11/12/2010
Rennes et Nantes, zones denses ?
L'ARCEP propose une directive sur le "Très Haut débit en zone dense"
Le "Paradis" de l'Internet à très haut débit (100 millions de bits par seconde) est réservé en "zone dense" à deux agglomérations de notre région : Rennes et Nantes.
Leur cablage en fibre optique interviendra dans les prochaines années...
Un "Lepick" à Saint Pierre ?
Cercle culturel, une conférence sur le terrorisme
Télégramme de Brest du 8 décembre 2010
Conseiller municipal, Olivier Lepick est également chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. Vendredi 10décembre, à la demande du Cercle culturel, il animera une conférence consacrée au terrorisme.
Pourquoi êtes-vous intéressé aux armes chimiques, biologiques et nucléaires? La légende familiale veut que mon arrière-grand-père ait été gazé pendant la Première Guerre mondiale. J'ai alors choisi ce conflit chimique comme thèse de mon doctorat, ce qui m'a valu de recevoir un prix décerné par le ministère de la Défense. J'ai ensuite donné des conférences et rédigé quelques ouvrages et articles sur le sujet.
Comment définiriez-vous le terrorisme?
C'est un moyen d'expression politique qui recourt à la violence contre les populations civiles. Autrefois circonscrit à des zones géographiques précises, il s'est aujourd'hui globalisé: ce sont désormais des valeurs qui sont visées, en prenant pour cibles des symboles.
Quel est le lien entre terrorisme et armes non conventionnelles?
Ces armes permettent une destruction massive, ce qui intéresse beaucoup les terroristes. En 1995, la secte Aoum a perpétré un attentat chimique au Sarin, alors qu'en 2001, les enveloppes contaminées au bacille de charbon constituaient une première forme de bioterrorisme.
Doit-on craindre le terrorisme non conventionnel?
La réponse à cette question sera donnée lors de ma conférence.
Pratique «Terrorisme: mal du siècle?», vendredi 10décembre, à 20h30, salle des conférences.
Saturation de zones commerciales ?
Commerce à Auray, logique financière contre spécificités du pays
Télégramme de Brest du 11 décembre 2010
Jeudi, à Belz,le conseil de développementdu pays d'Auray a enrichila réflexion surle Scot (Schéma de cohérence territoriale), par une intervention de Pascal Madry, de l'Institut pour la ville et le commerce.
Multiplication des moyennes surfaces périphériques, avec les mêmes enseignes qu'à Vannes et Lorient? Ou différenciation qui bénéficie à l'identité du pays d'Auray et à la préservation de paysages qui constituent sa vitrine, et donc son premier levier économique, grâce au tourisme?
Suréquipés en surfaces commerciales
Premier constat, Auray et son pays sont suréquipés en surfaces commerciales, mais leur rendement est «poussif». En fait, l'équipement correspond à 150.000 habitants, soit le pic au plus fort de l'été. Quant à
l'évolution, Auray suit la tendance des villes moyennes: davantage de moyennes surfaces périphériques et mutation du centre, avec moins de surfaces, mais de meilleures performances grâce aux enseignes nationales. Auray se distingue néanmoins par de plus nombreux commerces d'habillement et moins de services (téléphonie, etc.).
Quant aux bourgs, la tendance est aux moyennes surfaces périphériques surdimensionnées, au détriment des centres. «La saturation est déjà atteinte». Parallèlement, les tendances actuelles de consommation accélè
rent la désertification commerciale des cités dortoir. Deuxième constat: la multiplication des surfaces nouvelles répond moins à un besoin du territoire qu'à des logiques de rentabilité financières de la part des grands groupes: «Une sorte de bulle spéculative».
Consommatrices d'espaces
En termes d'aménagement du territoire, ces tendances sont fortement consommatrices d'espaces, alors que celui-ci se raréfie. Et le phénomène se double d'un fort risque de développement de friches. Car, raisons de ces logiques et des nouvelles normes, l'ancien devient «répulsif». Face à cela, les élus devraient opposer la vertu. Mais ils sont plutôt démunis pour inverser ces tendances. Leurs outils ne se résumeraient guère qu'à des Plu (Plan local d'urbanisme) très restrictifs, obligeant, si possible, à la reprise de friches. Et à une volonté politique réelle d'imposer une vision différente du territoire, plutôt que de céder aux pressions et sirènes des financiers. Car, notait un intervenant, dans la salle: «Est-ce que ça a une consistance de continuer à développer comme ça? Plus il y aura de zones commerciales, moins le pays aura d'attrait touristique. Ne vaut-il pas mieux offrir ce que Vannes et Lorient n'ont pas?» Réponse sous forme de voeu pieux de Françoise Evanno, présidente du pays d'Auray: «L'avenir du pays se fera dans sa spécificité».