Contrat de ruralité, le Père Noël est passé pour le Pays d'Auray

Télégramme du 23 décembre 2016

 

Les représentants de l'État et du Pays d'Auray, ainsi que les communautés de communes et la Région, ont signé, hier, le premier contrat de ruralité.

Avoir des projets de territoire, c'est bien. Pouvoir les réaliser, c'est mieux. En période de disette, une bonne nouvelle est arrivée hier avec la signature du contrat de ruralité du pays d'Auray qui devrait permettre de mener à bien 17 projets en 2017.

On ne l'attendait pas vraiment. Mais à bien y réfléchir, puisque c'est la période des cadeaux, le timing s'avère plutôt judicieux. Le contrat de ruralité a été signé, hier, dans les locaux d'Auray-Quiberon-Terre-Atlantique, en présence des différents représentants. Dans le rôle du Père Noël en chef, le sous-préfet de Lorient, Jean-Francis Treffel, représentant de l'État, qui sort de sa hotte un joli chèque de 3,6 M€ pour financer des projets dans le Morbihan (15,8 M à l'échelle de la Bretagne). « C'est le premier contrat de ruralité du Département. Le but est de mobiliser des financements de l'État pour préserver des espaces ruraux, en accompagnant des projets structurants et de qualité, répondant aux besoins de la population... », annonce le sous-préfet. Et pour ouvrir la série (Pontivy devait suivre dans la journée avant le pays de Ploërmel, plus tard), c'est bien le pays d'Auray qui se voit octroyer des aides financières évidemment bienvenues. « Dès cet été, le Pays d'Auray nous avons commencé à identifier les projets », explique Michel Jalu, président du Pays d'Auray.

80 projets sur le bureau du Pays

Les retours ont été rapides : 80 projets atterrissent sur le bureau du Pays. « La priorité a été donnée à ceux présentant un caractère structurant ou exemplaire à l'échelle des bassins de vie ».

Si les autres projets ne sont pas enterrés et pourraient bénéficier de soutiens après 2017 (sur une période qui court jusqu'en à 2020), 17 d'entre eux seront donc accompagnés l'an prochain. Une aide qui donne le sourire au président d'Auray-Quiberon-Terre-Atlantique, Philippe Le Ray : « Ce soutien permet un effet levier sur des projets qui n'auraient peut-être pas pu se réaliser. Il faut rappeler que quand on investit 1 € d'argent public, ce sont 13 € de retombées économiques qui sont enregistrées ensuite pour le territoire ».

La voie lactée vers Belle-Ile

Les îles ne sont pas oubliées, car après Hoëdic, la communauté de Belle-Ile-en-Mer pourra porter trois projets : l'amélioration du service aux usagers (10.000 €), l'aménagement de la gare routière de Le Palais (40.000 €) et 40.000 € également pour maintenir une filière laitière sur l'île. De quoi réjouir Frédéric Le Gars, le président de la communauté de communes de Belle-Ile : « Cela doit nous permettre de mieux valoriser et de pérenniser cette filière, avec notamment le financement d'un nouveau camion de lait... ». Et sans doute aller plus loin : « Cela fait 40 ans que l'on collecte le lait sur l'île pour le renvoyer vers le continent. Si on peut diminuer les flux de transport en structurant une filière de transformation sur l'île, cela permettra également de créer des emplois ». Quelques bonnes nouvelles dans une actualité qui en a bien besoin... © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/contrat-de-ruralite-le-pere-noel-est-passe-pour-le-pays-d-auray-23-12-2016-11343142.php#u1Qu16GUjGeMwuYf.99

 

Contrat de ruralité chez AQTA, 1,9 million d’euros d’aides

Ouest France du 23 décembre 2016

Virginie JAMIN

 

Il a été signé hier entre l’État, le pays d’Auray et les intercommunalités de Belle-Ile et Auray Quiberon terre atlantique. Dix-sept projets vont bénéficier de fonds, l’an prochain.

Pourquoi ? Comment ? Qu’est-ce qu’un contrat de ruralité ?

