01/10/2016
Un été d'enfer pour l'eau de la presqu'île !
Les "politiques" repeignent le décor avec des promesses pour 2018 !
AQTA, responsable, SAUR, le sous-traitant...
En pleine période touristique et en raison de la température exceptionnelle de cette année, l'eau a failli manquer, les tuyaux ne sont plus suffisants en débit, et le goût et la couleur de l'eau potable sont "indigestes"...
La pression de l'eau dans la soirée au mois d'août était de "moitié" de la normale !
En cause, malheureusement, une absence de prévision au niveau des politiques de construction en "résidences secondaires", des camps de camping en surcharge, et de moyens de la part du syndicat mixte ABQP (AQTA) et de la SAUR.
La "saisonnalité", encouragée par les politiques et les municipalités, est dangereuse et peut entrainer de graves problèmes de santé publique !
La vieillesse et le mauvais calibrage de l'usine de Tréauray était connue depuis longtemps. La reprise par AQTA des syndicats mixtes (bien gérés avant) crée une "gap" difficile à rattraper !
Pour le prochain mois d'août, l'eau en bouteille sera encore "une fatalité" !
La presqu’île ne craindra plus les coupures d’eau
Ouest France du 24 septembre 2016
Un imposant chantier de renforcement des canalisations d’eau potable le long de la route départementale 768 a démarré jeudi. Son coût : 204 620 € HT.
Pourquoi ? Comment ? Où et pour quelle durée ?
Il s’étend de la rue du Pratezo, au lieu-dit Le Bégo, à l’entrée de la presqu’île de Quiberon. Le chantier et les travaux d’enrobage de la route qui suivront devraient durer au moins six semaines.
En quoi consistent les travaux ?
« L’objectif est de sécuriser la distribution de l’eau pour les habitants de la presqu’île en posant un second tuyau qui prendra le relais en cas de casse sur le premier » ,explique David Phelippe, technicien au service eau et aissainissement d’Aqta. Cette conduite en fonte sera installée sur une longueur de 1 100 m. Il faudra quatre semaines à l’équipe de l’entreprise Spac d’Hennebont, mandatée pour la réalisation des travaux, pour achever le travail. Une trancheuse de 45 tonnes et 13 m de long, acheminée en convoi exceptionnel ce week-end, sera à l’œuvre dès lundi pour creuser une tranchée d’1,30 m de profondeur et de 70 cm de large. « Grâce à ce second tuyau la presqu’île ne risquera plus de se retrouver sans eau, on pourra maintenir le service dans de bonnes conditions » , assure Dominique Couzinié, responsable réseau pour la Saur. Les travaux d’enrobage qui suivront comprendront des bandes dérasées multifonction (BDM) pour les cyclistes et les piétons, ainsi que l’aménagement sur le sentier côtier de la traversée piétonne au virage rue Pratezo, avec notamment un refuge pour piétons.
Qui finance les travaux ?
Les travaux de canalisation sont entièrement financés par la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique pour un montant de 204 620 € HT. « Nous poursuivons la politique de renouvellement et de renforcement du réseau de distribution et de traitement de l’eau sur notre territoire, en investissant des moyens financiers et humains très importants pour assurer la qualité de l’eau, comme ici au Bégo » ,rappelle Roland Gastine. Quant aux travaux d’enrobage de la route, ils sont entièrement pris en charge par le conseil départemental.
Combien de temps ?
Concernant le chantier de canalisations, le travail de terrassement est prévu sur trois semaines, puis une semaine supplémentaire sera nécessaire pour les essais et la mise en service. Enfin, le service des routes du conseil départemental lancera les travaux d’enrobage. « On a fait en sorte d’enclencher ces travaux tout de suite après le chantier pour pouvoir intervenir avant la période hivernale. D’autre part, pour limiter les problèmes de circulation les travaux se dérouleront le plus possible la nuit » , précise Gérard Pierre, président du conseil et maire de Plouharnel. Une dizaine de jours de travaux sont à prévoir.
