07/08/2016
Où sont partis "les talents médicaux" ?
La constitution d'un échafaudage crypto-administratif cache la perte de revenu des "blouses blanches" !
Prendre six mois pour négocier la valeur d'une consultation dans le cabinet d'un généraliste montre la difficulté d'établir au plus juste la rémunération de base du personnel médical !
Les contrôles incessants, le tiers payant, au pays de la carte à puce, la surcharge de travail sont en train d'épuiser toute une génération de médecins, dévoués et compétents... la relève aujourd'hui est loin d'être assurée, par des jeunes, qui ne veulent pas être payés au tarif d'une femme ménage !
La solution est pourtant à portée de main. Le "libéralisme" permet d'assurer les équilibres locaux et nationaux, sans l'intervention d'un bataillon de "fonctionnaires" en blouse blanche...
La "main invisible" ne coûte rien aujourd'hui !
Vers un accès direct des mutuelles aux médecins
Les Echos du 24 juillet 2016
Le projet de convention demande en échange aux complémentaires santé une rallonge de 150 millions d’euros.œ - Shutterstock
Le projet de convention demande en échange aux complémentaires santé une rallonge de 150 millions d’euros.
C'est un marché alléchant mais coûteux que le projet de convention médicale propose aux complémentaires santé : enfin établir une relation directe avec les médecins. C'est l'un des enjeux importants du forfait patientèle que le texte propose de créer, qui serait versé aux médecins traitants pour l'essentiel, en fonction du profil de leurs patients (allocation de longue durée, enfant, personne âgée...).
Mutuelle obligatoire : Comment la valoriser dans la rémunération globale ?
Les mutuelles contribuent déjà au paiement du forfait que touchent les médecins traitants pour 150 millions d'euros. Mais facialement, c'est l'Assurance-maladie qui paie : la somme est prélevée via une taxe sur les contrats, imposée depuis 2013, « donc invisible » et pour les patients et pour les praticiens libéraux, déplore Fabrice Henry, le président de l'Union nationale des organismes d'assurance-maladie complémentaire (l'Unocam).
Une relation directe médecins-mutuelles
Les complémentaires santé n'ont pas de relation directe avec les médecins. Elles voient donc d'un bon oeil la perspective d'en avoir. « Mon mandat est très clair : sortir du dispositif de taxe », rappelle Fabrice Henry, qui participe aux négociations. « Je souhaite que nous puissions établir un dialogue apaisé et constructif avec les professionnels de santé, je me réjouirai si nous pouvons commencer à en jeter les bases », complète Thierry Beaudet, le nouveau président de la Mutualité française (un peu plus de 50 % du marché des complémentaires santé).
Cette évolution aurait un prix : la facture ne serait plus de 150 millions, mais 300 millions d'euros. L'économie ainsi réalisée par l'Assurance-maladie lui permettrait de gonfler le budget du « forfait structure », censé aider les médecins à assumer des dépenses comme les investissements informatiques. Que réclament leurs syndicats.
Une facture totale de 350 millions d'euros
Mais ces 150 millions d'euros d'effort financier supplémentaire s'ajouteraient aux conséquences sur le ticket modérateur des revalorisations tarifaires inscrites dans le projet de convention, évaluées à 200 millions d'euros. Soit une facture totale de 350 millions d'euros pour les complémentaires. « Je n'ai pas de mandat là-dessus », commente Fabrice Henry. « Sur le principe, nous sommes favorables aux évolutions proposées, mais sur le montant, cela me paraît très élevé, trop élevé », note Thierry Beaudet.
L'Unocam réunira son conseil d'administration le 16 septembre pour trancher. D'ici là, on saura si Nicolas Revel, le directeur général de la CNAM, a réussi à convaincre des syndicats de médecins de signer la convention. Une chose est sûre : pas question pour les complémentaires de passer par la taxe en attendant de déployer le système de relation directe des complémentaires avec les médecins, prévu pour s'appliquer à l'horizon de 2018.
Hôpitaux, huit groupements créés en Bretagne
Télégramme du 5 juillet 2016
Yvon Corre
L'agence régionale de santé a arrêté, ce lundi, la composition des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Au nombre de huit, ils doivent permettre en leur sein une plus grande coopération entre les établissements de santé.
