06/10/2010
Saint Pierre face aux seniors ?
Morbihan Insee, 286.000 Morbihannais de plus de 60 ans en 2030
Télégramme de Brest du 6 octobre 2010
Michel Guillemet, directeur de l'Insee Bretagne, animait, hier, une réunion d'information sur le territoire morbihannais. Le département a connu une croissance démographique soutenue depuis 1999, plus forte qu'en Bretagne et que la moyenne en France. L'excédent de naissance sur les décès étant très faible, cette croissance est surtout due aux arrivées de personnes venant s'installer. Pas seulement des retraités attirés par le littoral mais aussi des actifs et leurs familles en périphérie des grandes villes.
Le défi du vieillissement
Au final, le Morbihan présente des profils de territoire très différents: un littoral en forte croissance démographique, vieillissant et plus riche, qui accueille de nouveaux habitants; le Nord, plutôt en stagnation démographique, peu attractif et vieillissant; et un espace intermédiaire en pleine expansion qui comprend plus d'enfants et d'actifs plutôt jeunes. Le vieillissement est sans doute un défi à relever dans un proche avenir. En 2008, 170.000 Morbihannais étaient âgés de 60 ans et plus. Aujourd'hui, ils sont 180.000. En 2030, leur nombre devrait atteindre 286.000.
15.000 Morbihannais âgés sous le seuil de pauvreté
L'Insee met l'accent sur deux points... L'espérance de vie et la pauvreté. À 60 ans, les Morbihannaises ont encore 26,3 années devant elles contre 21,2 pour les Morbihannais. Parallèlement, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait augmenter, ce qui pose la question de l'adaptation du logement. Quant à la pauvreté, elle n'épargne pas les 65 ans et plus:15.000 Morbihannais de 65ans et plus vivent sous le seuil de pauvreté (908€); la moitié des 60-74 ans a un niveau de vie inférieur à 1.580€/mois et la moitié des 75 ans, un niveau de vie inférieur à 1.318€/mois.
Bertrand Le Bagousse
04/10/2010
L'alcool au volant, un témoignage !
Justice, «On ne se sent pas respectés»
Télégramme de Brest du 4 octobre 2010
C'est une personnalité attachante qui a pris sa retraite la semaine dernière. Présidente du tribunal de Lorient depuis 2004, Agnès Lazès nous a accordé unentretien avant deposer définitivement sa robe.
Pour votre ultime audience de rentrée, vous avez décrit un climat morose. 20% de personnel en moins, baisse de 30% du budget...
Oui, le tribunal a particulièrement donné cette année. C'est la juridiction qui a eu la plus grande baisse. Il va nous falloir une rallonge sinon nous serons en cessation de paiement. Ou alors il faudra payer sur le budget de l'année suivante. J'en suis à espérer que le froid ne vienne pas trop tôt pour économiser le chauffage. On a réduit nos abonnements presse, nous n'arrivons même plus à acheter des crayons. Lesdéparts à la retraite ne sont pasremplacés, c'est catastrophique.
Dans quel secteur cela pose-t-il déjà problème?
Aux affaires familiales et au greffe. Et aucun espoir d'amélioration. Cela veut dire des affaires évoquées plus tard. Sans greffier, c'est un peu comme un chirurgien qui veut opérer mais ne trouve pas d'anesthésiste.
Dans le même temps, d'importants travaux débutent.
Notamment l'accueil du pôle de l'instruction après le départ du tribunal d'instance. J'ai reçu l'argent le jour où a été annoncée la possible suppression des juges d'instruction. Il vaut mieux en rire. Derrière le tribunal, la Chancellerie a pour projet de construire un bâtiment pour rapatrier le tribunal d'instance et le conseil des prud'hommes, dans cinq àdix ans. Nous aurons de très beaux bureaux dans lequel nous nous gèlerons.
D'ici là, d'autres réformes...
Il y en a chaque semaine. J'ai vu trois évolutions dans ma carrière: la gestion du temps et l'inflation législative avec des textes ni fait ni à faire que nous n'arrivons pas à suivre. Parfois nousn'avons même pas le temps d'en lire un qu'un autre le supplante.Le chirurgien, c'est comme si on lui apprenait tous les jours unenouvelle manière d'opérer.
