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05/01/2017

La "connectivité informatique" fait tomber les murailles conservatrices...

Toute l'industrie est soumise à cette invasion de l'intelligence informatique !

PSA, Ford et Toyota, unis dans le tableau de bord intelligent.jpg

L'automobile européenne et japonaise est inquiète des avancées rapides du concept de voiture autonome aux Etats Unis. Ce phénomène peut conduire à un chamboulement complet des conditions de la concurrence dans cette industrie, beaucoup plus que l'arrivée de la "propulsion électrique". Aujourd'hui les constructeurs, dont les bureaux d'étude semblent modestes par rapport à ceux de Google et d'Apple, se regroupent dans "l'informatisation du tableau de bord" et de ses fondements de communication. L'invasion des smartphones (sous Androïd ou IOS) et des logiciels spécialisés n'est plus du domaine de l'accessoire, mais ajoute à l'intelligence automobile ses capacités de communication et de transfert de données !

Dans l'industrie électrique et celle des fenêtres de toiture, l'arrivée de "startups", comme Netatmo, introduit de nouveaux concurrents dans le domaine de la domotique, de la météo domestique et du chauffage "intelligent", qui révolutionnent et privatisent "la plus-value" de la régulation domestique. Un rapprochement avec Velux et Legrand vise "à réguler" la concurrence !

Côté justice, les barrières sont plus lourdes ! Le "trésor" des décisions judiciaires est encore enfoui dans les rayonnages et caves des Cours d'Appel et juridictions civiles et commerciales. La révolution numérique pourrait, comme pour les livres de la Bibliothèque Nationale de France, bouleverser le Droit français et de nombreuses professions, liées à l'institution judiciaire...Comme pour les dossiers médicaux, la non-identification est la raison, mise en avant pour freiner "l'Open Data" dans la Justice ! 

Qui aurait pu prédire, aux débuts de l'informatique, que cette dernière bouleverserait ainsi notre Société ?


PSA rejoint le front des opposants à Apple et Google

Les Echos du 5 janvier 2017

 PSA, Ford et Toyota, unis dans le tableau de bord intelligent.jpg

Julien Dupont-Calbo

Pour réduire l'écart et être « forever up-to-date », PSA veut pouvoir mettre à jour à distance les modules Infotrafic, musique et GPS de ses consoles de bord. - Photo Ford

Le constructeur français intègre le consortium de Ford et Toyota. Il vise à développer un système d'exploitation de la console de bord performant.

Il faudra au moins être six pour parvenir à contrer les vastes ambitions d' Apple et de Google dans les habitacles automobiles. A la veille du Consumer Electronics Show de Las Vegas, PSA, Mazda, Suzuki et Subaru ont rejoint le consortium initié par Ford et Toyota il y a cinq ans pour bâtir un système d'exploitation pour les écrans installés au milieu du tableau de bord - ceux qui vous donnent la direction à suivre et qui vous permettent d'écouter la musique de votre téléphone.

Le projet, baptisé « SmartDeviceLink », doit permettre aux constructeurs automobiles de « garder le contrôle sur l'accès aux données du véhicule par les applications » tierces, et offrir aux conducteurs le choix de se passer des services des géants californiens du numérique pour connecter leur smartphone à leur monture. En sus de PSA et des autres, les équipementiers Harman (racheté par Samsung), Panasonic et QNX ont fait part de leurs intentions d'intégrer le groupement de spécialistes de l'automobile, tandis que Honda semble toujours se tâter.

Chez PSA, on explique depuis des mois vouloir proposer aux clients un système d'« infotainment » à l'état de l'art mais sécurisé du point de vue informatique. « Le problème, c'est le décalage entre les cycles de l'automobile et du numérique. Sur les smartphones, tout change en dix-huit mois. Dans les voitures, c'est quasiment vingt ans », expliquait Yves Bonnefond, le patron de la marque DS au dernier Mondial de Paris, en septembre. Pour réduire l'écart et être « forever up-to-date », PSA veut pouvoir mettre à jour à distance les modules Infotrafic, musique et GPS de ses consoles de bord, en « ouvrant la voiture ». Un projet cohérent avec SmartDeviceLink, un outil open source. Ce dernier en est encore « à ses débuts », précise-t-on chez PSA, où l'on ne souhaite pas se faire court-circuiter par les systèmes CarPlay d'Apple ou Android Auto de Google. Des logiciels pourtant présents dans ses nouveaux véhicules.

