28/03/2017
Les effets induits d'une politique économique "administrative" !
La solidarité entre cotisants et retraités est malmenée ! Les retraités sont les grands perdants du Quinquennat, qui s'achève...la pauvreté "au coin de la rue" !
Dans la présentation des programmes des candidats à l'élection présidentielle, il est rarement fait mention de cet équilibre entre cotisants et retraités...pour une raison bien simple, c'est le manque de courage politique et de perspectives économiques à long terme !
Pour présenter une "politique de retraite décente", il faut assurer "le plein emploi" (9 millions de personnes, en âge de travailler, ne travaillent pas !) et imposer un recul de la date de départ en retraite (65 ans au minimum).
La situation actuelle des principaux régimes est "préoccupante"... AGIRC-ARRCO indique ainsi que la "revalorisation future" des pensions sera le fruit d'une soustraction d'un point à celui de l'indice des prix, soit une régression probable de l'ensemble des revenus des retraités...
La proposition "Macron" de calculer les droits à la retraite en points ne répond pas à la situation catastrophique actuelle...
S'ajoute aujourd'hui le coût hallucinant de certains systèmes de retraite, qui n'ont pas été correctement gérés (SNCF, EDF, Fonctionnaires d'Etat...), où les règles de fonctionnement n'ont pas été ajustées en fonction du rapport cotisant/ retraité ! et dont les durées de travail ne correspondent pas à la moyenne nationale !
"Il faut réintroduire de toute urgence de la liberté, en matière économique et sociale !"
Pascal Salin, quel candidat s'engage à une baisse forte des dépenses publiques et des impôts ?
Le Figaro du 21 mars 2017
TRIBUNE - Voilà bien longtemps que la France n'est plus le pays de la liberté en matière économique et sociale, déplore l'universitaire *.
Il ne faut pas s'étonner si la France enregistre depuis des décennies une croissance faible et un taux de chômage élevé. Ceci est la conséquence logique des excès de fiscalité et de réglementations. Seul un retour à une plus grande liberté permettrait enfin à la France de retrouver la prospérité, mais aussi la sérénité et la paix sociale.
C'est ce qu'a bien compris François Fillon, lui qui n'hésite pas à remettre en cause les tabous français et qui fait un grand nombre de propositions précises et très souhaitables. C'est presque dans tous les domaines qu'il faut rendre aux Français leur liberté de choix. Ainsi, la détermination du temps de travail résulterait des accords contractuels entre employeurs et salariés au lieu d'être décidée de manière arbitraire et centralisée par l'État, une plus grande liberté de choix serait laissée aux assurés dans le domaine de l'assurance-maladie, la concurrence entre le secteur public et le secteur privé serait accrue en matière d'enseignement, etc. Dans le domaine de la gestion publique, François Fillon a proposé un programme solide de diminution à la fois des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires. Sans entrer dans le détail de ses propositions, on peut souligner qu'elles constituent un ensemble très cohérent, par exemple parce que l'allégement des réglementations rend possible la diminution du nombre de fonctionnaires.
C'est presque dans tous les domaines qu'il faut rendre aux Français leur liberté de choix.
Bien entendu, un tel programme est intolérable pour une gauche française qui reste accrochée à son idéologie et à ses tabous malgré l'échec effrayant des politiques qu'elle a mises en place. La droite, malheureusement, n'a pas osé remettre en cause ces politiques lorsqu'elle a été au pouvoir, ce qui prouve la force des tabous socialistes et de l'idéologie dominante (que véhiculent aussi la plupart des enseignants et des journalistes). Il est triste de constater que la France - que l'on prétend être le pays de la liberté - est devenue la risée du monde. Mais il est surtout triste que les Français soient devenus les victimes de cette incapacité à comprendre la réalité. Parallèlement, la stagnation économique et le chômage ont créé une situation conflictuelle où chaque catégorie essaie de vivre aux dépens des autres.