Comment sera organisée la circulation ?
Le tronçon de la route concerné par les travaux est situé à la sortie de la commune jusqu’au passage à niveau du Bégo. Pendant cette période, la circulation se fera de manière alternée avec des feux tricolores ou manuellement. Cet alternat sera maintenu la nuit, du lundi au vendredi. Le week-end, la circulation sera rétablie dans les deux sens. « Il faudra en tenir compte et prendre ses dispositions si on doit prendre un bateau par exemple » , insiste Roland Gastine, vice-président à l’assainissement collectif et à l’eau potable.
Y’aura-t-il des coupures d’eau ?
Il n’y aura pas de coupures dans l’immédiat, mais sans doute quelques unes, a priori nocturnes, au moment de la mise en service. « Nous ferons tout pour que les clients ne s’en aperçoivent pas » , promet Dominique Couzinié.
Le conseil communautaire s'est réuni hier à Saint-Pierre-Quiberon
Ouest France du 1er octobre 2016
Au programme : tourisme, investissements mais aussi qualité de l'eau.
Le constat est sans appel : dans le pays d'Auray, il est difficile de produire de l'eau potable pour l'ensemble de la population au cours de l'été. « La communauté de communes est aujourd'hui sécurisée par des ressources extérieures au territoire », rappelle le président d'Eau du Morbihan, qui assure la production d'eau dans le département. Le syndicat a en effet puisé dans les rivières du Blavet et de la Vilaine pour assurer l'approvisionnement dans le secteur.
Goût de terre dans l'eau
Cet été a été particulièrement difficile. Faibles précipitations, fortes chaleurs et pic de consommation à l'occasion des vacances ont entraîné la diminution de la ressource en eau de la retenue de Tréauray, principal point d'approvisionnement d'Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta), la communauté de communes d'Auray.
Conséquence : les algues ont proliféré, générant au passage ce goût de terre retrouvé ces dernières semaines dans l'eau potable. « Tréauray a tourné à peine 5 % de sa capacité », rappelle ainsi Françoise Jéhanno, directrice à Eau du Morbihan.
Pour sécuriser le réseau et surtout assurer l'approvisionnement, des travaux sont en cours et d'autres sont à venir. Le point sur ces chantiers a été fait lors du conseil communautaire, hier à Saint-Pierre-Quiberon. Chantier le plus important : Tréauray.
Tréauray, à « bout de souffle »
L'usine d'eau potable basée à Pluneret est devenue obsolète : « Elle est à bout de souffle », reconnaît d'emblée Françoise Jéhanno. La nouvelle structure - qui devrait traiter de 1 000 m3 à 22 000 m3 par heure - sera construite à Sainte-Anne-d'Auray pour un montant de 14,5 millions d'euros. « Il n'était pas possible de le faire à Brec'h en raison de la loi littorale. »
Les locaux de l'actuelle usine, dont Eau du Morbihan est locataire, seront rendus à Aqta. « Une réflexion sur l'avenir du site devra être menée. » Les premiers coups de pelle sont attendus pour 2018 et l'usine pourrait lancer ses turbines en 2020. À noter tout de même que ce projet - essentiel pour le territoire - de « Tréauray II » était initialement annoncé en 2015. Le barrage a, quant à lui, déjà subi un lifting de 1,1 million d'euros.
On refait les tuyaux et les réservoirs !
Du côté des travaux déjà réalisés, Eau du Morbihan a rappelé que, de mai à septembre, 12,5 km entre Belz et Ploemel ont été refaits pour un montant de 3,5 km. De même, le réservoir de Locmaria, à Ploemel, a été refait pour 500 000 €. Celui de Brec'h va également faire peau neuve, pour un montant de 3,5 m €. « Il s'agit de construire un nouveau réservoir de 2 000 m3 semi-enterré. Ce stockage va permettre de tamponner et lisser l'approvisionnement lors des pics de consommation », présente Françoise Jéhanno.
