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31/12/2010

L'enterrement du tire-bouchon

Automobile à Auray, la déprime à la casse
Télégramme de Brest du 30 décembre 2010
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Vous l'aurez sans doute vu ou entendu un peu partout, la prime à la casse prend fin vendredi. Mais quid de la suite ? Le marché du neuf va-t-il se réveiller avec la gueule de bois le 1erjanvier ? Prise de température.

L'opération gouvernementale visant à favoriser la vente de véhicules neufs, par le biais d'une prime de reprise des voitures de plus de dix ans, arrive à son terme, après deux ans d'application. À Auray, l'échéance imminente réveille les retardataires, comme en témoigne Médérik Poumailloux, responsable de la concession Citroën, zone du Moustoir. «C'est exceptionnel. En décembre, nous avons triplé nos ventes. Un mois ?normal?, nous vendons 35 véhicules. Nous en sommes aujourd'hui à 92 et le mois n'est pas fini. Les gens ont vraiment attendu le dernier moment», explique-t-il. Pierre Morgant, de Ford Auray Automobiles confirme: «90% de notre chiffre du dernier trimestre 2010 s'est fait en décembre».

L'occasion se relèvera
Voilà pour le présent. Reste à savoir comment le marché va se remettre de cette béquille providentielle. Pour certains, la reprise sera dure et un geste de la part des constructeurs est attendu pour y faire face. Pour d'autres, comme Éric Buan, gérant de Renault Auvendis, zone de Kerfontaine, «le marché du neuf marquera le coup durant le premier trimestre 2011 mais les gens auront toujours besoin de renouveler leur véhicule vieux de trois ans environ». Le marché de l'occasion, neutralisé par l'opération de reprise, se relèvera. Des modèles de moins de dix ans seront toujours disponibles à des prix similaires à ceux actuels, prime de reprise incluse.

Retour à la normale mi-février
D'un point de vue général, l'opération fut une bonne chose pour les professionnels de l'automobile. Elle a poussé des ménages plutôt conservateurs à acheter du neuf et a été à l'origine d'un grand nombre de nouvelles immatriculations, principal indicateur de la bonne santé du marché. Une façon de se rattraper pour les constructeurs qui s'acquittent à l'heure actuelle de la plus grosse partie de la prime. Le marché s'orientera en début d'année vers moins de quantité et plus de qualité. Un retour à l'équilibre prévu aux alentours de la mi-février.

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Quelques recettes pour Loisirs et Culture

Les recettes pour améliorer le sommeil des seniors, les sorties au grand air, l’activité physique pratiquée
plutôt le matin et une alimentation légère sont les meilleures armes contre l’insomnie liée à l’âge.

Le Figaro du 31 décembre 2010
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NEUROLOGIE « Le sommeil est-il un problème d’âge ? » À la question posée par l’une des six tables rondes publiques des 2es « États généraux du vieillir jeune et bien », organisés à Paris les vendredi 17 et samedi 18 décembre, les spécialistes répondent : « oui, mais… » .

