06/06/2010
A quand la "panne" totale ?
Electricité, le réseau breton renforcé dès novembre
Télégramme de Brest du 5 juin 2010
Cet hiver, le réseau électrique breton a connu sept alertes écowatts rouges. La mise en service d'un poste électrique dans le Morbihan va soulager le réseau électrique de Bretagne-Sud.
L'État et RTE (Réseau de transport d'électricité) veulent consolider le maillage du réseau électrique de Bretagne-Sud. Deux lignes existent entre Cordemais(44) et La Martyre et entre Cordemais et Brest. Une ligne de 400.000volts, sorte d'autoroute qui relie les deux villes sans sorties. Et une ligne de225.000 volts, type nationale, presque parallèle, qui est extrêmement sollicitée et saturée. «Le poste électrique de Calan, dans le Morbihan, va éviter les écroulements de tension», explique Didier Beny, de RTE Ouest. Ce poste électrique sera, pour schématiser, un échangeur qui permettra de convertir l'électricité à 400.000 volts en 225.000volts entre les lignes Cordemais-La Martyre et Cordemais-Brest, via une liaison souterraine qui la conduira au poste existant, à Caudan (56), 7km plus loin.
En service fin novembre
Le choix d'installer ce poste électrique à Calan, sur un site de sept hectares, a été déterminé par le fait que la commune est sensiblement au milieu des deux tracés bretons et surtout, la ligne 400.000volts la surplombe.
Sa mise en service est prévue pour fin novembre. Il sera équipé d'un transformateur cet été. La connexion au réseau 400.000volts se fera en juillet et août. Les lignes seront alors coupées, deux fois trois semaines. «L'usager ne verra rien», précise Didier Beny. Coût totalpour RTE: 27M€. Cette opération va améliorer notre situation de fragilité électrique mais ce n'est pas une réponse complète», a souligné le préfet de Région, Michel Cadot, qui était à Calan, jeudi. «D'autres actions sont à mettre en oeuvre: renforcer l'existantet réfléchir à un maillage entre le nord et le sud avec l'enfouissement des lignes». Une conférence régionale énergétique sera organisée, conjointement par l'État et la Région, le 6 juillet, à Rennes, pour recueillir toutes les données.
05/06/2010
Un anniversaire peut en cacher un autre
Vannes, le Télégramme confirme son ancrage
Télégramme de Brest du 5 juin 2010
En présence du «Tout-Vannes», Le Télégramme inaugurait, hier soir, sa nouvelle rédaction. L'événement manifeste l'ancrage du titre autour du golfe du Morbihan.
En inaugurant hier soir sa nouvelle rédaction vannetaise, en présence du «Tout-Vannes», Le Télégramme confirme son ancrage dans le Sud-Morbihan. Lancée en 1993 avec l'esprit commando, «cette édition a essayé de renouveler le genre journalistique», a déclaré Édouard Coudurier, P-dg du Télégramme.
En phase avec la ville
En 17 ans, le Télégramme a fait son trou avec le soutien et la fidélité de tous les acteurs locaux et c'est une belle page qui se tourne avec cette nouvelle vitrine, rue Hoche. Année après année, l'édition de Vannes confirme qu'elle est en phase avec sa ville et continue chaque jour à «surprendre ses lecteurs». Son credo. Le résultat se traduit dans les chiffres: «Nous connaissons la plus forte progression de la presse et c'est aussi grâce au Morbihan», s'est réjoui Édouard Coudurier.
«Quasiment un modèle»
François Goulard, député-maire de Vannes a confirmé que le courant passait bien entre Le Télégramme et la ville. «À l'heure où la presse écrite connaît des difficultés, où les journaux nationaux sont en perte de vitesse, nous avons la chance avec vous d'avoir un journal qui se développe et dont l'actionnaire ne fait que de la presse. C'est quasiment un modèle».
«Un acte de foi dans l'avenir»
François Goulard, qui ne goûte guère aux discours monolithiques, salue le souci de pluralisme également mis en exergue par Bertrand Le Néna, directeur des rédactions du Morbihan. «Vos chiffres sont en hausse et c'est tant mieux. Vous avez une équipe de grande qualité animée par le souci d'éclairer le lecteur avec un sérieux journalistique très appréciable», a déclaré le maire de Vannes. Joseph Kerguéris, président du conseil général du Morbihan, lui, a salué l'expérience du Journal des entreprises, logé dans les mêmes locaux, une expérience «qu'il faut continuer»... Et aussi cette capacité du Télégramme à «relever des défis». Juste avant le buffet servi dans le patio, emblématique de l'architecture imaginée par Loïc Corre, le président du conseil général trouvait le mot de la fin: «Votre journal n'est comparable à nul autre. Un investissement comme celui-ci, c'est un acte de foi dans l'avenir».
