que le Sdis pourrait verser une prime aux entreprises qui accepteraient d'embaucher des pompiers volontaires. L'opération resterait moins coûteuse et tout le monde serait gagnant.

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