02/03/2011
Améliorer et coordonner les transports en commun !
Les Alpes-Maritimes et Monaco se dotent d'un titre unique de transport
Les Echos du 1er mars 2011
Christianne NAVAS
A partir d'aujourd'hui, les usagers des transports publics (bus et tramway) des Alpes-Maritimes et de la principauté de Monaco peuvent utiliser le même titre de transport sur les différents réseaux. Deux abonnements Carte Azur sont commercialisés, l'un mensuel à 45 euros, l'autre annuel à 365 euros. Ils concernent, dans une première étape, les réseaux du département, de la communauté urbaine de Nice Côte d'Azur, de la communauté d'agglomération de Sophia-Antipolis et de la principauté de Monaco, ce qui représente quelque 86 millions de voyageurs par an et couvre 86 % des déplacements en transports en commun routiers du département.
Alléger le trafic routier
Testé sur deux lignes depuis 2010 (desserte de Monaco et Menton à l'est, Sophia-Antipolis à l'ouest), le dispositif a nécessité la mise en place, financée à 50 % par le conseil général, d'une billettique interopérable entre les différents réseaux. Les trois autres autorités organisatrices de transports des communautés d'agglomération de la Riviera française (bassin mentonnais), de Pôle Azur Provence (bassin grassois) et du bassin cannois proposeront la Carte Azur d'ici à 2012, après avoir rendu leur système de billettique compatible. Un service d'information en ligne sur les horaires et itinéraires sera opérationnel début 2011.
Sur un territoire en bordure du littoral dont les grands axes routiers sont régulièrement saturés, la création de la Carte Azur vise à doper la fréquentation des transports publics routiers en attendant que le système soit également étendu aux transports TER. Une charte a été signée avec la région en ce sens. Elle intervient après l'instauration en 2008 d'un tarif unique avec un billet à 1 euro sur les différents réseaux urbains et départemental, puis la mutualisation, en 2009, des réseaux de transports entre le département et la communauté urbaine Nice Côte d'Azur : soit un budget de fonctionnement de 125 millions d'euros et d'investissement de 36 millions d'euros par an. « Ces différentes initiatives ont contribué à une augmentation sensible de la fréquentation, qui a dépassé les 70 millions de voyageurs en 2010 contre une cinquantaine de millions en 2007 », ont rappelé Christian Estrosi, président de Nice Côte d'Azur, et Eric Ciotti, président du conseil général.
Les chiffres de fréquentation ont également bondi sur la communauté d'agglomération de Sophia-Antipolis, qui expérimente, depuis 2007, une liaison gratuite entre le centre-ville d'Antibes et la technopole de Sophia-Antipolis, dont les accès aux heures de pointe sont congestionnés. « En sept ans, la fréquentation de notre réseau est passée de 4 millions à 8,5 millions de passagers » a souligné Jean Leonetti, président de la Casa.
Enfin, partie prenante dans l'opération, Monaco cherche également à réguler un trafic automobile particulièrement dense (150.000 déplacements par jour) dans une principauté où, sans compter les nombreux touristes, se rendent quotidiennement, pour y travailler, plus de 25.000 Français.
01/03/2011
Investir dans les activités d'avenir !
Une première étoile à Saint-Pierre-Quiberon
Ouest France du 1er mars 2011
Catherine et Hervé Bourdon du Petit hôtel du Grand Large à Saint-Pierre Quiberon.
Il y a huit ans, Hervé Bourdon était encore chef de création en publicité à Paris. Il y a cinq ans, il a décidé de changer de vie et d'ouvrir un restaurant sur le port de Portivy, à Saint-Pierre Quiberon. Et aujourd'hui, il rejoint le prestigieux Guide Michelin qui vient de lui attribuer sa première étoile.
« C'est notre ami Jean-Paul Abadie, de l'Amphitryon à Lorient, qui nous a prévenus. On entendait depuis quelque temps qu'on aurait cette étoile. Mais on n'y croyait pas », racontent Catherine et Hervé Bourdon.
