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21/12/2010

Le "saucissonnage" des transports ?

Morbihan BreizhGo, un site pour marier train-car-bus-bateau
Télégramme de Brest du 21 décembre 2010
BreizhGO.jpg
Le site BreizhGo, lancé hier au conseil régional, est le guide complet du transport collectif en Bretagne. Au-delà des informations basiques, il concocte les voyages à la demande en associant tous les modes de transport.

La Région avec ses trains TER, les quatre départements avec leurs services de cars intervilles et leurs liaisons maritimes, les agglomérations avec leurs transports urbains: les 17 collectivités bretonnes organisatrices de transports se sont associées pour proposer un service internet inédit.
Le marié de Quimper
Un exemple? Celui de cet habitant de l'île de Groix qui doit se rendre au mariage d'un ami Quimpérois, le samedi à 14h30. Il inscrit son lieu de départ, ainsi que le lieu et l'heure d'arrivée, et voilà son itinéraire bateau-car-train-bus qui s'affiche, avec l'heure de départ et le temps de trajet. À cette aide à l'organisation du voyage s'ajoutent des informations plus classiques, comme les horaires, l'état et les prévisions de trafic, les plans de ville qui permettent d'identifier les arrêts de bus, ou encore des liens avec des sites de covoiturage.

En attendant KorriGo
En revanche, aucune indication de tarif n'est donnée. «Ce sont des données difficiles à intégrer, puisque chaque collectivité a ses propres tarifs et ses propres grilles de tarification sociale», explique Gérard Lahellec (vice-président de la Région chargé des transports). BreizhGo n'offre pas non plus la possibilité de payer en ligne. «C'est la carte à puce KorriGo qui permet de télécharger le paiement», poursuit l'élu. «Ce système billettique n'a pas encore été adopté par toutes les collectivités associées à BreizhGo, mais les projets avancent bien et j'ai bon espoir que KorriGo soit bientôt partagé par tous».

La collaboration jusqu'où?
Ce double dispositif, avec l'interactivité BreizhGo et la billettique de KorriGo, place la Bretagne au premier rang des régions pour la facilitation de l'usage des transports en commun. Plus que les difficultés techniques, ce sont les principes de collaboration qui sont délicats à définir. L'organisation territoriale de la France est ainsi faite que la compétence transport est «saucissonnée» entre la Région pour le fer, le Département pour la route, et l'agglomération pour ses rues. Pour recoller les morceaux de ce que l'État a écartelé, il a fallu que chaque collectivité renonce à travailler seule dans son coin. Un «renoncement» qui illustre assez bien la capacité des élus bretons à monter des projets communs. Reste maintenant à harmoniser les trajets, ce qui ne sera pas une mince affaire. La Région et les Départements -pour ne citer qu'eux- seront-ils un jour capables de fonctionner en parfaite complémentarité? Certes, la concurrence autocar-TER n'a plus la vivacité qu'on lui a connue naguère. Mais on en est toujours à rêver du moment où les cars du Département assureront la desserte en étoile des gares ferroviaires de la Région.

www.breizhgo.com ou m.breizhgo.com sur téléphone mobile.

Alain Le Bloas

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20/12/2010

SNCF, toujours dans le coup ?

Bataille sur la libéralisation des bus longue distance
Les Echos du 17 décembre 2010
Renaud Honore
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Le cabotage sur les liaisons internationales par autocar sera autorisé début 2011, avec une offre d'Eurolines, qui se dit moitié moins cher que les trains de la SNCF. Les groupes privés veulent obtenir la libéralisation totale du marché du bus longue distance.
Aujourd'hui, le client d'un bus reliant Paris à l'Allemagne qui voudrait descendre en chemin à Strasbourg se verrait gentiment refouler à l'intérieur du véhicule. La raison ? Le transport intérieur par autocar sur des liaisons régulières de longue distance est, de facto, interdite en France. La faute à une législation particulièrement contraignante, avec notamment l'obligation d'obtenir l'autorisation d'une SNCF guère favorable à voir ses trains concurrencés.
Les choses changent doucement toutefois. Le cabotage sur les liaisons internationales, voté par l'Assemblée nationale en octobre 2009, sera autorisé l'an prochain après la parution il y a un mois du décret d'application. En clair, notre fameux client du bus Paris-Allemagne pourra enfin descendre à Strasbourg en toute légalité. Seule obligation pour le transporteur : ce cabotage devra représenter moins de 50 % du trafic et du chiffre d'affaires totaux.
Acteur majeur du secteur, Eurolines (filiale de Veolia Transport) lancera une offre sur ce segment début 2011, en proposant une desserte française sur ses grands trajets internationaux. Au menu, des Paris-Lyon-Barcelone, des Paris-Tours-Poitiers-Bordeaux-Espagne, des Paris-Lille-Pays-Bas et bien sûr des Paris-Strasbourg-Allemagne. « Nous allons démarrer de façon modeste, et le trafic lié au cabotage ne devrait représenter que 15 % sur les 800.000 voyageurs que nous transportons tous les ans », explique Antoine Michon, le patron d'Eurolines. La société vise plutôt les jeunes et les personnes âgées grâce « à des tarifs qui sont en moyenne moitié prix de ceux du TGV ou de l'avion ».
Un marché limitéLe marché du cabotage reste néanmoins limité. C'est pourquoi l'UTP (Union des transports publics) et la FNTV (Fédération nationale des transporteurs de voyageurs) montent au créneau. « Nous réclamons une expérimentation de l'ouverture à la concurrence des lignes routières nationales », explique Cyrille du Peloux, qui a pris mercredi la présidence de l'Apam (Association pour la promotion des acteurs de la mobilité), une structure réunissant l'UTP - dont il est le président -et la FNTV. Celui qui est également patron de Veolia Transport estime que « l'autocar est complémentaire du train, et pourrait permettre d'optimiser le système de mobilité à un moment où les régions sont sensibles aux contraintes financières ».
Cette expérimentation pourrait se faire sur trois segments de marché. D'abord, sur des lignes interrégionales ou nationales, à travers une convention signée avec les pouvoirs publics à la manière de ce qui se fait pour les trains Corail Intercités de la SNCF. Ensuite, sur des lignes non conventionnées pour des liaisons où le train est absent (des dessertes d'aéroport par exemple). Enfin, l'autocar pourrait également venir concurrencer les TGV, mais la SNCF - membre de l'UTP -a exprimé son opposition au projet.
Quant au gouvernement, il fait preuve de la plus grande prudence. Commandée il y a plus d'un an, l'étude d'impact sur l'arrivée de ces autocars - réalisée par le Conseil général de l'environnement et du développement durable -dort dans les armoires du ministère des Transports.
RENAUD HONORE, Les Echos