Il s’agit d’un nouveau dispositif mis en place par l’État. « C’est le dispositif phare de l’action publique pour les territoires ruraux », explique Jean-Francis Treffel, sous-préfet de Lorient. C’est un peu le pendant, pour ces territoires, de la politique de la ville, accompagnant des quartiers prioritaires. Dans le Morbihan, le premier a été signé hier, par Jean-Francis Treffel avec le pays d’Auray et les intercommunalités de Belle-Ile et Auray Quiberon terre atlantique (Aqta). Le contrat est conclu pour six ans. « Chaque année, on verra de nouveaux projets », indique le préfet.

Quel est l’objectif ?

Il s’agit de mobiliser des financements de l’État pour préserver les espaces ruraux, en accompagnant des projets structurants, répondant aux besoins de la population. Six volets ont été définis : revitalisation des bourgs centres, accès aux services et aux soins, cohésion sociale, transition écologique, mobilités, attractivité du territoire.

Quelle somme est mobilisée ?

En 2017, en France, le Fonds de soutien à l’investissement local va dédier 216 millions aux Contrats de ruralité. Dont 3,6 millions pour le Morbihan. Sur cette somme, 1,96 million ira à des projets du pays d’Auray (qui représentent un investissement total de 9 millions d’euros). De fait, cet argent participe à leur financement aux côtés d’autres intervenants, collectivités locales notamment. « C’est un apport important » qui a « un effet levier », se réjouit Michel Jalu, président du pays d’Auray. Et « multiplicateur », observe Philippe Le Ray, président d’Aqta : « Un euro d’argent public investi, c’est 13 €, voire plus, d’investissement sur le territoire. »

Comment est-il mis en œuvre ?

Cet été, les élus du pays d’Auray ont engagé une concertation pour identifier des projets. Plus de 80 ont été sélectionnés pour la période 20172020. Au titre de 2017, dix-sept ont été retenus. « On a donné priorité aux projets innovants, exemplaires », décrit Michel Jalu. « Les projets retenus ne sortent pas de nulle part. Ils ont été mûrement réfléchis », se réjouit Frédéric Le Gars, président de la Communauté de communes de Belle-Ile. Qui termine : « Si on peut regretter la baisse des dotations » aux collectivités locales, l’arrivée de ce contrat « va permettre de débloquer certains projets. »

 

Pays d'Auray, les dix-sept premiers projets retenus, de Camors à Belle-Ile

Ouest France du 23 décembre 2016

Neuf dans le pays d’Auray

Les travaux d’aménagement et revitalisation du cœur de ville d’Auray bénéficieront de 200 000 € de fonds d’État. À Brec’h, l’école du PontDouar recevra 30 000 € pour un programme École connectée. À Camors, 79 950 € appuieront l’aménagement d’un jardin intergénérationnel. À Erdeven, l’aménagement d’un espace culturel et associatif dans l’ancien presbytère aura 300 000 €. À Hoëdic, 120 000 € iront à la construction d’un bâtiment communal. À La Trinité-sur-Mer, une enveloppe de 100 000 € sera allouée au développement de mobilités alternatives à la voiture et à la modernisation du bourg. À Locoal-Mendon, la rénovation thermique de la salle Émeraude recevra 300 000 €. À Quiberon, 55 000 € seront consacrés à la rénovation des façades du cinéma. À Sainte-Anned’Auray, 73 520 € pour les équipements de la future médiathèque, en lien avec l’Académie de musique et d’arts sacrés.

Cinq pour Auray Quiberon terre atlantique

Pour la création d’une Maison de services aux publics, 300 000 € seront alloués. Pour la mise en réseau des bibliothèques, 84 500 €. Pour aménager un axe cyclable Est-Ouest entre La Trinité-sur-Mer et Plouharnel, 150 000 €. Pour des panneaux touristiques le long de la RN165, 40 000 €. Pour de nouveaux outils de promotion touristique afin de mieux valoriser l’ensemble du territoire, 40 000 €.

Trois à Belle-Ile

En faveur de la filière laitière de l’île, avec l’acquisition d’un nouveau camion de collecte, 40 000 € seront alloués. L’aménagement de la gare routière de Palais bénéficiera quant à elle 40 000 €. Enfin, 10 000 € serviront à l’amélioration du service aux usagers, consécutif au réaménagement du Service de l’information sociale et de l’emploi.