Après de longues discussions entre les acteurs de la communauté hospitalière, l'Agence régionale de santé a dévoilé, hier, le périmètre des huit groupements hospitaliers de territoire bretons. Si, à l'arrivée, on constate une parfaite concordance entre la carte des GHT et celle déjà existante des territoires de santé, ce résultat n'était pas du tout initialement une obligation. « Rien dans la loi ne contraignait à une telle concordance. Il fallait seulement faire au mieux pour répondre aux objectifs des GHT », observe Stéphane Mulliez, directeur général adjoint de l'ARS.
Deuxième constat : contrairement à ce que souhaitait au départ l'ARS, le Centre hospitalier du Centre-Bretagne (CHCB) de Pontivy (56) n'a finalement pas été rattaché au centre hospitalier de Lorient.
Un GHT Centre-Bretagne
Un schéma qui, selon l'ARS, devait permettre d'améliorer l'attractivité médicale du CHCB. Mais les élus de Pontivy, qui craignaient que ce rattachement conduise, à terme, à la disparition du territoire de santé n° 8, étaient fermement opposés à cette solution. Ils ont donc obtenu gain de cause.
Un GHT Centre-Bretagne a été créé. Il regroupe, outre le CHCB, le centre hospitalier Alfred-Brard et la maison d'accueil spécialisée de Guémené-sur-Scorff (56). « On s'est rangé à l'avis des élus et des acteurs de terrain mais cela n'exclut pas que le GHT Centre-Bretagne puisse développer ses coopérations avec non seulement Lorient mais aussi d'autres centres hospitaliers », précise Stéphane Mulliez.
Améliorer la prise en charge
Pour le reste, pas vraiment de surprises. On notera quand même que l'hôpital d'instruction des armées Clermont-Tonnerre est intégré au GHT de Bretagne Occidentale. Pour l'ARS, cela permettra « de confirmer les synergies en cours de développement entre les hôpitaux civils du territoire et le Service de santé des armées ».
Voulus par Marisol Touraine, la ministre de la Santé, les GHT auront pour objectif principal, grâce au renforcement de la coopération entre les hôpitaux publics, d'améliorer la prise en charge des patients. Des filières graduées d'offres de soins devront être organisées entre les établissements. Un exemple : les petits hôpitaux, qui ont souvent du mal à recruter des spécialistes, pourront mettre en place dans le cadre de ces GHT des consultations avancées.
Les GHT ont maintenant un an pour définir leur projet médical partagé. « C'est cela qui sera le plus structurant », souligne le directeur adjoint de l'ARS.
© Le Télégramme
La composition des huit groupements
Voici la composition des Groupements hospitaliers de territoire bretons (GHT) arrêtés par l'ARS Bretagne.
GHT de Bretagne occidentale. Centre hospitalier régional universitaire de Brest, hôpitaux de Crozon, Landerneau, Lanmeur, Lesneven, Morlaix, Saint-Renan, et hôpital d'instruction des armées Clermont-Tonnerre (membre associé), à Brest.
GHT de l'Union hospitalière de Cornouaille. Hôpitaux de Quimper-Concarneau et de Douarnenez, Établissement public de santé mentale Gourmelen à Quimper.
GHT Groupe hospitalier Sud-Bretagne. Hôpitaux de Lorient, Quimperlé, Port-Louis-Riantec, du Faouët, et Établissement public de santé mentale Charcot à Caudan.
GHT Brocéliance Atlantique. Hôpitaux de Vannes, Ploërmel, Malestroit, Josselin, Le Palais et de Basse Vilaine à Nivillac, et Établissement public de santé mentale du Morbihan, à Saint-Avé.
GHT Haute-Bretagne. Centre hospitalier régional universitaire de Rennes, hôpitaux de Montfort-sur-Meu, Saint-Méen-le-Grand, Fougères, Redon, Carentoir, Vitré, La Guerche-de-Bretagne, Le Grand-Fougeray, Janzé et des Marches de Bretagne (Saint-Brice et Antrain).
