15/01/2011
Alternance ?
Yves Bienvenu, des ambitions pour Auray... et pour lui-même
Télégramme de Brest du 15 janvier 2011
Yves Bienvenu relève le «manque d'ambition» de la municipalité. Pour sa part, l'élu d'opposition n'en manque pas. Il prépare l'alternance à Auray en 2014 et songe à la législative de 2012. Verbatim.
Gestion municipale. «On a un point d'inquiétude sur les finances et le budget, puisque le fonctionnement représente désormais 60% du budget (*). Je souhaite qu'on stoppe cette dérive et qu'on revienne à une solution plus équilibrée, faute de quoi il y aura une augmentation, soit de l'impôt soit de l'endettement. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Il est temps de stopper cette dérive, même si je sais que le maire va répondre qu'elle est due à la baisse de dotations de l'État». «Manque d'ambition». «Les affaires courantes sont bien gérées, les services travaillent, mais on sent un manque d'ambition. Auray a des atouts considérables, avec sa situation à l'entrée de la Presqu'île de Quiberon et son tissu dynamique d'associations, mais on a l'impression que la ville ronronne un peu. Elle souffre d'un déficit d'image. Que ce soit à Noël ou cet été, je n'ai pas trouvé qu'on ait beaucoup animé le centre-ville. Il nous manque des actions d'envergure pour dynamiser et fixer les touristes et de nouveaux habitants. On se doit d'être plus exigeant, d'avoir un vrai projet de ville. La venue de nouveaux habitants doit générer de nouveaux services. Et si on soutient la politique de logement social, il faut penser aussi à aider les familles modestes qui peinent à accéder à la propriété pour s'installer durablement sur Auray. Piétonnisation. «J'y suis entièrement favorable. Ça figurait d'ailleurs dans notre projet en 2008. Ce qui est prévu va dans le bon sens, mais on a une impression de bricolage et là encore ça manque d'ambition». Alternance. «On arrive à mi-mandat et je souhaiterais faire un bilan et perspectives. En avril, je vais prendre l'initiative d'une réunion publique avec mes amis de l'opposition municipale mais aussi tous ceux qui veulent s'investir pour bâtir l'alternance sur Auray». Leadership. «Il n'y a pas de leader de la droite à Auray. On a un héritage depuis 1995 que j'assume. Plutôt que d'opposition je parlerais d'ailleurs de force d'alternance». Intercommunalité. «On a un pays d'Auray identifié et dynamique. Il est temps que la communauté de communes s'élargisse à l'ensemble des communes du pays. Dans l'intérêt de tous. Pour cela il faut une volonté politique. Des maires bien sûr, mais c'est aussi le rôle du parlementaire. Or celui-ci (Michel Grall, NDLR) est peu présent». Ambition. «Je réfléchis de plus en plus à être candidat en 2012. Ma réflexion est bien avancée, même si elle peut être liée à un contexte national lié à la présidentielle et à mon mouvement, République Solidaire. Mais avec un député affaibli et peu présent, notre famille politique s'expose à un risque de basculement à gauche. On ne peut se le permettre».
(*) Fonctionnement: 15millions d'euros. Investissement: 10millions d'euros.
Recueilli par Mathieu Pelicart et Benoit Siohan
Fusion, oui c'est la solution !
Le Pays d'Auray vers une grande intercommunalité
Le sujet est un vieux serpent de mer que les élus ont préféré laisser filer. Mais la réforme des collectivités territoriales les rattrape.
Ouest france du 15 janvier 2011
Il y a les pour et les contre. Les ambitieux et les frileux. Ceux qui veulent y croire et ceux qui en ont peur... L'idée d'une grande intercommunalité du Pays d'Auray ne fait jamais ni chaud ni froid. Elle a même échaudé les élus de la côte qui avaient envisagé de se rassembler il y a quelques années. Aucune entente n'ayant été possible, chacun a fait chemin de son côté. Depuis la question surgit souvent sans que personne ne s'engage réellement sur le sujet.
Mais la réforme des collectivités territoriales vient bousculer les grandes idées pour qu'elles se concrétisent. C'est en tout cas le message que n'a pas manqué de glisser le préfet lorsqu'il a discrètement rassemblé les présidents des communautés de communes, courant décembre à Plouharnel.
Objectif 2011 ?
Alors, avant qu'un arbitrage de l'État ne leur impose la politique qu'ils doivent mener sur leur territoire, les élus semblent décidés à dessiner les contours de ce que pourrait être une grande communauté.
S'ils ont encore le temps pour la réflexion et les discussions, les élus du Pays d'Auray doivent quand même agir vite. En effet, la grande communauté pourrait même voir le jour dans les prochains mois.
Mais pour l'instant, la forme qu'elle pourrait prendre reste encore floue. Rassemblera-t-elle les 28 communes du pays ou se formera-t-elle sans Belle-Île ? La question demeure. Car la spécificité de l'île et les nombreuses compétences confiées à sa communauté de communes pourront difficilement être intégralement transférées.