La France est par ailleurs entraînée dans un cercle vicieux car on essaie d'améliorer le sort de beaucoup de Français par des politiques de répartition et donc d'augmentation des prélèvements obligatoires qui sont à leur tour destructrices et appellent indéfiniment de nouvelles mesures de répartition sans que le sort des uns ou des autres en soit véritablement amélioré.
La stagnation économique et le chômage ont créé une situation conflictuelle où chaque catégorie essaie de vivre aux dépens des autres.
Il existe une réforme essentielle sans laquelle il est vain d'espérer le retour de la prospérité et la baisse du chômage. Cette réforme consisterait à diminuer considérablement ou même à supprimer la progressivité de l'impôt sur le revenu. L'instauration de ce qu'on appelle une «flat tax» (impôt à taux proportionnel, donc identique pour tous) serait évidemment très souhaitable. Mais on pourrait cependant admettre qu'un taux beaucoup plus faible que le taux général - ou même éventuellement nul - soit accordé aux titulaires de revenus faibles ou moyens. Il n'est pas surprenant que l'instauration d'une «flat tax» ait permis à un grand nombre de pays - dont certains en Europe comme l'Estonie - de retrouver la prospérité.
Des taux trop élevés détruisent en effet les incitations productives des individus (incitations à travailler, à entreprendre, à épargner et à investir) et incitent, par exemple, à l'exil et même à la fraude. Telle est la situation de la France. Et c'est ce formidable obstacle - la progressivité de l'impôt - qu'il convient absolument de détruire.
De façon plus générale, il faut sortir de la pensée unique et des politiques qu'elle inspire. Pour la première fois depuis des décennies, un homme incarne cet immense espoir, François Fillon. Mais tous ceux qui restent attachés au modèle socialiste ont réussi à détourner l'attention des Français des véritables problèmes qui les concernent. Il est temps de revenir à la seule chose qui compte, le projet politique qui améliorera le sort des Français. Il n'y a rien à espérer des nombreux candidats qui se réclament explicitement de la gauche, ni de Marine Le Pen dont le programme économique est proche de celui de la gauche ou même de l'extrême gauche.
N'oublions pas qu'Emmanuel Macron a été un des principaux inspirateurs de la désastreuse politique économique de François Hollande
Mais il faut surtout souhaiter que les Français évitent de donner une quelconque crédibilité à Emmanuel Macron. Son programme, ambigu et flou, est loin de permettre la rupture dont la France a tellement besoin. Par démagogie, Emmanuel Macron accumule des déclarations d'intention et des projets de réformettes censés plaire à droite ou à gauche, mais qui manifestent surtout son manque total de véritables convictions et de compréhension du monde dans lequel nous vivons. N'oublions pas qu'il a été un des principaux inspirateurs de la désastreuse politique économique de François Hollande. Et ce n'est pas parce qu'il a rétabli de la concurrence dans le marché du transport par autocar qu'on peut lui donner une étiquette de «libéral».
Il est d'ailleurs caractéristique qu'Emmanuel Macron obtienne de manière croissante le ralliement de personnalités importantes de la gauche qui voient certainement en lui un moyen de prolonger la politique de François Hollande. Et l'on doit aussi considérer comme un signe très négatif le ralliement de François Bayrou, lui qui, en votant pour François Hollande en 2012, a peut-être fait basculer les votes en faveur de ce dernier et nous a donc soumis à ce quinquennat terrifiant. Souhaitons donc que les Français aient la lucidité de comprendre où est leur intérêt et qu'ils ne prennent pas le risque d'avoir à regretter plus tard d'avoir permis la continuation des graves échecs du passé.
* Professeur honoraire d'économie à l'université Paris-Dauphine, ancien président de la Société du Mont Pèlerin et auteur de «La Tyrannie fiscale» (Paris, Odile Jacob, 2014).
