24/12/2016
Les moments forts de Saint Pierre Quiberon !
"La Bonne Bretonne" et Eric Tabarly, deux belles figures de la commune !
A Saint-Pierre-Quiberon, La Bonne Bretonne, une histoire de famille
Télégramme du 23 décembre 2016
Annick-Laure de Reure, avec sa petite-fille, Lilla, feuilletant l'album de photos de famille.
À Saint-Pierre-Quiberon, la Promenade Tabarly est un lieu prisé des badauds et des promeneurs. Pendant plusieurs années, l'usine « La Bonne Bretonne » mettait en boîte poissons, légumes et même du cochon, face à la mer. Annick-Laure de Reure raconte l'histoire de cette affaire de famille.
Annick-Laure de Reure se souvient de l'usine « La Bonne Bretonne ». Son grand-père, son père et même son époux ont dirigé ce lieu qui reste encore si présent dans la mémoire des Saint-Pierrois. Elle se souvient des vagues qui venaient taper contre les vitres du bureau de la secrétaire et de l'ambiance qui y régnait. « Devant le peu de réussite de la culture des champignons (lire ci-contre), mon grand-père a dû se résoudre à reconvertir l'usine, explique Annick-Laure De Reure. Des poissons et des légumes ont été mis en boîte. Pendant la guerre, il y a même eu du cochon. Je me souviens de cargaisons déchargées directement dans la cour ».
Des messages à coup de pigeon voyageur
Annick-Laure se rappelle aussi du pigeon voyageur utilisé pour prévenir de l'arrivée des bateaux à Quiberon : « Quelques-uns venaient jusqu'au Port d'Orange, mais ce n'était pas la majorité. Lorsque le pigeon arrivait, Guillaume et Alban prenaient le camion. Le pigeon a rempli ses missions jusqu'à l'installation du téléphone ».
Avec les légumes, l'usine périclitait, « La Bonne Bretonne » finira par devenir comme bien d'autres sur la presqu'île, une conserverie de sardine et de thon. Ce sera sous l'oeil de Mme Féchant, la contremaîtresse originaire du Finistère : « Elle ne parlait pas le même breton qu'ici, ajoute Annick-Laure, mais cela ne l'empêchait pas de se faire comprendre ! D'autres employées n'étaient pas de la commune et logeaient dans le dortoir. C'était très rudimentaire, les sommiers étaient en goémon. L'ambiance devait tout de même être bonne, car je me souviens de leurs danses en attendant le poisson ». C'est en 1954 que Jean, le père d'Annick-Laure, reprend l'usine. L'affaire n'était pas très florissante. « Il voulait moderniser, prévoyait des travaux et avait installé une piscine d'eau de mer pour conserver le poisson. Suzanne Serisola, la secrétaire, était le coeur de l'usine. Lorsque mon père est décédé en 1969, nous n'aurions pas pu continuer sans elle ». Annick-Laure est alors mariée avec un ingénieur dans le textile. Michel Lorin De Reure passera du tissu au poisson par amour, et devient le nouveau directeur. « Nous sommes venus en 1970 pour reprendre l'usine. Nous ne resterons que quelques années. Je me souviens de la démolition, surtout quand la grande cheminée a été mise à terre. J'ai gardé la pierre qui ornait le haut de la porte principale ». © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/saint-pierre-quiberon/saint-pierre-quiberon-la-bonne-bretonne-une-histoire-de-famille-23-12-2016-11343192.php#h1BlUEcOe5CYIirG.99
Promenade Tabarly à Saint Pierre Quiberon, le premier lieu public
Télégramme du 23 décembre 2016
Le 31 juillet 1998, le chemin qui longe la plage de Kéraude et rejoint le Port d'Orange prend officiellement le nom de « Promenade Tabarly ». Le navigateur avait perdu la vie le 13 juin de cette même année. Saint-Pierre était la première commune de France à honorer sa mémoire en baptisant ainsi un lieu public. Éric Tabarly était loin d'être un inconnu dans la commune. Jeune officier de la Marine devenu célèbre suite à sa victoire dans la transat anglaise, la traversée de l'Atlantique en solitaire Plymouth-Newport, il avait été fait citoyen d'honneur de la commune le 31 juillet 1964 par Louis Corrairie, maire à cette époque. Éric Tabarly était presque un enfant du pays. Depuis la propriété familiale de Beg Quilvy, dans le quartier de Kéraude, on le voyait rejoindre le bourg en empruntant le chemin qui longue la plage. Bien des Saint-Pierrois avaient été témoins de ses navigations en baie et les « Pen Duick » faisaient partie du paysage. Les liens entre la commune et le navigateur n'avaient cessé malgré la notoriété et son installation sur les bords de l'Odet. « Une messe avait été dite, un important cortège s'était rendu près de la stèle qui allait être dévoilée », explique Jean-Michel Kervadec, maire de 1980 à 2001, à l'origine de cette cérémonie. « La famille d'Éric Tabarly était présente. Le "Pen-Duick II " était mouillé à quelques encâblures de la plage ».
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