12/02/2011
Les folies de la politique
TF1, Stéphanie Bullier n'a pas eu la parole...
Télégramme de Brest du 12 février 2011
Au lendemain del'émission «Paroles de Français», sur TF1, la Briochine Stéphanie Bullier-Lambert, directrice- générale des Pinceaux Léonard, revient sur sa prestation face au président Sarkozy. Et évoque ses regrets de ne pas avoir pu instaurer de véritable dialogue.
Comment avez-vous été choisie pour participer à l'émission?
TF1 a visionné les reportages diffusés en 2010 dans le journal télévisé de 13h. La chaîne a choisi parmi les Français qui s'étaient exprimés dans ces sujets. Lejouroù les journalistes de l'émission «Paroles de Français» m'ont contactée, j'avais énormémentde travail. Ils avaient déjà essayé trois fois quand j'ai finalement pris la communication. J'airéfléchi deux secondes et à la troisième, j'ai dit oui.
Que s'est-il passé dans les heures précédant l'émission?
Les neuf intervenants ont déjeuné ensemble à midi. Chacun s'est exprimé librement sur sa problématique. Avec beaucoup de vivacité, de pugnacité. À ce moment-là, je me suis dit que l'émission allait être passionnante. Puis nous avons rejoint les studios de TF1. Le président est venu nous saluer avant l'émission. Il nous a dit que l'on avait toute liberté quant aux questions et aux interventions. Malheureusement, nous n'avons pas été aussi brillants pendant l'émission que lors du déjeuner!
Nicolas Sarkozy avait-il pris connaissance des questions?
Absolument pas. Nous nous sommes présentés au président, nous lui avons parlé mais nous ne lui avons pas donné nos questions. Jean-Pierre Pernaut, lui-même, n'en a pas pris connaissance.
Il n'y a donc eu aucune consigne particulière de TF1 ou de l'Élysée?
Non, aucune. Au contraire, ils nous demandaient de nous exprimer le plus librement possible. Peut-être trop librement d'ailleurs. Du coup, il a été donné trop de temps aux premiers intervenants...
Raison pour laquelle vous n'avez pu poser qu'une question...
Oui. J'ai commencé par évoquer ma problématique personnelle. C'était la seule exigence de TF1. Mais j'avais d'autres questions, plus précises, qui tournaient aussi autour des problèmes de concurrence, de compétitivité face à l'Asie. Un problème qui concerne bien des PME françaises.
La réponse du président vous a-t-elle satisfaite?
Non, pas vraiment. Mais j'ai à peine eu le temps de poser ma question et lui d'y répondre. Et sur un sujet comme celui-là, je me doutais bien qu'il n'allait pas nous donner une solution miracle. Mais c'est déjà bien d'avoir pu poser la question car, à un moment, je me suis demandé si j'allais pouvoir m'exprimer!
Plus globalement, avez-vous été convaincue par la prestation de Nicolas Sarkozy?
Il s'exprime très très bien. Maintenant, je ne sais pas si on peut en même temps réduire le déficit de la France, donner de l'argent pour tous les domaines cités et faire augmenter le pouvoir d'achat des Français. Pour moi, l'équation n'est pas tenable. Que répondez-vous à ceux qui estiment qu'il n'y a pas eu de contrepoids au discours présidentiel?
Que nous avons été mous. Que nous avons été nuls. Pas assez pugnaces. C'est vrai. Ils ont raison. Mais je leur réponds aussi qu'ils n'ont qu'à y aller. J'espère qu'ils feront mieux que nous...
Avez-vous pu discuter avec le couple présidentiel après l'émission?
Oui. Et j'ai utilisé ce moment pour offrir nos pinceaux Léonard à la Première dame de France, qui était visiblement touchée. Les salariées de l'entreprise sont fières de savoir que leur production va être utilisée par Carla Bruni.
Propos recueillis par Gwendal Hameury
11/02/2011
La pythie de Port Haliguen
Plaisanciers à Port Haliguen, dix ans et de nombreux progrès
Télégramme de Brest du 10 février 2011
Le 30 novembre 2001, une poignée de copains créaient l'APPH (Association des plaisanciers de Port-Haliguen) qui, en quelques années, va prendre de l'ampleur pour atteindre 212 adhérents à ce jour. Créée pour défendre les plaisanciers, elle a un but de représentation des délégataires devant les autorités administratives.
«Pour un exercice incendie»
«En dix ans d'existence, nous présentent Jean Poitou, président, et Jean-Louis Robert, secrétaire, nous avons réussi à obtenir le changement des pontons, de l'éclairage et des locaux techniques. Les sanitaires ont été refaits, le traitement des eaux noires est en cours, un embellissement et une signalétique du port ont été mis en place, tout comme l'ajustement du prix des carburants, évitant ainsi le bidonnage. Nous sommes en veille permanente, à l'écoute des petits problèmes au quotidien, comme les problèmes de stationnement, surtout en juillet et août, mais nous tenons à signaler la bonne collaboration avec le personnel du port». Sur les problèmes de sécurité, même si une borne d'appel d'urgence est en place au niveau de la station de carburants, l'APPH souhaite qu'un exercice incendie soit mis en place très rapidement. «Le risque de propagation est important et le dernier essai nous a permis de déceler quelques anomalies, notamment sur l'accessibilité des matériels de secours», expliquent Jean Poitou et Jean-Louis Robert. Les nombreux petits vols (gazole, winchs, poulies) signalés chaque année poussent les deux hommes à encourager les victimes à faire établir une main courante à la gendarmerie.