Partenariat R&D

Concrètement, il ne sera pas facile pour les spécialistes de la mécanique de se muer en expert de l'interface numérique, la spécialité de Cupertino et de Mountain View. D'où la nécessité absolue pour Ford, Toyota, PSA et les autres de mutualiser leurs efforts en la matière. En jeu, le lien avec le conducteur, ses données de navigation et ses préférences, un préalable indispensable pour monétiser les services de la voiture connectée.

Sur un autre front de la bataille entre les constructeurs et les développeurs - la conduite autonome -, les premiers viennent d'affûter leurs armes concernant les données cartographiques. Here, l'ancienne entité cartographique de Nokia rachetée en 2015 par BMW, Audi et Daimler, a annoncé ces derniers jours l'arrivée de nouveaux acteurs à son capital. Après le géant du Web chinois Tencent et de son compatriote Navinfo, c'est le spécialiste américain des composants électroniques Intel qui a annoncé, mardi, une prise de participation de 15 % au sein de la société.

Enfin PSA, encore, a dévoilé mercredi un partenariat R&D avec Ericsson et Orange sur la « 5G », une technologie télécom qui devrait s'avérer nécessaire pour la bonne conduite des futures voitures robots.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0211659234992-psa-rejoint-le-front-des-opposants-a-apple-et-google-2054636.php#mtEVgiLdq4S1BMyW.99

Netatmo dope son offre avec un programme de partenariats

Les Echos du 5 janvier 2017

Sebastien Dumoulin

Legrand et Velux sortent des produits « With Netatmo ».

Depuis sa création en 2011, Netatmo s'est fait un nom avec un premier produit emblématique, la station météo connectée, avant d'étoffer sa gamme aux thermostats connectés ou caméras intelligentes. Et les ambitions de Fred Potter, son fondateur, ne s'arrêtent pas là. « Nous avons vocation à proposer tous les produits connectés pour la maison », explique-t-il, avant de reconnaître aussitôt que « certains sont impossibles à développer seul ». Ce ne sont pas tant les enjeux technologiques qui freinent la jeune société que l'accès à certains marchés, où sa légitimité n'est pas installée.

Savoir-faire industriel

Pour passer outre, elle dévoile, à l'occasion du CES, un programme de partenariats, « With Netatmo », dont les deux premiers signataires sont Legrand et Velux. La jeune entreprise apporte à ses aînées son expertise dans la connectivité sur des produits dont ils sont les spécialistes incontestés, à la fois pour le savoir-faire industriel et dans la commercialisation. Dans le cas de Legrand, les prises électriques. « J amais un électricien n'aurait mis un produit Netatmo sur la table, alors que 7 sur 10 travaillent aujourd'hui avec Legrand », sourit Fred Potter, qui a toute une liste des avantages des prises connectées. Il sera possible de les commander avec son smartphone et de vérifier que le fer à repasser n'est pas resté branché ou d'imaginer des scénarios pour tout éteindre en sortant. Mais surtout, grâce à la compatibilité avec les assistants vocaux d'Apple et d'Amazon, il sera possible d'allumer n'importe quel appareil électrique à la voix. Sans compter que les interrupteurs n'auront plus à être câblés et pourront être déplacés dans la maison à volonté.

Avec Velux, Netatmo a fait le même pari, en équipant les célèbres volets basculants de capteurs d'humidité, de température et de qualité d'air. Sur les produits codéveloppés par les deux marques, on retrouve la commande vocale et les scénarios automatisés. Très secret sur ses chiffres, Netatmo assure avoir toujours été rentable. Les effectifs doivent passer de 150 à 200 personnes en 2017. Malgré une dernière année où le marché n'a pas doublé, comme c'était le cas depuis 2012, son patron est résolument optimiste. « Il y a quatre ans, 85 % de nos clients avaient le dernier iPhone. Aujourd'hui, ils ont des Wiko. Nous arrivons sur des segments de marché représentatifs de la population. »

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0211657716091-netatmo-dope-son-offre-avec-un-programme-de-partenariats-2054651.php#J2e2kZgPvE0UH9zJ.99

 

Loi Numérique, la mise en Open Data des décisions de justice prendra plusieurs années

Next Inpact du 29 décembre 2016

La mise en ligne de l’ensemble des décisions de justice rendues quotidiennement en France, prévue par la récente loi Numérique, n’est pas pour demain. Selon la Chancellerie, ce mouvement prendra même « plusieurs années ».

En vertu des articles 20 et 21 de la « loi Lemaire », les jugements rendus par les juridictions – civiles comme administratives – ont vocation à être « mis à la disposition du public à titre gratuit », en Open Data. Et ce qu’ils soient ou non définitifs.