Et le dernier changement?
Le mépris dans lequel nous nous sentons tenus de la part de ceux qui devraient nous protéger. Onne se sent pas respectés. Jene parle pas du public qui emboîte le pas. Pourquoi un élève respecterait son professeur s'il entend ses parents le prendre pour un imbécile? Je crois toujours en la Justice mais je ne sais pas si je crois encore en la magistrature. Nous sommes critiquables, bien sûr. Trop longs? Il y a autant de magistrats qu'à la fin du XIXesiècle avec 30millions d'habitants en plus et des contentieux supplémentaires.
La réforme de la carte judiciaire vous a marquée ?
Surtout la façon dont elle a été menée. Quand vous voyez qu'on rouvre Fougères ou Vitré, lesgens ne comprennent plus rien. On me l'a reprochée mais j'ai défendu plus fortement le tribunal d'instance de Pontivy que celui d'Auray car je pensais que ce secteur avait un accès à la Justice plus difficile. Le niveau financier y est moins élevé. Maintenant, certains ne viennent même pas aux audiences. Des discussions sont en cours pour un point d'accès à la Justice sur Pontivy. Je ne voudrais pas que des querelles de voisinage se terminent à coup de carabine plutôt que devant un tribunal.
Et l'alcool au volant?
Je reste désarmé par ce phénomène. Je n'ai pas vu la moindre évolution. J'ai longtemps espéré avec la réforme de la fin du permis blanc et le passage de douze à six points pour les jeunes conducteurs. Mais cela n'a rien changé, c'est désespérant.
Propos recueillis par Yves Madec
Saint Pierre, "à cheval" sur l'isthme !
Le conseil général va bientôt consolider l'isthme de Penthièvre
Ouest France du 4 octobre 2010
La maison du garde barrière de Penthièvre aujourd'hui.
Vendredi avait lieu au Centre Culturel, l'avant-dernière réunion publique entre élus et habitants des villages de la commune. C'est Penthièvre qui était à l'honneur avec une douzaine de riverains présents. Une fois les questions d'ordre général abordées (PLU, réaménagement du centre-ville, etc.) des questions spécifiques au village ont été posées.
Travaux à l'isthme de Penthièvre
S'il est une zone sensible plus que tout autre sur la commune, c'est bien l'isthme de Penthièvre. Le maire, Geneviève Marchand a donc annoncé que dans les semaines à venir, d'importants travaux de consolidation de la zone la plus étroite allaient avoir lieu, sur une longueur de 300 m. Le conseil général qui a en charge cette portion de route, entre les panneaux d'annonce des zones communales de Penthièvre et Kerhostin, va effectuer ce renforcement. Le maire a également rappelé qu'une étude d'impact d'un an était en cours, toujours à l'initiative du conseil général, pour mieux étudier les lieux avant la construction de la fameuse voie verte, dont le conseil prendrait à sa charge le passage de l'isthme, lieu hautement problématique.
Quel avenir pour la maison du garde barrière ?
Les riverains ont souligné l'attachement de l'ensemble des habitants pour cette petite maison indissociable du passage de l'isthme. Propriété du conseil général qui en gère la location, elle est à l'abri, à ce jour, de toute démolition a expliqué Geneviève Marchand.
Non-respect de la ligne des 300 m sur la Grande Plage
Plusieurs riverains se sont plaints cet été, que la grande majorité des amateurs de kitesurf pratiquaient leur activité trop près des plages, alors qu'ils sont censés être à 300 m. Ils ont été impliqués dans deux accidents, malgré la présence de surveillants de baignade.
Plus généralement, il a été demandé des aménagements pour les accès aux plages et de réfléchir à de nouveaux systèmes pour faire ralentir les automobilistes sur l'axe principal qui traverse le village, ces derniers ne respectant toujours pas la limitation à 50 km/h. François Dubois, premier adjoint a signalé que le conseil général avait fait retirer des panneaux rappelant les limitations, cela allant, soit disant de soit...