15/09/2010
Médiathèque, processus collaboratif ?
Médiathèque de Quiberon, un premier bilan très positif
Télégramme de Brest du 15 septembre 2010
Voila tout juste un an, Catherine Le Bohec prenait la direction de la médiathèque. Elle présente son premier bilan. «Dès mon arrivée, en juillet2009, j'ai eu un accueil privilégié de la part des lecteurs, des enfants, de l'équipe de la médiathèque et des personnels des services techniques qui nous aident dès qu'on les sollicite. Cette année, nous avons changé les horaires d'été, avec une amplitude passant de 20 à 31heures d'ouverture sur quatre jours et demi par semaine».
Les innovations
Parmi les innovations, Catherine Le Bohec a souligné la gratuité pour les moins de 18 ans, l'allongement des durées de prêts pour les nouveautés et DVD. «Nous avons augmenté le type d'abonnement par rapport au nombre de DVD empruntables. Le club des lecteurs repart avec de nombreuses manifestations et la présentation des nouveautés est toujours un grand succès. Bébé matin va reprendre à la médiathèque, le samedi matin, et bébé lecteur, au Pôle petite enfance de Saint-Julien. Nous poursuivons l'accueil des classes dans nos locaux». «Ce qui m'a marquée, poursuit Catherine, a été le Prix des lecteurs. Cette rencontre d'auteurs et notamment celle avec Mylèna Magnani, très intéressante et généreuse». La rentrée littéraire se fera avec 60 nouveautés, l'opération Marque-page, le mois du film documentaire. De nombreuses animations sont prévues. Il y a également un projet de mettre en ligne le catalogue de la bibliothèque.
14/09/2010
Habileté et ténacité
Aéromodélisme, la tête dans les nuages
Télégramme de Brest du 14 septembre 2010
Quel beau spectacle a offert le Model-club plouharnelais, dimanche sur le site du Bégo! On pouvait voir toutes sortes de maquettes et de modèles réduits d'avions, de planeurs, mais aussi d'hélicoptères dans des reproductions à différentes échelles. Le public a été nombreux à venir découvrir ce loisir si spectaculaire. Plus de 50 pilotes avaient répondu à l'invitation plouharnelaise pour venir participer à ce meeting, si bien que le public a pu voir évoluer plus de 100 engins différents.
Un vent de travers
Le soleil était de la partie, mais le vent était orienté de façon un peu délicate pour les plus petits modèles: «Nous avons dû faire avec un vent d'environ 20km/h de nord, donc de travers par rapport à la piste, expliquait le président, Alain Lorceau. Cela représentait donc quelques difficultés surtout pour les modèles à aile haute à l'atterrissage. C'est un moment où l'on ne contrôle presque plus les commandes». Le speaker du jour, Fred Martin, un des membres du club habitué du micro pour avoir derrière lui 17 ans de radio FM, a su expliquer toutes les subtilités de cette pratique et les spécificités des différents modèles présentés. Parmi les participants, il y avait Théo Catros, 14 ans, du club Spiral 35. Champion de France en voltige grand modèle dans sa catégorie, il était venu avec son Yak 55 SP: «C'est ma passion pour l'aviation qui m'a fait venir dans un club d'aéromodélisme. J'y ai trouvé tout ce que j'aime. Il faut de l'adresse, mais aussi de la ténacité et de la concentration».
La magie a opéré
Un jeune plein d'avenir qui fera peut-être la même carrière que l'un des jeunes qu'avait pris sous sa coupe Michel Desneaux, l'un des membres de l'Imaa (International miniature aircraft association) venue en force. «Il n'y a pas d'âge pour apprendre, explique ce passionné. J'ai initié un homme de 69 ans et un jeune d'à peine 13 ans. Ce dernier est revenu me voir quelques années plus tard, il était devenu le plus jeune commandant de bord français». Pour Michel Desneaux, venu avec un Stamp, qui lui a demandé plus d'un an de travail: «Quand on commence à se plonger dans l'aéromodélisme, on est vite pris au jeu». Du côté du public aussi, la magie a, semble-t-il, opéré. Certains rêvaient les yeux au ciel, et il y avait aussi ceux qui rêvaient, impressionnés par l'aspect mécanique de ces moteurs extraordinaires
Une chance de moins pour notre Commune !
Centrale électrique, la piste de Guipavas
Télégramme de Brest du 14 septembre 2010
Après l'échec retentissant du projet à Ploufragan (22), la centrale électrique bretonne pourrait prendre la direction de Guipavas, près de Brest. Les services de l'État s'apprêtent à en faire l'annonce.
Un Noël sans illuminations et un réveillon aux chandelles. La menace de «black-out» (panne générale) a plané durant de longues semaines en Bretagne, l'hiver dernier. Face au risque de rupture d'approvisionnement, les abonnés bretons, et les collectivités locales en tête, n'ont pas été à la fête, contraints à de nombreuses reprises de modérer fortement leur consommation électrique. Le risque n'était pas à prendre à la légère. Le Réseau de transport d'électricité de l'Ouest(RTE), sur les dents, avait placé la région en «alerte rouge». L'affaire n'est pas nouvelle:la Bretagne est vulnérable dès que les températures chutent et que la consommation électrique s'envole, comme ce fut le cas au cours d'un hiver 2009 particulièrement rude.
Une région très dépendante
En bout de ligne, la région produit à peine 6 à 8% de l'électricité qu'elle consomme: un déficit énergétique préjudiciable pour l'avenir de la région. Ce risque majeur mobilise de longue date les services de l'État qui pensaient avoir trouvé la parade à Ploufragan (22) en envisageant, en 2007, d'y implanter une centrale électrique à gaz. Un équipement (quatre turbines de 50 mégawatts) destiné à rééquilibrer la production et la consommation régionales. C'était sans compter sur la forte hostilité de la population et des élus qui ont fini par faire plier l'État. En janvier 2009, le dossier était définitivement gelé, puis enterré. La piste costarmoricaine abandonnée, le dossier pourrait repartir de plus belle très prochainement dans le Finistère, en bout de péninsule, un secteur excentré et sensible. Selon nos informations, la future centrale électrique prendrait la direction de Guipavas, près de la zone de Lanvian, en direction de Saint-Divy. Depuis plusieurs semaines, les services de la commune et de Brest métropole océane (BMO) multiplient les réunions de travail. Ce projet pourrait s'inscrire dans une problématique plus large. La mise en chantier d'un tel équipement à la pointe bretonne serait, à n'en pas douter, le fer de lance d'une nouvelle offre (éolien offshore, voltaïque...). Ainsi qu'un sacré challenge sur le terrain de l'innovation et de l'expérimentation, dans la droite ligne du «pacte électrique breton» appelé avec force par de nombreux élus de la région.
Une annonce prochaine
L'annonce officielle devrait intervenir avant la fin du mois de septembre. Reste à mesurer la réaction de l'opinion publique, parfois rétive, comme cela a été le cas à Ploufragan, aux projets de centrale thermique. En clair, il faudra que le courant passe. Mais, de son côté, l'État, soucieux de faire enfin aboutir les négociations, pourrait avancer de solides arguments en soutenant, par exemple, d'importants investissements locaux.