Aqta, gros moyens sur la qualité de l'eau
Télégramme du 1er octobre 2016
Le projet de nouvelle unité de production et de traitement, baptisée « Tréauray 2 », présentée hier par Eau du Morbihan (Document Eau du Morbihan).
Les élus communautaires faisaient hier leur rentrée à Saint-Pierre-Quiberon. Avec, en ligne de mire, deux gros dossiers qui vont mobiliser les moyens d'Auray Quiberon Terre Atlantique en 2017 : l'eau (sujet inépuisable) et le regroupement des offices de tourisme.
Ce n'est pas passé inaperçu cet été : l'eau qui alimentait certains foyers du pays d'Auray n'était pas d'une extrême limpidité, en usant d'un gros euphémisme... « L'usine de Tréauray est à bout de souffle, avec des conditions d'eau un peu " particulières " », ont admis les représentants d'Eau du Morbihan, qui présentaient hier le projet aux élus d'Auray Quiberon Terre Atlantique. En cause : les faibles précipitations, cumulées à de fortes chaleurs et un besoin très important en eau potable durant les vacances estivales (pour rappel : le pays d'Auray accueille plus de 200.000 habitants l'été contre 83.000 à l'année). Et les conséquences : un renouvellement très faible et un niveau très bas de la ressource en eau de la retenue de Tréauray, principal point d'approvisionnement du territoire d'Aqta. « Cette situation a entraîné le développement d'algues dont la dégradation naturelle a généré un léger goût de terre, sans conséquence pour la santé, selon les contrôles réalisés par les services de l'Agence régionale de santé », a-t-il été rappelé en préambule. Le problème a été remonté, identifié, et les moyens déployés (qui avaient déjà été actés) devraient y remédier.
Histoires d'eau En bricolant, Eau du Morbihan a optimisé cet été l'exploitation de l'unité de production de Tréauray et utilisé de l'eau d'autres territoires grâce au réseau départemental d'interconnexions et de sécurisation. Mais le rafistolage appartiendra bientôt au passé. La qualité de l'eau faisait partie des priorités d'Aqta. Eau du Morbihan est sur la même longueur d'ondes. « L'objectif est d'assurer une eau de qualité tout au long de l'année ».
Gros moyens Pour ce faire, Eau du Morbihan (qui a la charge de la captation et du transport de l'eau, Aqta conservant celle de la distribution) a déjà engagé d'importants investissements sur le territoire de la communauté des communes. Notamment la sécurisation de 12,5 km de canalisation entre Belz et Ploemel pour un coût de 3,5 M€, mais aussi le renouvellement des canalisations et de l'ensemble des ouvrages hydrauliques aux pieds des réservoirs de Locmaria, à Ploemel (0,50 M€), ou encore la mise en sécurité du barrage de Tréauray (1,1 M€), le redimensionnement de la station de Kergoudeler à Pluvigner (0,59 M€), ainsi que la modernisation des stations de production de Houat et Hoedic (1,25 M€). La phase 2, qui se lance, veut aller encore plus loin. 3,5 M€ sont déjà inscrits au plan pluriannuel d'investissements 2016-2020. pour le transport de l'eau et la construction de réservoirs à Brec'h et Ploemel, la réhabilitation et la sécurisation des Réservoirs du Fort de Houat (0,28 M€).
