11/04/2013
Une "nouvelle" usine à gaz ?
La préparation de 3 projets de loi séparés est un mauvais coup pour la "décentralisation" à la Flamby !
La question centrale des "compétences" est abordée a minima !
La Région s'occupe du développement économique, de l'apprentissage, de la formation professionnelle et des fonds européens. Le reste sera à négocier entre Région, Départements et Communes dans des "conférences territoriales de l'action publique", une sur-couche crypto-administrative, semblable au canapé de psychiatrie... Chaque région et chaque département peuvent enfin élaborer des schémas d’organisation pour chacune de leur compétence exclusive... Un établissement Public foncier collabore avec la Région, il gére durablement le foncier agricole et d’habitation.
Chaque communauté de communes exerce quatre compétences obligatoires nouvelles supplémentaires en lieu et place des communes :
la promotion du tourisme par la création d’offices de tourisme,
l’assainissement collectif et non collectif
la gestion des milieux aquatiques,
la gestion des aires d’accueil des gens du voyage.
Chaque communauté de communes peut exercer deux compétences
optionnelles supplémentaires en lieu et place des communes :
la politique de la ville,
la création et la gestion des maisons des services au public.
Chaque Commune :
Le plan local d’urbanisme (PLU) est un document d'urbanisme qui, à l'échelle
d'une commune ou d'un établissement public de coopération intercommunale
(EPCI), établit un projet global d'urbanisme et d'aménagement, et fixe en
conséquence les règles générales d'utilisation du sol sur le territoire considéré.
Il se compose d’un projet d’aménagement et de développement durables
(PADD), document non opposable explicitant une certaine vision pour le
territoire. Le projet de loi dispose qu’il est élaboré obligatoirement au niveau
intercommunal afin de dépasser les frontières communales pour
l’aménagement du territoire.
Ce dernier projet de loi corrige ainsi la stupidité du PLU, élaboré par une Commune, sans tenir compte de ses voisines, avec un SCOT en retard d'élaboration ! L'autorisation de construire resterait "communale", si le texte proposé est vraiment celui qui sera voté !
Cette réforme territoriale ne supprime aucune collectivité, ne règle pas tous les partages de compétence et ne corrige en rien les excès de faiblesse des lois de décentralisation antérieures...
Les élections de 2014 s'annoncent donc dans la confusion la plus totale ! Une "réformette" de plus !
La "débandade" de la médecine locale...
La Maison de Santé de Quiberon perd son défenseur !
Animer des professionnels de santé indépendants est un "casse-tête" économique et financier. Aujourd'hui l'installation est "libre" après avis de l'ARS.
Partir à la retraite est également un droit, même si le successeur n'a pas été trouvé ! A Quiberon l'institution commune est en train de perdre le Cabinet de Radiologie (pas de successeur) et à terme son Cabinet de Biologie.
L'ARS, dont les moyens sont faibles, affirme qu'il n'y aura" plus un médecin par bourg" ! Aujourd'hui les gardes et urgences de weekend ne sont plus assurées...
Avec la réduction des effectifs médicaux, la voiture reste avec les pompiers le plus sur moyen d'assurer la continuité médicale, soit à Auray, soit à Vannes !
Y aurait-il une meilleure solution dans la grande Intercommunalité ? après la mésentente de Quiberon et de Saint Pierre pour une Maison commune ?
Le "tri" automatique
L'industrialisation du "tri" est aujourd'hui présente dans des domaines très divers !
Le tri des emballages au SYSEM à Vannes, le tri à la criée des poissons à Lorient, l'analyse des rapports d'hospitalisation aux Hospices Civils de Lyon...
Les flux à trier sont en général volumineux : 16.000 tonnes d'emballages au SYSEM, 26.000 tonnes de poissons à Lorient, des milliers de lignes d'écriture manuelle des rapports d'hospitalisations à Lyon, puis dans toute la France...et ceci dans des délais souvent courts, tant le rythme des entrées et des sorties l'imposent !
Dans ces process, le tri utilise d'abord les caractéristiques physiques des objets à trier : forme, densité, métal magnétique ou non...avec des procédés simples comme des "tunnels à lumières" ou des tapis roulants à forte pente. Au SYSEM les opérateurs humains interviennent dans la première phase de tri pour écarter, ce qui ne correspond pas au critères de récupération (8 voies seulement !). Le taux de rebut est en moyenne, quand même, de 15% !
Mais ce qui est aujourd'hui prodigieux dans ces énormes machines à trier, c'est l'intervention de la "reconnaissance de forme" par l'informatique associée. De longues recherches théoriques ont précédé cette introduction dans le travail industriel en continu ! Dans les années 60, alors que les calculateurs étaient 1.000 fois moins rapides qu'aujourd'hui, la Direction Générale de l'Armement sous-traitait des recherches sur le traitement des images par ordinateur pour reconnaître automatiquement le type de char, qui était en face ! Depuis, les études foisonnent sur le traitement des images avec des conséquences assez étonnantes sur la reconnaissance des visages...
Au SYSEM, comme à Lorient, l'ordinateur est présent et constitue le "maillon" stratégique du tri automatisé : reconnaissance de la forme des bouteilles et de leur transparence, reconnaissance de la forme des poissons et de leur longueur !
Bien entendu, les rythmes de tri sont "ahurissants", malgré quelques bugs inquiétants ! Dans le tri de l'emballage les conséquences sont moins pénalisantes que dans le tri du poisson frais !
Les perspectives de développement de ces machines à trier sont prometteuses, tant le coût humain est devenu "prohibitif" !