05/08/2010
Une nouvelle "activité" !
Tourisme, le succès grandissant des guides bénévoles Le figaro du 4 août 2010
Né aux États-Unis, le phénomène des « greeters », qui font visiter leur quartier aux vacanciers, a gagné Paris et les grandes villes françaises.
Avant toute chose, on vise à moins dépenser, mais on recherche aussi l’originalité
TOURISME Si les Français n’ont pas bonne presse à l’étranger, ils tentent de se rattraper à domicile. En proposant des visites guidées gratuites, les « greeters » (hôtes d’accueil, en anglais), des bénévoles qui s’improvisent guides touristiques, visent ainsi à donner une bonne image de leur ville. Avec eux, on découvre un quartier, « leur » quartier. Ils livrent aux touristes ou aux nouveaux arrivants les bonnes adresses de leur vie quotidienne et autres anecdotes, en arpentant les rues de manière originale.
Le concept de « greeters », a été inventé en 1992 à New York.
Le concept de « greeters » fut inventé en 1992 par une New-Yorkaise convaincue que les meilleurs ambassadeurs de sa ville étaient ses habitants. Aujourd’hui, il est décliné dans huit pays, avec seize associations de bénévoles.
La principale organisation, Parisien d’un jour, Parisien toujours, a baladé quelque 6 000 personnes en trois ans dans les rues de la capitale. Une réservation sur le site Internet deux semaines avant la date de la visite est nécessaire à l’unique salarié de l’association pour trouver un bénévole parmi les 160 qu’elle compte. Subventionnée par la mairie de Paris, qui dit soutenir vivement ce type de démarche, Parisien un jour, Parisien toujours n’accepte que des petits groupes de un à six visiteurs.
« Les bénévoles ont un contact unique avec les personnes qu’ils prennent en charge, ils essayent vraiment de faire en sorte qu’elles se sentent chez elles à l’issue de la promenade », explique le président de l’association, Dominique Cotto. Et à Paris, le challenge est de taille : il faut casser l’image peu accueillante de l’autochtone. « Nous voulons que les visiteurs oublient les garçons de café pas aimables ou les gens pressés dans le métro en ayant un contact plus intime avec un Parisien », insiste Dominique Cotto.
Mais, selon un guide conférencier professionnel, « tout ça, c’est de la concurrence déloyale. Nous, on a fait des études, on fait des heures de recherches avant chaque conférence, et on se creuse la tête pour proposer aux clients des visites originales ». Las, ce dernier reconnaît toutefois ne « pas pouvoir lutter contre ces gens-là », qui ont investi « le créneau très porteur des relations humaines ». Avec l’éclosion des réseaux sociaux, le tourisme participatif, type troc d’appartements ou accueil chez l’habitant ( « couch-surfing » ) connaît en effet un succès grandissant. Avant toute chose, on vise à moins dépenser, mais on recherche aussi l’originalité. Et là, quand c’est un postier, un ingénieur, un informaticien à la retraite ou une ensei-
Découvrir des lieux délaissés
gnante qui nous emmène sur son marché ou boire un café dans son bistrot habituel, on a l’impression de voyager autrement.
Les visites des « greeters » sortent des sentiers battus et permettent de découvrir des lieux délaissés par le tourisme traditionnel. Ainsi, Parisien d’un jour, Parisien toujours organiset-il des visites de Montreuil ou du PréSaint-Gervais, en Seine-Saint-Denis. Dominique Cotto assure que les touristes étrangers raffolent de ce type de découvertes inédites dans ce qu’il présente comme le « Paris de demain ».
« Ce qui compte, c’est l’échange que nous avons avec les touristes », explique une bénévole. « Quand je les emmène vers le parc Monceau, par exemple, j’essaye de leur raconter des anecdotes historiques sur la statue d’Alexandre Dumas, aussi bien que de répondre à leurs questions sur notre vie quotidienne, comme par exemple le prix des loyers ou des contraventions. »
Une formule finalement complémentaire de celle pratiquée par les guides traditionnels. C’est ce qu’affirme en tout cas l’office du tourisme de Paris, qui relaye les deux types de visites auprès de ses clients : « Après avoir parcouru les circuits classiques, les gens veulent découvrir la ville de l’intérieur. » Avis aux amateurs : les associations cherchent constamment à renouveler leur panel de bénévoles. Printed and distributed by NewpaperDirect | www.newspaperdirect.com, US/Can: 1.877.980.4040, Intern: 800.6364.6364 | Copyright and protected by applicable law.