GHT d'Armor. Hôpitaux de Guingamp, Lamballe, Lannion-Trestel, Paimpol, Quintin, Saint-Brieuc et Tréguier.
GHT du Centre-Bretagne. Hôpitaux de Guémené-sur-Scorff, du Centre-Bretagne à Noyal-Pontivy, et Maison d'accueil spécialisée de Guémené-sur-Scorff.
GHT Rance Émeraude. Hôpitaux de Saint-Malo, Dinan et Cancale.
Hôpitaux, Philippe Couturier veut décloisonner
Ouest France du 3 août 2016
Le nouveau directeur du CHBA souhaite rendre les parcours de santé des usagers plus lisibles et plus fluides.
Il a pris ses fonctions fin juin. Philippe Couturier, le nouveau directeur du Centre hospitalier de Bretagne Atlantique (1) et directeur par intérim des hôpitaux de Ploërmel, Belle-Ile, Malestroit et Josselin sait qu’il a du pain sur la planche. Mais le défi que constitue le futur projet territorial de santé, à savoir faire coopérer l’établissement de Vannes-Auray, l’EPSM de Saint-Avé, les structures de Belle-Île, Ploërmel, Nivillac, Malestroit et Josselin, l’intéresse. « Il va falloir décloisonner tout cela en renforçant les coopérations pour construire des parcours de santé plus lisibles et plus fluides. D’ici la fin de l’année, nous allons construire une direction commune pour Vannes, Ploërmel, Josselin, Nivillac et Malestroit. » Âgé de 55 ans, marié et père de trois enfants, ce Berrichon de Châteauroux n’arrive pas en terre inconnue. « Je viens en vacances à Belle-Ile depuis une vingtaine d’années. Le centre hospitalier de Vannes a une belle réputation. Je me sens Breton d’adoption. » Juriste de formation, il est passé par l’école des hautes études en santé publique de Rennes et a derrière lui de solides expériences comme chef d’établissement en Midi-Pyrénées à Gaillac puis à Dieppe (6 établissements). Pour mener à bien la réorganisation, le nouveau responsable pourra compter sur de précieux atouts. « Nous avons une ressource médicale quasi complète dans le secteur même s’il subsiste des différences entre littoral et secteur rural. » Dès cet été, Philippe Couturier a pu mesurer l’attractivité du territoire. « Le premier service que j’ai visité, ce sont les urgences. En été, un3e site, Auray, en plus de Vannes et Ploërmel, assure des soins d’urgence. Le week -end du 14 juillet, la fréquentation du service a dépassé la moyenne des trois dernières années. » La construction d’un laboratoire au-dessus du bâtiment des urgences à Vannes devrait être une opportunité pour libérer des espaces de soins supplémentaires. (1) Avec 3 000 salariés, c’est le plus gros employeur vannetais.
Commentaires
T'en connais beaucoup de femmes de ménage qui ont le train de vie d'un médecin?
Une seule?
Écrit par : JPD | 07/08/2016
Depuis le mois de janvier les toubibs de Quiberon auraient pu se payer une enseigne signalant le cabinet médical dans le style de celle du cabinet d'analyses.
Depuis quelques jours une banderole -style" fête de la sardine" interdite sur le territoire par un arrêté municipal qui fit grand bruit- a été fixée sur la façade.
Y aurait-il 2 poids 2 mesures dans cette station balnéaire?
Il semblerait qu'il reste énormément d'appartements invendus au-dessus de ce complexe médical. Pourquoi et quelles sont les intentions de la ville de Quiberon qui est semble-t-il propriétaire de plusieurs lots?
Devrons-nous organiser un promo-thon à l'automne?
Écrit par : anne | 07/08/2016
Anne cette municipalité est de mèche avec les promoteurs. Vos champs de patates vont être tous piqués par ces doryphores privés et départementaux. Quiberon ne fera jamais la Une du mensuel "Bretons" comme Carnac ce mois-ci. Vous n'avez pas les mêmes valeurs et surtout pas le même maire malheureusement pour vous. Petits vous étiez, nains et à poil vous le deviendrez.
Écrit par : jean du pô | 08/08/2016
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