Cette reconnaissance, le chef du Petit hôtel du Grand Large la prend aussi comme un nouveau défi. « Cette étoile est évidemment une excellente nouvelle. Mais c'est aussi un challenge. Parce qu'avoir une étoile au Michelin impose de nouvelles normes de travail. Nous savons qu'elle va nous ramener une autre clientèle, différente et très exigeante. »
Heureux de figurer dans le guide, le chef tient quand même à souligner ce qu'il estime être une erreur. « Ils ont écrit que le restaurant était à Quiberon. C'est faux, nous sommes à Saint-Pierre Quiberon et je dirais même à Portivy. C'est un petit bout du monde à part où nous avons rencontré des gens formidables. »
Cette précision faite, et le temps de se faire à son nouveau statut de chef étoilé, Hervé Bourdon et son épouse ont mis le cap sur l'Italie pour quinze jours de vacances bien méritées.
Christel MARTEEL.
Le Petit Hôtel du Grand Large, 11 quai de Saint-Ivy à Portivy. Tél. 02 97 30 91 61.
28/02/2011
Consolider les équipements d'assainissement
Affiches chocs, Cécile Duflot s'en prend à Jean-Yves Le Drian
Télégramme de Brest du 28 février 2011
Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Écologie/Les Verts, a qualifié, hier, Jean-Yves LeDrian d'«escroc» à la suite de la décision du conseil régional de Bretagne d'assigner en justice France Nature Environnement pour «atteinte à l'image».
Interrogée sur la plainte déposée par la région Bretagne contre France Nature Environnement et sa récente campagne d'affichage contestée (*), la secrétaire nationale d'Europe-Écologie-Les Verts n'a pas mâché ses mots à l'égard de Jean-Yves Le Drian, hier, à l'occasion du «Grand rendez-vous» Europe1/Le Parisien. «Jean-Yves Le Drian, c'est un escroc», a-t-elle ainsi lâché. Évoquant les algues vertes qui envahissent le littoral, elle a affirmé qu'«il suffit d'aller se promener sur les plages de la côte nord de la Bretagne pour constater que c'est une réalité qu'on ne peut pas se baigner». Préférant parler d'une campagne «provocatrice, parce (...) qu'à un moment, il faut effectivement dire les choses», CécileDuflot a estimé qu'«il y a plus de la moitié des habitants de Bretagne qui soutiennent, comme je le fais, la campagne de FNE. Ils savent qu'on les prend pour des idiots».
«Irresponsable»
Après avoir qualifié «la manière de faire» de Jean-Yves Le Drian d'«erreur», la secrétaire nationale d'EELV s'est défendue de s'en prendre au Parti socialiste. «En l'occurrence, c'est Jean-Yves Le Drian qui porte plainte contre France Nature Environnement. Je trouve ça irresponsable, surtout quand on est président de Région». Pour Cécile Duflot, les antagonismes entre les écologistes et le monde paysan sont aujourd'hui révolus. Elle en veut pour preuve le nombre «de paysans candidats aux prochaines cantonales pour Europe-Écologie/Les Verts». Estimant qu'il faut aider des éleveurs «obligés de s'endetter pour pouvoir gagner à peine plus de 800euros par mois», Cécile Duflot a déclaré que la «préoccupation première» de son parti était notamment «l'emploi dans le monde agricole et la souveraineté alimentaire». «On a les moyens d'agir. Il (Jean-Yves Le Drian) ferait mieux d'utiliser son temps et l'argent de la Région (...) pour aider les agriculteurs et ceux qui le désirent à sortir de cette logique intensive qui pollue la nature plutôt que pour faire des procès à FNE. On est au summum du ridicule».
Le Drian «stupéfait»
Joint hier soir par téléphone, Jean-Yves Le Drian s'est déclaré «stupéfait». Et ce d'autant plus qu'«il y a quelque temps, nous avons fait passer un texte stratégique sur les algues vertes. Ce qui est curieux c'est que les Verts bretons n'ont pas voté contre. C'est de l'énervement préélectoral peut-être». Plus tard, par voie de communiqué, le président du conseil régional a encore estimé qu'«escroc» était «un qualificatif très grave» avant d'ajouter «oser espérer que c'est l'émotion qui a fait déraper» Cécile Duflot. Pour rappel, en 2010, les listes PS et Verts n'avaient-faute d'accord-pas fusionné en Bretagne au deuxième tour des dernières élections régionales.
*La campagne mettait notamment en scène un enfant barbotant sur une plage envahie d'algues vertes avec le commentaire:l'élevage industriel des porcs et les engrais génèrent des algues vertes. Un autre commentaire ajoutait:«Bonnes vacances».