Bertrand Le Bagousse
04/06/2010
Le cauchemar de la médiathèque de Quiberon
Le livre électronique s'installe à la Bibliothèque nationale de France
La bibliothèque François-Mitterrand, à Paris, inaugure ce 3 juin le Labo BNF. Il s’agit d’un espace en libre service permettant au public de manipuler les outils numériques dédiés au livre.
Arnaud Devillard01netle 03/06/2010 à 18h45
S'il y a bien une institution dont on attendait qu'elle se penche sur les nouvelles technologies en matière de lecture et d'écriture, c'est la Bibliothèque nationale de France. Voilà qui est désormais chose faite en ce printemps 2010 avec l'inauguration du Labo BNF.
Le labo BNF, hall Est de la Bibliothèque nationale
Permanent et gratuit, le lieu vient d'être ouvert au grand public, ce jeudi 3 juin 2010, dans le hall Est de la bibliothèque François-Mitterrand, dans le 13e arrondissement de la capitale. Il sert à présenter les divers outils numériques consacrés au livre et à l'écrit en général. Mais tient plus du show-room que du laboratoire (voir ci-contre).
Ce bel espace de 120 mètres carrés assez design, mis en réseau par Orange, est un compromis entre une salle d'exposition et un atelier de travaux pratiques. Plusieurs vitrines fermées se contentent de présenter des tablettes communicantes, des liseuses et des feuilles de « papier électronique » souples, histoire de montrer ce que les technologies d'aujourd'hui permettent de faire. L'usager peut aussi manipuler des matériels.
Liseuses en libre accès
L'e-book eSlick de Foxit, le Reader de Sony et celui de Ganaxa (qui avait un temps été choisi pour le projet « e-paper » des Echos) sont ainsi en accès libre au centre du Labo BNF, avec des contenus déjà chargés (textes et images). Mais d'après un éditeur de livres électroniques téléchargeables sur iPhone et iPad, présent à l'inauguration du Labo BNF, la liseuse électronique, « c'est mort »…
L'iPad d'Apple, justement, trône en bonne place, à côté de cette notice explicative : « La tablette tactile multipoint inaugure l'ère du post-livre et du post-ordinateur. » Ce qu'un visiteur présent à l'inauguration résumera par « c'est juste un gros iPhone ».
Réalité augmentée et « Mur de sélection »
Une ardoise électronique en libre serviceA l'entrée du Labo, une ardoise électronique est aussi en libre service. Les visiteurs peuvent écrire et dessiner dessus avec un stylet, ouvrir des dossiers, des documents, les manipuler, etc. Autre curiosité, une démonstration de « réalité augmentée ». Un écran d'ordinateur avec webcam intégrée est allumé. A côté, un présentoir avec des cartons ornés du gros logo noir et blanc du Labo BNF. Il s'agit ni plus ni moins que d'un tag 2D (voir plus bas).
Le logo du Labo BNF, un tag 2D
Il suffit de le présenter devant l'objectif de la webcam et là, par-dessus votre image toujours captée par la caméra, s'affiche sur l'écran une représentation virtuelle en 3D du Labo BNF. Comme si vous teniez une maquette dans vos mains. Le résultat est un peu basique et n'est pas très fluide. Rien à voir, par exemple, avec le livre Comment ça marche de chez Nathan paru en octobre 2009. Vous pouvez reproduire l'expérience chez vous, en suivant les instructions sur le site du Labo BNF.
Les visiteurs peuvent aussi s'attendre à voir déambuler un petit robot qui, s'il fonctionne (ce n'était pas le cas le soir de l'inauguration), est censé répondre aux questions grâce à une technologie d'analyse vocale et sémantique. Mais l'installation la plus impressionnante consistait en un énorme écran tactile, sorte de téléviseur géant appelé, faute de mieux (il s'agit d'un prototype), « Mur de sélection ». D'une pression des doigts, les utilisateurs peuvent déplacer, grouper, agrandir, zoomer, réduire, toute sorte de documents numérisés, comme des manuscrits, des croquis, etc.
Le Labo BNF est accessible en permanence, à tout le monde, aux jours et heures d'ouverture de la bibliothèque. L'espace accueillera également des conférences et des ateliers pédagogiques. Il a vocation à évoluer au fil des avancées technologiques.
Photos Jean-Claude Patticini - BNF