Autant dire que cette réforme est attendue de pied ferme par les juristes, qui ne peuvent actuellement profiter que d’une sélection de décisions (notamment de la Cour de cassation), publiées par l’intermédiaire du site Légifrance.

Des publications soumises à des « analyses de risque de ré-identification »

Deux décrets en Conseil d'État sont toutefois attendus pour fixer les modalités de mise en œuvre de ces nouvelles dispositions – un premier pour les jurisprudences relevant du judiciaire, le second pour l’administratif. Ces textes devraient être particulièrement importants, puisqu’ils préciseront notamment l’une des conditions posées par le législateur pour cet effort d’ouverture : que chaque publication soit « précédée d’une analyse du risque de ré-identification des personnes ».

Si l’objectif peut paraître légitime (éviter que le nom d’une personne concernée ou citée dans une affaire ne se retrouve jetée en pâture sur le Net), l’instauration d’une telle contrainte technique fut vivement critiquée par la secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, lors des débats au Sénat. « Imposer une analyse du risque à chaque fois reviendrait en pratique à empêcher l'Open Data », avait-elle prévenu.

En commission mixte paritaire, le rapporteur Frassa avait ainsi tenu à rassurer : « L’analyse de risque ne se fera pas au cas par cas, mais constituera un canevas à prendre en compte pour la mise en ligne des décisions de justice. »

Un groupe de travail lancé, des décrets qui pourraient paraître avant avril

Mais près de trois mois après l’entrée en vigueur de la loi Numérique, où en est l’exécutif ? Le site du gouvernement indique que le processus de mise en œuvre de cette réforme « est lancé dans le cadre d’un groupe de travail réunissant les parties prenantes : services judiciaires, Légifrance, Cour de cassation, Conseil constitutionnel/Conseil d’État, CNIL ».

Interrogé par nos soins, le cabinet d’Axelle Lemaire nous répondait en octobre dernier que les décrets, nourris des travaux de ce groupe de travail, avaient « vocation à sortir au 1er trimestre 2017 ».

Un mouvement qui sera « progressif »

En charge de ce dossier, le ministère de la Justice vient de nous donner de plus amples précisions. Un décret en Conseil d'État est en cours de rédaction pour fixer « le périmètre de l'Open Data ». Il s’agira en ce sens de préciser « les décisions de justice susceptibles de faire l'objet d'une diffusion (...) et, dans les décisions diffusées, la nature des informations devant faire l'objet d'une anonymisation ». Enfin, il se penchera bien entendu sur « les modalités de mise en œuvre de la prévention du risque de ré-identification des personnes ».

Ce texte renverra cependant à des arrêtés le soin de « déterminer le calendrier de mise en œuvre de l'Open Data, en tenant compte des contraintes techniques et du calendrier d’évolution des systèmes d’information judiciaires ». Au regard des difficultés identifiées par la Chancellerie, celle-ci prévient que la mise à disposition des décisions de justice ne pourra « qu’être progressi[ve] et sur plusieurs années »...

Vers une intégration automatique des nouvelles décisions

Le premier « enjeu technique », expliquent les services du Garde des sceaux, consiste à « enrichir la base de données tenue par le service de documentation de la Cour de cassation en y intégrant progressivement et de façon automatisée l’ensemble des décisions prononcées ».

Le scénario envisagé ? « Les décisions rendues par les juridictions d'appel seraient les premières à être intégrées au processus d'Open Data. En matière civile, les arrêts des cours seraient intégrés grâce à la base de données « Jurica », actuellement existante à la Cour de cassation. En matière pénale, le déploiement de Cassiopée dans les cours d'appel permettrait d'intégrer les arrêts rendus en matière pénale moyennant le développement d'un applicatif adapté. Les décisions de première instance seraient intégrées à la base de données dans un second temps. »

Le défi de l'anonymisation

La seconde difficulté porte sur le processus d’anonymisation des décisions. Celui-ci est actuellement délégué à la Direction de l’information légale et administrative (DILA). « Un projet d’acquisition d’une solution d’anonymisation a été engagé par la Cour de cassation qui vient de confier une expérimentation d'anonymisation à un organisme de recherche », indique-t-on à la Chancellerie. « La Cour de cassation devrait être en mesure d’internaliser cette tâche d'anonymisation au cours de l'année 2017. »

Bref, les pouvoirs publics semblent avoir encore de longs mois de travail devant eux... Le ministère de la Justice laisse toutefois entendre qu’il a bien avancé puisqu’il est prévu de saisir la CNIL pour avis sur ce projet de décret « très prochainement ».

 

 

 

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