21/06/2012
Le pouvoir financier ?
Le redressement judiciaire fragmente les responsabilités d'entreprise : en général il affole définitivement les créanciers et le pool bancaire !
Une société familiale ne peut compter que sur ses capitaux, qui en général sont trop faibles pour financer des investissements "malheureux"... Doux n'est pas une exception, sauf que dans son activité difficile, elle met sur la paille des centaines d'éleveurs bretons...
Sur cette scène de théatre chateaulinesque s'affrontent une famille, l'Etat avec son bras armé, le CIRI, les banques avec au premier rang "la Barclays", les éleveurs, les syndicalistes représentant les salariés de l'entreprise et les fournisseurs.
Le drame, probablement déjà assimilé par la famille Doux, c'est la perte inéluctable du pouvoir et de la valeur de l'entreprise au cours de cette période de redressement judiciaire. La visite des futurs acquéreurs (financiers, coopératives et concurrents) doit être incessante, car le mandataire judiciaire a un intérêt financier à une cession...
Recruter un "manager" réputé peut permettre une négociation plus facile. Mais derrière s'agite le CIRI : la révolte des "campagnards" guette le pays breton, et donc sa sagesse ancestrale.
Utiliser un "factor" est une erreur épouvantable, car il tient le robinet des dernières recettes...
Sans aide extérieure (CIRI ou Banques) l'affaire DOUX est perdue. En France le redressement judiciaire ne donne sa chance qu'à une entreprise sur dix !
Keynes à la rescousse ?
La politique économique n'a pas de couleur politique... La fameuse "croissance" demandée n'est-elle pas une réincarnation d'une politique keynésienne ?
L'activité en France est atone. Les indicateurs avancés, que sont les activités des agences d'interim, sont mauvais, l'industrie automobile est au plus bas dans une période normalement dynamique avant les vacances d'été.
Ici, dans notre commune un premier vide-greniers au Celtic a fait un "bide", le deuxième, pourtant une valeur sûre au Port d'Orange, est annulé... Une belle entreprise, ayant pignon sur rue à Kergroix, est placée en redressement judiciaire, soit 20 emplois en cause à Saint Pierre Quiberon...
La fréquentation des restaurants ici est également faible, sauf à l'Hotel "Le Saint Pierre". Les retombées des manifestations sportives à Portivy sont nulles, malgré la mise en route du Tire-bouchon lors du dernier week-end.
Les camps de camping municipaux, notamment celui du Petit Rohu, sont peuplés de caravanes vides, en attente des vacances d'été. Beaucoup de travaux d'entretien ne sont pas éxécutés, surtout sur les abords de plage, qui sont dans un état misérable.
Bref, le mois de juin 2012 n'est certainement pas "à la croissance". Peut-on croire vraiment à l'efficacité de notre Office de Tourisme dans ces circonstances économiques pour un mois d'activité par an ? Il est vrai qu'il vient de participer à l'Assemblée de la "Baie de Quiberon et ses îles" pour discuter de l'opération "set de table"...
Sic transit gloria mundi...
20/06/2012
Trop d'impôts ?
Un Directeur Départemental des Finances est un personnage important ! Il lui échappe quand même le "surendettement" des ménages, qui est "logé" à la Banque de France de Vannes !
Avec un changement de majorité peut-on penser que l'on pourrait changer de politique fiscale ?
La Révision Générale des politiques publiques a été le référentiel permanent des dernières années. Le principe : il est plus facile de réduire les dépenses, que d'augmenter les recettes ! La fusion entre Trésorerie et Service des Impôts, celle des Assedic avec l'ANPE, la réforme de la carte judiciaire et des chambres de commerce, la gestion régionale des investissements de santé (ARS), l'autonomisation des Universités, le transfert de certaines directions départementales vers la Région sont les "témoins" de ce qui a été fait, et souvent bien fait ! La réduction des dépenses, qui en est résulté, est finalement très importante, et le retour en arrière difficile...
Le premier pas en arrière est aujourd'hui l'augmentation promise des effectifs à l'Education Nationale, l'augmentation du nombre de contrats aidés et probablement bientôt les aides au chômage partiel...
Augmenter les impôts est certes indispensable, mais conduit fatalement à l'immobilisme des structures, qui survivent souvent malgré une informatisation croissante des processus. Le retard de nos administrations en matière de gestion Internet et de traitement à distance est affligeant. Et pourtant cette conversion est génératrice d'économies.
L'impôt tue l'impôt ! et aujourd'hui la concurrence fiscale est vive au niveau européen... et incite les agents économiques les plus dynamiques à faire leur valise...
Mais la vraie question en France n'est pas fiscale ! mais plutôt celle de notre système de santé et du système social, qui prospèrent de plus en plus rapidement dans notre pays. A force de consommer de l'aspirine on ne mange plus les bananes des Antilles françaises.
Trop d'impôts, non ! Trop de charges sociales, oui !