Revenus, les retraités, les grands gagnants
Télégramme du 15 février 2017
« Les personnes âgées sont les grandes gagnantes des 45 dernières années par le revenu, et des 15 dernières années, par les prix de cession des logements », affirme Jacques Friggit, auteur de l'étude.
Les retraités sont «les grands gagnants» et les jeunes, «les grands perdants», de l'évolution des revenus et du patrimoine, depuis les années 70, selon une étude du Conseil général de l'environnement et du développement durable.
Le constat est sans appel. De 1970 à 2013, les jeunes se sont paupérisés comparé aux retraités, selon les travaux de Jacques Friggit, économiste au Conseil général de l'environnement et du développement durable - organisme qui dépend du ministère de l'Environnement.
Ainsi, sur cette longue période de 43 ans, le revenu moyen des jeunes âgés de 20 à 29 ans n'a augmenté que de 3 %, contre 55 % pour les 30/39 ans. Pire dans le même temps, celui des 60/69 ans bondissait de... 152 % ! Et celui des 70/79 ans, de 148 %.
Augmentation des retraites, baisse du chômage
Comment expliquer un tel écart ? Alors que les retraités ont profité de l'augmentation des retraités, les jeunes ont, eux, subi la montée du chômage et « la concurrence des pays à bas salaires », souligne l'économiste.
Ils se sont également appauvris par rapport à la moyenne de la population française, en raison de différents facteurs : départ plus fréquent du foyer parental avant un emploi stable, allongement des études et mise en couple - permettant de cumuler deux revenus - plus tardive.
Le boom de l'immobilier profite aux plus anciens
Ainsi « les personnes âgées sont les grandes gagnantes des 45 dernières années par le revenu, et des 15 dernières années, par les prix de cession des logements », affirme Jacques Friggit.
Plus fréquemment propriétaires de leur résidence principale, et donc « immunisées contre les hausses des prix d'achat et des loyers », elles sont « les gagnantes de l'envolée du prix des logements depuis 2000 » : elles ont vu leur patrimoine augmenter et vivent plus longtemps.
A contrario, ces phénomènes ont joué au détriment des jeunes, qui en sont les « grands perdants ». Ils « bénéficient de moins en moins de HLM depuis 20 ans » : seuls 16 % des 20-25 ans habitent en HLM en 2011 contre 25 % en 1995, dit l'économiste du CGEDD. « La garantie de maintien dans les lieux joue contre eux et les occupants actuels des HLM en sortent moins souvent pour accéder à la propriété ». Quant à ceux qui ont voulu investir dans un premier logement, ils ont subi de plein fouet « l'envolée du prix des logements ».
Enfin, alors qu'ils héritent de plus en plus tard de leurs parents - vers 55 ans actuellement -, ils vont aussi supporter l'augmentation de la dette qui a financé l'envolée du prix des logements (via la dette des ménages) et une partie des retraites (sous forme de dette publique).
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/economie/revenus-les-retraites-les-grands-gagnants-15-02-2017-11401277.php#kPyUKi23FYD20jb9.99
Retraites AGIRC-ARRCO
Information du 7 mars 2017
- Un accord et des mesures qui nous concernent tous : actifs, entreprises et retraités.
- La pérennité des régimes de retraite par répartition à assurer, dans un contexte où les réserves financières s’amenuisent.