«Urgence désenvasement»
«Pour nous, l'urgence est désormais le désenvasement des sédiments et le rétablissement des profondeurs, et nous attendons avec impatience le résultat des carottages effectués par la Sagémor. Désormais, il est devenu vital de rétablir le port dans ses profondeurs, au vu de l'activité économique (plus de 10.000 nuitées plus les passagers, soit environ dix fois la population de Quiberon). Lorsqu'il est indiqué que le port est accessible par tous temps et tous coefficients, c'est faux. Il est dommage qu'à certaines heures, certains bateaux ne peuvent entrer en raison des conditions atmosphériques ou des coefficients de marée et si rien n'est fait, les bateaux iront ailleurs», déplorent-ils.
Piétons, cyclistes et cavaliers !
10,5 km de Voie verte en presqu'île, un chantier de 367 000 €
Ouest France du 11 février 2011
La Voie verte sera prolongée et pourra atteindre les 10,5 km de long.
Les promeneurs qui arpentent les chemins de la côte sauvage entre Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon l'ont déjà constaté : les travaux de création d'une Voie verte ont bel et bien commencé fin janvier.
10,5 km sur 2,50 m de large
Comme l'explique Guy Cavalec, maître d'oeuvre de ces travaux, le cahier des charges est des plus stricts. « Nous intervenons ici en zone classée et hyper sensible. Les travaux qui viennent de commencer dureront quatre mois et permettront une mise en service pour les prochaines vacances de Pâques. » Dans les deux communes, c'est donc un itinéraire de 10,5 km dont 4 km en site propre et 6,5 km en itinéraire partagé qui sera tracé. Le revêtement utilisé est de l'EnverrPaq, un revêtement écologique obligatoire sur cet espace protégé. Les entreprises retenues pour le chantier sont Eurovia Bretagne et Lacroix Signalisation. La maîtrise d'oeuvre est assurée par la société AIC basée à Lorient.
367 000 € de budget
Le coût global de cet aménagement représente donc 367 000 € dont la charge est assumée par le syndicat mixte du grand site Gâvres Quiberon à hauteur de 20 %, le Département à hauteur de 30 %, l'État au titre de l'environnement pour 30 % et la Région pour 20 %.
Les cavaliers entendus
Il y a quelques mois, les cavaliers de la Presqu'île manifestaient et faisaient signer des pétitions contre ce projet qui allait les priver de tous leurs chemins de promenade sur la côte. Grâce aux interventions conjointes de la Ville de Quiberon via son adjoint à l'urbanisme, Patrick Leroux, du grand site dunaire et grâce aussi à la nouvelle venue Armelle Helou, le maître d'oeuvre du projet, Guy Cavalec a fait quelques propositions qui pourraient satisfaire les cavaliers
« Sur les passages sensibles, de Kervihan à Kerné, nous proposons de séparer la Voie comme suit : 2 m pour les cyclistes et piétons, et un tronçon de 50 cm avec un revêtement de simple terre pour les cavaliers qui auraient ainsi leur propre tracé le long de la Voie verte. », a-t-il proposé.
Très prochainement, une réunion d'information réunira autour d'une table les responsables des centres équestres et le grand site dunaire pour que la saison puisse commencer sous les meilleurs auspices.
Voie verte, réalisation de la section presqu'île
Télégramme de Brest du 11 février 2011
Le syndicat mixte du Grand-site Gâvres-Quiberon a lancé les travaux de mise en oeuvre de la voie verte Littoral nº5 et la réalisation de la section presqu'île de Quiberon. Armelle Helou, du syndicat mixte, explique: «Les travaux ont débuté il y a quelques jours et vont se poursuivre pendant trois mois et demi environ et cette voie verte sera opérationnelle et accessible aux prochaines vacances de Pâques».
8 km pour piétons, cyclistes et cavaliers
L'ensemble du tronçon sera long de 8km environ, dont 4km en site propre et le reste en itinéraire partagé entre les communes de Quiberon et Saint-Pierre. Débutant rue des Sardiniers, à Quiberon, cette voie verte passera sous le village de Kerniscop (dans la zone littorale en utilisant à Saint-Pierre des voies existantes comme le partage de certaines routes communales), vers Port-Bara, Port-Blanc et Portivy (le tronçon de l'isthme au niveau de Penthièvre restant non traité pour l'instant). «Référencée dans l'étude des chemins équestres et interdite à tout engin motorisé ou à moteur dans un secteur classé, poursuit Armelle Helou, la voie sera accessible aux piétons, cyclistes et cavaliers». Le coût global de l'aménagement s'élève à 367.000€ HT, dont 20% sont pris en charge par le Grand-site. Le Département en paiera 30%, l'État, au titre de l'environnement, 30%, et la Région Bretagne, 20%.
Revêtement écolo
«Si les travaux ont été confiés à l'entreprise Eurovia Bretagne et Le Pendu, explique le maître d'oeuvre, Guy Cavalet, pour l'aménagement de cette voie verte, nous leur avons imposé une marge très restreinte concernant la largeur, tout en respectant les dénivellations naturelles du terrain, sur cet espace du littoral extrêmement sensible». Pour le revêtement, Armelle Helou précise: «Nous avons privilégié une chape semi-lisse destinée à l'aménagement, la consolidation et la stabilisation de sols extérieurs (allées, pistes cyclables, aires de jeu) en utilisant un revêtement écologique conforme aux exigences des législations».