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Le choix d'investir !

Les tablettes tactiles devraient s'imposer massivement en 2011
Les Echos du 17 décembre 2010
Maxime Amiot
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LG, Dell, Asus et peut être Sony dévoileront leurs modèles au CES de Las Vegas. Près de 55 millions de tablettes devraient s'écouler l'année prochaine dans le monde, selon Gartner.
Le phénomène des tablettes tactiles n'en est qu'à ses débuts. Si, en 2010, l'iPad d'Apple a régné sans partage , ou presque, face aux premiers modèles présenté par Samsung, Archos et Toshiba, les consommateurs auront l'année prochaine un choix beaucoup plus large et moins onéreux. Le Consumer Electronics Show, grand-messe annuelle de l'électronique qui débute le 6 janvier, sera l'occasion d'une pléthore d'annonces. LG dévoilera ainsi une série de tablettes sous Android, allant de 6 à 9 pouces, dont la première devrait être commercialisée dès le mois de mars. Il sera suivi par d'autres constructeurs, qui détailleront leur entrée sur le marché, comme Dell, MSI, Motorola ou Asus. Reste l'inconnue Sony, qui lancera ses premiers modèles en 2011, mais qui n'est pas certain de les dévoiler lors du CES.
Ces nouveautés s'ajoutent à d'autres produits déjà annoncés pour le premier semestre, comme RIM (avec son PlayBook), Acer ou encore Hewlett-Packard, qui entretient toujours le mystère sur sa tablette sous WebOS, le système d'exploitation de Palm, racheté au printemps dernier. Sans compter l'inconnue Google, dont le projet de commercialiser lui-même sa tablette reste encore d'actualité.
Globalement, les ventes de tablettes sur l'année 2011 devraient s'élever à près de 55 millions d'unités, selon Gartner. Une performance très honorable pour un produit qui compte à peine plus d'un an d'existence. A titre de comparaison, 408 millions de PC devraient être écoulés dans le monde dans le même temps. La concurrence permettra de faire baisser le prix moyen des tablettes, et de soutenir les ventes. D'autant plus que les opérateurs subventionneront de plus en plus les modèles phares, comme c'est déjà le cas, depuis la fin d'année, pour l'iPad et la Galaxy Tab de Samsung.
La rumeur d'un iPad 2
Qui captera ce marché ? Apple devrait conserver longtemps son leadership. Dans une étude publiée la semaine dernière, le cabinet Deloitte & Touch s'attend à ce que la firme à la pomme capte encore 50 % de part de marché à elle seule en 2011, malgré l'arrivée de tous les modèles concurrents. De fait, la rumeur d'un iPad 2 se fait de plus en plus pressante, puisque celui-ci, qui embarquerait notamment deux caméras, serait lancé dès avril, selon Reuters. Son challenger numéro un, Samsung, devrait également procéder au lancement de nouveaux modèles dès le premier trimestre prochain.
Cette montée en puissance bouscule tout l'écosystème des acteurs du PC, qui dominent l'informatique depuis plus de vingt ans. En premier lieu Microsoft, dont le système d'exploitation pour PC, Windows 7, est jugé trop lourd pour l'ultra-mobilité des tablettes et se fait distancer par Android, le système de Google, qui équipe la majorité des tablettes concurrentes de l'iPad. Au CES, Steve Ballmer, PDG de la firme de Redmond, devrait néanmoins dévoiler plusieurs tablettes sous Windows 7, parmi lesquelles des modèles Dell et Samsung. Il pourrait aussi présenter un prototype de Windows 8 mieux adapté aux tablettes. Le géant est loin d'avoir abdiqué.
M. AT et R. G., Les Echos

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