Atelier ou fête de la sardine ?
Quiberon
Concert, du gospel avec José Toucet, ce vendredi
Télégramme de Brest du 5 août 2010
Créé par José Toucet, chanteur soliste et chef de coeur, le GIHA (Groupement international d'harmonisation artistique) proposait un atelier d'initiation du répertoire gospel, dans la chapelle de Saint-Julien. Arrivé à proximité du lieu de culte, on est attiré par des chants qui vous mettent le sang en ébullition. C'est ça le gospel: une musique qui vous transporte entre la joie ou l'émotion. À peine entré dans les lieux, l'envie nous prend de nous joindre aux chanteurs.
«Il faut sentir la musique»
Pour cette découverte, quatorze personnes ont répondu présent, explique José Toucet, soliste et baryton: «Il faut préparer le corps, pour sentir la musique, les vibrations. Il faut que les sons sortent des tripes, chacun doit trouver sa façon de s'exprimer: il faut sentir la musique». Bénédicte, une novice: «Aujourd'hui, je découvre ma voix, et en plus, personne ne trouve à redire. Je suis enchantée, j'arrive à chanter sans vraiment comprendre l'anglais, le solfège n'étant pas un obstacle». Un autre stagiaire, Jean-Berty: «C'est une méthode complètement nouvelle, loin du conservatoire, en rapport autant avec l'écoute de la musique, qui permet à l'oreille de se développer». «L'idée, c'est une joie partagée et faire danser le public», termine José Toucet, qui se produira vendredi, à l'église de Locmaria. Pour l'occasion, les quatorze stagiaires pourront, durant le concert, faire découvrir au public une partie des quatre chants appris au cours de leur initiation.
Pratique Vendredi 6août, à l'église de Locmaria, à 21h. Tarif: 10€,12€ sur place. Billetterie à l'office de tourisme ou à la Maison de la presse (42, rue de Verdun).
90 places, le rêve pour nous !
Espace culturel de Carnac, l'auditorium déjà trop petit
Télégramme de Brest du 5 août 2010
Jeudi 29 juillet, une conférence était organisée dans l'auditorium de l'espace culturel par l'association des Amis du musée. Nous l'indiquions dans notre édition du 3août: «Le caractère local du sujet et la notoriété de l'invité ont contraint les organisateurs à refuser du monde.» Une situation que n'a pas manqué de relever l'ancien maire, Jacques Bruneau. Il fait part de sa réaction: « Nous avons malheureusement constaté à cette occasion ce que nous dénoncions depuis l'origine du projet, à savoir qu'un espace ne pouvant recevoir que 90personnes était insuffisant pour notre commune. Le 29 juillet, il a fallu rajouter des chaises. Malgré cela, des personnes étaient assises sur les marches de l'escalier ou sont restées debout (une trentaine, NDLR) et environ trente personnes n'ont pu rester... Celles-ci, constatant que cet auditorium tout neuf était trop petit, ont fait part de leur mécontentement de ne pouvoir assister à cette conférence, pourtant payante. Premiers constats, premiers déboires (...)»
«L'architecte avait des doutes
» Jacques Bruneau poursuit: «L'architecte avait d'ailleurs lui-même émis des doutes quant à l'usage d'un si petit auditorium. Le maire n'a jamais voulu écouter ceux qui se battent, hélas en vain, depuis longtemps et qui disaient déjà qu'une salle de 90 places n'était pas à la hauteur des projets, des ambitions, des besoins et du prestige de la ville de Carnac. Là encore on peut se poser la question de l'usage de l'argent des Carnacois, sans débat public, sur un projet aussi coûteux. »