Tréauray 2 Mais le gros projet sera bien la construction d'une nouvelle unité de production et de traitement, baptisée « Tréauray 2 ». Le choix de son implantation s'est porté sur Sainte-Anne-d'Auray, pour des raisons liées aux contraintes de la Loi littoral. Une nouvelle infrastructure va sortie de terre pour un budget de 14,50 M€ et une mise en service à l'horizon 2020. « C'est une très bonne nouvelle pour la communauté de communes qu'Eau Morbihan investisse à nouveau sur notre territoire », s'est enthousiasmé hier le président Philippe Le Ray, qui avait certifié la veille que les investissements consentis n'auraient aucune répercussion sur la facture de l'eau. « Le prix de l'eau est fixé jusqu'en 2020 et il ne devrait pas bouger ensuite ». L'actuelle usine de Tréauray, à Brec'h, dont Aqta est propriétaire, fera ensuite l'objet d'une réflexion sur le devenir du site et des locaux. Eau Morbihan souhaiterait lancer un projet de stockage supplémentaire à Brec'h. © Le Télégramme
Vannes, eau, plateforme de l'Ouest
Télégramme du 1er octobre 2016
Rémy Quéméner
Sur un écran géant, les techniciens ordonnateurs peuvent suivre en direct la météo de la région, les points où un problème a été détecté, les interventions en cours...
Tout neuf, tout beau. Le nouveau Centre de pilotage opérationnel (CPO) de la Saur, gestionnaire d'une grande partie du réseau potable de la région, a été inauguré, hier, zone de Laroiseau. Le site vannetais centralise les données d'eau et d'assainissement pour sept départements. L'objectif : permettre aux collectivités de suivre en temps réel l'activité des réseaux, mais aussi de pouvoir se projeter.
On raconte souvent qu'on garde le meilleur pour la fin. Coïncidence ou pas, le Centre de pilotage opérationnel (CPO) de Vannes était le dernier à être inauguré en France, hier matin, sur le site de Laroiseau. Un tout nouvel écrin qui devrait permettre aux équipes de la Saur une plus grande efficacité et précision. « Les centres de pilotage opérationnel existent depuis 2007, explique Christophe Tanguy, directeur d'exploitation. Mais la modernisation de ceux-ci devenait obligatoire pour gagner en performance ». Actuellement, six pôles de ce type existent en métropoles et deux dans les Dom-Tom pour piloter des territoires étendus. Celui du grand ouest est basé à Vannes, où toutes les informations collectées sont analysées, décortiquées puis transmises depuis le site de Laroiseau.
57.000 km de réseau
85 experts travaillent en temps réel pour assurer une continuité dans le service et réagir au plus vite en cas d'incident. Le pôle de Vannes couvre sept départements (Morbihan, Finistère, Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Vendée et Deux-Sèvres), soit 57.000 km de réseaux et 5.000 sites (stations, réservoirs, postes de relèvement...). Sur le réseau, des milliers de capteurs sont disposés de manière à recueillir le maximum d'informations : compteur, niveau, pression...
Mais aussi des oreilles acoustiques, permettant de détecter des fuites dans un périmètre très restreint. « En dix ou quinze ans, on a gagné de manière très importante en précision dans nos mesures. Aujourd'hui, on parle de quelques mètres pour la détection d'une fuite alors qu'avant, il y avait de grosses incertitudes », précise Christophe Tanguy.
Un gain pour les collectivités
Celles à qui profitent ces améliorations du dispositif de détection, ce sont les collectivités locales. Les données d'eau et d'assainissement peuvent désormais être consultées en temps presque réel, dans un souci de transparence. « Nous accueillons physiquement les collectivités qui veulent échanger avec nous sur leurs réseaux dans ce nouvel espace, assure Christophe Tanguy. Mais nous avons aussi créé en parallèle une plateforme internet où toutes les informations relatives aux données, travaux, interventions... sont compilées ». L'intérêt du gain de précision des mesures effectuées par les équipes de la Saur permet aussi aux collectivités de se projeter. « Avant quand un élu venait vers nous en disant " Quand est-ce que je dois renouveler ce réseau, sur quelle surface ? ", on avait pas mal d'incertitudes, ajoute Christophe Tanguy. Ces dernières, la précision des mesures nous permet de valider un nombre linéaire à refaire, et de planifier pour les années à venir les interventions prioritaires. Ça permet aux collectivités de cibler les investissements et de reprendre la gouvernance du service de l'eau ».
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/eau-vannes-plateforme-de-l-ouest-01-10-2016-11238585.php#QVOK1BDFGZEO5hit.99
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