- Un régime Agirc-Arrco unifié au 1er janvier 2019.En agissant à la fois sur le niveau des pensions, le niveau des cotisations et sur les comportements de départ à la retraite, le nouvel accord associe l’ensemble des parties prenantes : actifs salariés, entreprises et retraités.La valeur du point La revalorisation des retraites complémentaires est revue à la baisse pendant 3 ans (entre 2016 et 2018). Elle tiendra compte de l’indice des prix à la consommation moins 1 point, sans toutefois que le montant des retraites puisse être inférieur à celui de l’année précédente. Pour rappel, cette valeur est utilisée pour calculer le montant des pensions de retraite complémentaire. Il faut la multiplier par le nombre de points acquis pour connaître le montant annuel brut de la pension versée par l’Agirc ou l’Arrco. Un régime unique Un régime unifié de retraite complémentaire sera mis en place au 1er janvier 2019 et reprendra l’ensemble des droits et des obligations des régimes Agirc et Arrco à l’égard des ressortissant(e)s. Un pilotage pluriannuel de ce nouveau régime permettra d’inscrire la retraite complémentaire dans le temps et dans l’exigence de qualité de service.Frédéric Roullier, Directeur Retraite, groupe Humanis
- Cette gestion prudentielle pilotée à l’horizon de 20 à 30 ans permet d'assurer l'avenir pour les générations futures et pour la pérennité du régime
- La date L’accord fixe désormais la date de revalorisation des retraites Agirc-Arrco au 1er novembre et non plus au 1er avril comme c’était le cas auparavant2016 (date de revalorisation) , les valeurs des points restent fixées aux seuils suivants : 1,2513 pour l'Arrco 0,4352 € pour l'Agirc
- 3 éléments essentiels concernent plus particulièrement les allocataires :
- Objectif 2020 = 6,1 milliards d'euros d'économie
La France a créé 187.200 emplois en 2016, du jamais vu depuis 2007
Commentaires
Macron va arranger tout cela!
dans quelques mois, tous les retraités que l'on voit se ballader à Quiberon, et ailleurs iront chercher de quoi manger un peu à la Société st Vincent de paul... Ce seront aussi les disputes autour des poubelles...
votez macron! Si vous voulez la continuité dans le changement apres Hollande!
Macron ce sera la famine, la misère et la guerre civile!
Vous perdrez tout y compris vos maisons, vos appartements...votre liberté et votre famille
cela ira tres vite comme en Argentine!, pendant ce temps là Goldmann sachs rothchild et quelques autres gagneront plein de dividendes pour le qatar qui achetera tout...
Écrit par : le Bedgull | 28/03/2017
Sans faire de la politique française, on peut remarquer
1) que le "plein emploi" n'a que brièvement duré au sein des trente glorieuses (d'où certains retraités actuels tirent leur richesse déclinante) et que la croissance (même limitée à nourrir les nouveaux nés) est impossible dans un monde fini où les richesses naturelles s'épuisent. Vous le voyez très bien en Bretagne, mer épuisée, sable surexploité, agriculture empoisonnée, etc.
2) la courbe de l'âge en bonne santé (car on peut prolonger les légumes dans les séniories mais quel intérêt ?) a déjà commencè à s'infléchir dans nos sociétés (pollution et mauvaise nourriture) mais on ne vous le dit que rarement.
3) la production (avec la robotique) et les services intellectuels (avec les algorithmes)demanderont de moins en moins de travailleurs humains. Notre productivité à déjà fait des bonds considérables et la France en est un vibrant témoignage.
VOILA l'avenir à quelques lustres... et sans parler de la problématique des énergies.
Ce n'est pas un report de l'âge de la retraite à 65 puis 67 ans, privant les jeunes d'emploi, qui va régler les problèmes immédiats.
C'est de repenser le financement de ces retraites (et de la sécurité sociale en général)en allant chercher les moyens dans la richesse produite et plus seulement sur du travail en récession mais aussi sur les profits des "machines" et de ceux qui les possèdent en s'octroyant des privilèges jamais vus.
C'est de repenser la place et la distribution du travail et de nouveaux métiers et aussi de métiers centrés sur l'humain (ceux qui sont externes au marché rentable actuel - comme ceux de l'économie sociale par exemple, dont la France est une des pionnières - ceux du "non-marchand"). Pensez aussi en terme de métiers valorisants plutôt que de ces nombreux "jobs de cons" que certains subissent.
CHERCHEZ le programme politique qui a réfléchi à cela et pas les promesses court-termistes. Bon vote, amis français, l'Europe entière vous regarde.
Écrit par : France Lhoir | 29/03/2017
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