25/06/2010
Bretagne, les vrais problèmes !
Production électrique, Le Drian relance le débat
Télégramme de Brest du 25 juin 2010
Première session «utile», hier, pour la nouvelle assemblée régionale. Le président a affiché deux priorités: l'agriculture et l'approvisionnement électrique, qui donneront lieu à des débats de fond en octobre.
«Pour notre région, l'agriculture, c'est la vie», a résumé le président Le Drian en évoquant l'ampleur de la crise et la détresse des agriculteurs. «Toute la société bretonne est concernée, il en va de l'emploi, du développement rural, de l'équilibre des territoires, de l'énergie et de l'environnement». Il s'est félicité du «changement de discours de Bruxelles», le commissaire à l'agriculture Dacian Ciolos (qui fut étudiant à Rennes, et stagiaire près de Loudéac) étant désormais favorable à la régulation des marchés et à la flexibilité de la Pac selon les territoires et les exploitations. Au calendrier breton: accompagner cette nouvelle donne, consulter tous les acteurs, rechercher un consensus breton, définir des propositions à l'automne, et trouver des alliances avec d'autres régions pour peser sur les décisions européennes à venir. Le président s'est également montré inquiet pour la filière ostréicole menacée par un virus destructeur. Après les moyens de soutien d'urgence déjà mis en place, la Région prendra à la rentrée des décisions concernant la recherche, l'emploi et les concessions.
Exit Ploufragan, et après?
Et puis, Jean-Yves Le Drian a relancé, hier, la question de la sécurité de l'approvisionnement électrique de la Bretagne. Une question que plus personne ne semble se poser depuis que le projet de centrale de Ploufragan (22) s'est évaporé mais qui, faute de réponse, risque de se rappeler chaque hiver au souvenir des Bretons, plus que jamais à la merci d'une grande panne généralisée. Aussi le président veut-il pousser les feux d'un projet en trois parties: économie d'énergie, développement des énergies renouvelables (et, notamment, l'éolien marin posé, pour lequel il faudra trouver un ou des sites), et construction d'unités de production électrique de pointe.
Divergences agricoles
Par la voix de ses deux leaders, Bernadette Malgorn et JacquesLeGuen, l'UMP est entrée dans le débat agricole à la faveur des mises en cause du fameux «amendement Le Fur» par la majorité et par l'UDB. L'occasion pour l'opposition de droite de rappeler sa position sur la vocation agricole bretonne: exportatrice, intensive, respectueuse des règles environnementales, mais soumise à de lourdes et lentes procédures administratives qui la pénalisent et entraînent des distorsions de concurrence au profit des autres pays européens. Pour Bernadette Malgorn, il existe entre l'opposition et la majorité «des convergences et des divergences» de fond sur la politique agricole. «À quoi bon rechercher une unité de façade? Si nous ne mettons pas nos divergences à plat, nous ne trouverons pas de solution». Trois sujets à débats seront évoqués, aujourd'hui, par l'assemblée:la réforme de l'agence économique de Bretagne, la gestion de l'Orchestre de Bretagne épinglée par la Chambre régionale des comptes et le règlement intérieur.
Alain Le Bloas
Cuisine locale ? Appelez-moi le chef !
Pays d'Auray, les espaces naturels auscultés
Télégramme de Brest du 24 juin 2010
Le Comité de développement du pays d'Auray (Codepa) tenait, mardi, son assemblée générale à Saint-Pierre Quiberon. L'occasion de se pencher sur les enjeux des espaces et du patrimoine naturels.
Si l'optimisme était de rigueur, mardi, au cours de l'assemblée générale, avec un pays qui véhicule une bonne image, les membres du Comité de développement du Pays d'Auray (Codepa) ont fait part de leurs craintes face aux fragilités et menaces de demain. Menaces qui pèsent sur l'espace, du fait d'activités qui pourraient devenir antagonistes.
Le Pays ne manque pas d'idées...
Fragilité du secteur industriel et agricole, fragilité de l'emploi, et problème démographique. Le Codepa est une force de proposition qui favorise l'émergence de projets locaux. L'assistance s'est montrée très mobilisée, et particulièrement motiver dans l'idée de voir des réalisations concrètes aboutir. Joseph Gauter, le président, au cours du rapport d'activité, a largement ouvert le débat sur les actions. Les idées sont en effet florissantes dans le Pays mais, comme l'ont fait remarquer certaines personnes du public, «le plus dur reste de trouver des porteurs de projet et des financeurs».
Une cantine centrale?
Didier Le Bras a notamment proposé de mettre en place une cuisine centrale pour approvisionner toutes les cantines du Pays avec des produits locaux: «Nous avons recensé tous les producteurs pour réaliser le guide qui devrait sortir en automne. Cela donnerait des débouchés à nos producteurs et cela irait dans le sens du développement durable en diminuant le transport». Une proposition séduisante, mais qui se heurte aux réalités de l'organisation des structures agroalimentaires du Pays et, surtout, à la difficulté de mise en place d'appel d'offres pour les 28 communes.
La problématique de la pression foncière
Les membres du Codepa ont insisté sur l'importance d'une vision du Pays à long terme: «Il nous faut différencier développement durable et écologie. Nous avons la nécessité de considérer les milieux naturels comme des ressources économiques à part entière. Il est impératif de trouver l'équilibre entre dynamisme économique et gestion responsable des ressources». Le débat s'est logiquement orienté sur la pression foncière, qui rend problématique l'équilibre et la cohésion spatiale. Françoise Evanno, présidente du Pays d'Auray, a demandé que les recommandations et les idées émises lors des rencontres et des conférences-débats servent de base de réflexion.
23/06/2010
Jury de Saint Pierre, souviens-toi !
Jury du concours des maisons fleuries au travail
Ouest France du 23 juin 2010
Le jury du concours 2010.
Ils sont cette année une quinzaine d'habitants de la commune à participer au traditionnel concours des maisons fleuries, dont un seul commerce pour cette édition 2010.
Les jurés auront donc la charge de les départager par catégories, parmi lesquelles on compte, entre autres, les jardins visibles de la rue, les hameaux embellis... Côté critères de jugement : la conception d'ensemble, la biodiversité, les pratiques écologiques, etc...
Les résultats seront publiés fin juin, « et il n'y aura pas de perdants », précise Élisabeth Le Bihan, adjointe au maire en charge du concours.