Comme l’explique le Pr Damien Léger, responsable du Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu (Paris) et principal expert invité, « le sommeil change physiologiquement avec l’âge. La part de sommeil lent profond diminue et le nombre d’éveils durant la nuit augmente ». L’efficacité du sommeil (rapport entre le temps endormi et le temps couché), passe de 90% chez l’adulte jeune à 75% après 60 ans, et la durée moyenne de sommeil diminue d’environ une heure. L’horloge biologique est aussi modifiée. « Avec l’âge s’installe une avance de phase : on a envie de se coucher plus tôt et de se lever plus tôt. »
Difficultés d’endormissement, fragmentation du sommeil, réveil précoce… si l’insomnie a plusieurs visages, les seniors se plaignent surtout des éveils nocturnes suivis de difficultés à se rendormir. L’usage des somnifères reste trop élevé, estime le spécialiste. « Les médecins prescrivent beaucoup de médicaments aux personnes âgées pour des pathologies multiples et ont tendance à ajouter un peu systématiquement un somnifère qui n’est pas toujours indispensable. » De 20 à 25% des plus de 70 ans en prennent chaque jour. Heureusement, les benzodiazépines, qui perturbent le plus le sommeil naturel, sont aujourd’hui moins prescrites.
S’exposer à la lumière naturelle
Connaître les évolutions du sommeil avec l’âge, savoir lesquelles sont normales et adapter son mode de vie en conséquence, tel est le principal conseil des experts. Il faut essayer de bien évaluer ses besoins. Or beaucoup de personnes âgées se couchent trop tôt et restent trop longtemps au lit, ce qui nuit à la qualité de leur sommeil. La lumière et de l’exercice sont les outils principaux pour améliorer celui-ci. « Les jeunes seniors ayant une activité sociale importante conservent un rythme de vie assez proche de ceux qui travaillent encore. Mais les plus âgés ont tendance à ne pas être suffisamment dehors, à rester confinés dans leur appartement. Or, même si la mobilité est réduite, il faut s’exposer à la lumière naturelle au moins une heure par jour, de préférence le matin, car c’est ce signal qui cale l’horloge biologique » , insiste le Pr Léger. Autre aspect important, la qualité de l’éveil retentit sur le sommeil : « On peut s’accorder une petite sieste de 15 minutes. Pour s’endormir plus facilement, de 20 à 25 % des plus de 70 ans prennent chaque jour des somnifères. . Mais ensuite, plus l’activité sera importante dans l’après-midi et en soirée, meilleur sera le sommeil. » À proscrire, l’endormissement le soir devant la télé.
Un autre participant à la table ronde, le Dr François Duforez (Hôtel-Dieu), spécialiste des relations sport-sommeil, rappelle que la dégradation du sommeil et des performances physiques commence dès 50 ans. Le stress, l’hypertension, l’obésité qui apparaissent vers cet âge et la sédentarité due au manque de temps expliquent que les salariés en fin de carrière aient le plus mauvais sommeil. Avec la retraite et la liberté retrouvée, la reprise de sports peu traumatiques, comme la randonnée ou le golf, améliore leur sommeil. « L’activité physique augmente un peu le sommeil lent profond et diminue le sommeil paradoxal de début de nuit lié à la dépression. »
Pour être optimale, cette activité doit être pratiquée à l’extérieur, plutôt le matin. « Mais, contrairement à une idée reçue, l’activité physique en soirée avant 20 heures est bénéfique chez les seniors, car elle retarde l’heure du coucher et, pratiquée jusqu’à quatre heures avant, favorise la qualité du sommeil qui va suivre. » Chez les plus âgés, la gymnastique douce ou la danse sont les mieux adaptés. « Si on pense à bien s’hydrater avant, pendant et après pour éviter problèmes rénaux et douleurs, et si on consacre du temps au retour au calme, l’activité physique régulière, conviviale et facteur de plaisir, a sur le sommeil une efficacité supérieure à celle des somnifères », insiste le médecin.
Sucres lents
Troisième outil à ne pas négliger, l’alimentation. Les protéines, qui stimulent la vigilance, sont à privilégier au déjeuner et les sucres lents, qui favorisent l’endormissement, plutôt au dîner. Attention aussi aux literies dures, déconseillées aux seniors, dont elles peuvent réveiller les douleurs.

Les liens entre sommeil et longévité sont de plus en plus flagrants. Plusieurs études ont montré qu’un temps de sommeil inférieur à six heures est associé à plus de diabète, d’obésité, d’hypertension, et à une plus grande mortalité. Même si de nombreuses interrogations demeurent, on sait que la régulation de plusieurs hormones dépend du cycle veille-sommeil.
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30/12/2010

La réserve d'indiens...

Départements, l'APA plombe les comptes
Télégramme de Brest du 30 décembre 2010
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On peut payer l'impôt sur la fortune et toucher l'APA. Cette aide aux personnes âgées, créée par le gouvernement Jospin, a un tel succès qu'elle met à plat la trésorerie des départements. Le système ne peut survivre sans ajustement.