Un rassemblement amorcé
Pour autant, il semble que l'idéal à atteindre soit bien un rassemblement des 28. En tout cas, la partie non négociable de la démarche concerne bien les quatre communautés de communes existantes (Pays d'Auray, les 3 Rivières, les Mégalithes et la Ria d'Etel) plus les quatre communes isolées que son Saint-Pierre Quiberon, Quiberon, Houat et Hoedic.
Même si cette grande intercommunalité est une petite révolution dans le paysage local. La perspective de travailler tous ensemble n'est pas non plus une nouveauté pour les élus locaux.
Rappelons que les questions d'assainissement, d'eau et de déchets sont déjà traitées collectivement au sein du syndicat mixte Auray-Belz-Quiberon auquel s'est joint en 2010 Pluvigner.
Par ailleurs, le syndicat mixte du Pays d'Auray, qui porte notamment le projet de schéma de cohérence territoriale et le Pays touristique, rassemble déjà les 28 communes.
Preuve que les élus du pays, qu'ils soient sur la côte ou dans les terres, savent déjà travailler ensemble. Il leur reste donc à donner le dernier coup de crayon sur la carte de leur grand territoire déjà esquissée... Il semble en tout cas impossible qu'ils puissent gommer une démarche si bien lancée.
Les 4 communes isolées rejoignent le rang
Ouest france du 15 janvier 2011
Luc le Gurun, maire de Houat.
Le temps de l'isolement est fini. À l'avenir, Saint-Pierre Quiberon, Quiberon, Houat et Hoedic devront s'allier à l'intercommunalité du Pays d'Auray. « J'y suis favorable. Mais tout reste à faire. En tout cas, la solution vient sûrement d'une ouverture », estime Geneviève Marchand, maire de Saint-Pierre.
Son voisin Quiberonnais, Jean-Michel Belz, est également président du syndicat mixte Auray-Belz-Quiberon-Pluvigner. « J'espère que les communes ne seront pas vidées de leurs substances et qu'il n'y aura pas de répercussions sur les taux d'imposition », poursuit-il.
Du côté des îles, le maire d'Hoedic, André Blanchet, n'est pas à convaincre. « Nous vivons bien notre insularité. Mais si ce grand Pays d'Auray voit le jour, nous en serons. Le traitement des déchets par exemple, qui est notre principal problème aujourd'hui, cela nous apportera sûrement un coup de pouce ».
Le maire de Houat, Luc Le Gurun va dans le même sens. « Les îles sont l'une des grandes richesses du Pays d'Auray. C'est du rêve accessible. L'intercommunalité va permettre une harmonisation, une mutualisation des moyens. Je suis optimiste ».
14/01/2011
Barreau "Sud"
TGV, trois scénarios d'interconnexion entre les lignes à grande vitesse Atlantique et Sud-Est
Ouest France du 27 décembre 2010
Comment éviter de passer par la case Paris ? Le projet de jonction entre les lignes à grande vitesse Atlantique et Sud-Est entre dans le vif du débat. Une réunion est prévue à Nantes.
Maillon faible. Des années qu'on en parle et que le lobbying va bon train avec l'Association interconnections sud TGV et ses 120 adhérents institutionnels dont douze Régions. Le projet de barreau sud permettant de relier les lignes Ouest, Sud-Est et Nord a été inscrit au Grenelle de l'environnement, dans l'avant-projet du Schéma national des infrastructures de transports et le projet de Grand Paris. Il est jugé incontournable : « Douze millions de voyageurs passeront de la ligne Atlantique à la ligne Sud-Est en 2020. Les installations actuelles n'y suffiraient pas. »
Gare à Orly. Réseau Ferré de France (RFF) vient de présenter trois scénarios au sud de Paris (infographie). Le premier prévoit 18 km de voie, dont 95 % en souterrain. Il en coûterait 2,5 milliards. Le second consiste à utiliser une voie existante et créer 16 km de voie nouvelle. La fourchette de coût varie entre 1,4 et 1,8 milliard. Dernière hypothèse : une ligne nouvelle de 31 km en souterrain entre Massy et Sénart, au prix de 3,3 milliards. Il est prévu la construction d'une gare à Orly dans les trois cas.
Donner son avis. Le débat est ouvert et tout le monde est invité à apporter sa contribution sur un site dédié, jusqu'en avril (une interruption est prévue durant la campagne des cantonales). Plusieurs réunions sont prévues dont une à Nantes le 15 février. Le financement sera précisé à l'issue du choix. RFF va assurer la maîtrise d'ouvrage. L'État et les collectivités mettront sans doute au pot. L'échéance de mise en chantier la plus raisonnable se situe entre 2020 et 2025. D'ici là, les travaux de modernisation de la ligne Massy-Valenton auront commencé. Ils sont prévus en deux temps. On attaque les études de sol dans le secteur est pour une mise en chantier en 2015. À l'ouest, des études complémentaires sont engagées. RFF devant opter pour une solution à l'été 2011.
L'adresse internet du site de la commission : www.debatpublic-interconnexionsudlgv.org.