APA signifie allocation personnalisée d'autonomie. Mais le sigle pourrait également signifier aide aux personnes âgées tant cette allocation s'est généralisée dans le quatrième âge. À l'heure de la crise des finances publiques, l'APA est aujourd'hui la source principale de conflit entre les départements et l'État. Ce dernier est accusé de ne plus respecter les clauses initiales du contrat prévoyant un partage de la dépense, à 50% chacun. Mais le fifty-fifty a vite tourné au rétropédalage de la part de l'État, alourdissant chaque année la charge des départements au point de les mettre au bord de l'asphyxie.

Le «cadeau» de Jospin

Au départ, l'idée était très généreuse mais il est peu probable qu'un gouvernement actuel agirait comme celui de Lionel Jospin, en 2002. Car l'APA a été créée, cette année-là, dans un environnement économique international tellement porteur que même la dette du pays était en diminution! Lionel Jospin avait de la marge financière devant lui et s'il n'a pas récolté les fruits de cette générosité, il a laissé en héritage une allocation lourde comme le plomb sur des finances publiques déjà bien déprimées. Généreuse, l'APA l'est vraiment puisque même si on est assujetti à l'impôt sur la fortune, on a droit à cette allocation universelle, assortie tout de même d'un barème selon les ressources. Il ne s'agit pas d'un revenu mais bien d'une allocation compensatrice pour les personnes en perte d'autonomie qui, au-delà de 60 ans, font appel à des services extérieurs ou sont en structures d'hébergement pour personnes âgées. Elle n'est attribuée qu'après enquête des services sociaux du département.

Finistère: «Il manque 115millions d'euros»

Prenons l'exemple du Finistère:en 2002, environ 3.500 personnes percevaient la prestation dépendance pour personnes âgées. Aujourd'hui, près de 20.000 personnes touchent l'APA dans le département. Ces deux chiffres suffisent à mesurer le succès fulgurant d'une allocation qui contribue à faire monter à environ 100millions d'euros (12% du budget départemental) la part consacrée aux personnes âgées au titre de l'APA et des structures d'hébergement. Alors qu'il était prévu, au départ, un financement paritaire entre l'État et les départements, l'APA est aujourd'hui à plus des deux tiers à la charge des budgets départementaux. «Nous sommes actuellement à 72% pour nous et 28% pour l'État», précise Pierre Maille, président du conseil général du Finistère. «Depuis 2002, calcule-t-il, l'APA a coûté 714millions d'euros au département. Nous aurions donc dû toucher 357millions de l'État, nous n'en avons eu que 241. Il manque 115millions». Ce qui, en passant, correspondant à trois ponts de Térénez, le plus gros chantier actuel du département.

Récupération sur succession?
Il ne faut bien sûr pas résumer l'APA à un gouffre financier. Elle soulage nombre de familles dans les charges du grand âge et elle a contribué à créer des milliers d'emplois de service dans des secteurs où le marché du travail n'est guère florissant. La crise que traverse l'ADMR du Finistère (3.500 salariés) a mis en évidence le poids de ce secteur d'activité sur l'emploi local. Il n'est donc pas question de tailler dans le vif mais alors que les courbes démographiques préfigurent un alourdissement des charges du grand âge, des ajustements sont inéluctables pour assurer la survie du système. Elle pourrait prendre des formes diverses comme le relèvement du barème des GIR ou groupes iso-ressources. Il y en a six dans l'échelle de dépendance et certaines prises en charge pourraient ne commencer qu'à GIR 3 ou lieu de GIR 4 actuellement. C'est une piste. Mais celle qui se profile le plus assurément, c'est la récupération sur succession dans les familles aisées. C'était un système appliqué déjà avant 2002 et c'est celui qui se profile à nouveau pour éviter que l'APA ne coule, victime d'une générosité héritée de temps plus prospères. À suivre demain Départements: le début de la fin?

René Perez
Tags :Collectivités territorialesConseil général des Côtes-d'Armorconseils générauxcrise des départementsAPARMIFinistèreMaille
«L'APA, au départ, c'était 50% pour l'État, 50% pour les départements. Nous sommes aujourd'hui à 72% pour nous, 28% pour l'État».

•Pierre Maille, président du conseil général du Finistère

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