Législatives, les candidats LR déjà choisis

Ouest France du 15 juin 2016

 

À moins d’un an du scrutin, qui aura lieu les 11 et 18 juin 2017, le parti Les Républicains a donné l’investiture à deux hommes et quatre femmes.

La commission nationale d’investiture du parti Les Républicains a tranché hier. Six candidats, deux hommes et quatre femmes, ont été choisis dans le Morbihan. Les deux hommes sont, sans surprise, Philippe Le Ray et François Goulard, seuls en lice pour recevoir l’investiture dans les circonscriptions respectives d’Auray-Quiberon et Vannes. À 48 ans, Philippe Le Ray, unique député LR sortant, n’a jamais caché son souhait de briguer un nouveau mandat.

« Participer à l’effort de redressement »

Quant à François Goulard, 63 ans, président du conseil départemental et de la fédération LR, député de 1997 à 2012, battu alors par Hervé Pellois (DVG), il officialise ainsi sa nouvelle candidature. « Après le scrutin de 2012 ,j’ avais des doutes. On est toujours marqué par une défaite électorale. J ’ ai depuis très bien gagné les élections départementales (mars 2015), et j ’ ai une réelle envie de participer à l ’ effort de redressement du pays en cas de victoire de la droite en 2017. » Dans la 3e circonscription (Pontivy), Soizic Perrault, 39 ans, professeur en lycée professionnel, maireadjointe à Pontivy et vice-présidente du conseil départemental, a reçu l’investiture face à un militant, dont le nom n’a pas été précisé. Dans la 4e circonscription (Ploërmel), il s’agit de Marie-Hélène Herry, maire de Saint-Malo-de-Beignon et conseillère départementale. À noter que Patrick Le Diffon, maire de Ploërmel, dont le nom était souvent évoqué, n’a finalement pas fait acte de candidature. Dans la 5e circonscription (Lorient), l’investiture revient à l’unique candidate, Marie-Claude Gaudin, 63 ans, infirmière, conseillère municipale d’opposition à Lanester et conseillère départementale. Enfin dans la 6e circonscription (Hennebont-Gourin), Les Républicains ont choisi AnneMaud Goujon, 43 ans, cadre dans le secteur bancaire, adjointe au maire à Guidel et conseillère régionale. Face à elle, deux autres candidatures étaient déclarées : celles de David Le Solliec, maire de Gourin et de Maurice Frémin, ancien leader de la droite hennebontaise.

Philippe MIRKOVIC

 

Aqta, quelle gouvernance après les législatives ?

Ouest France du 15 juin 2016

 

La future loi sur le cumul des mandats devrait modifier sensiblement le paysage politique. Candidat aux législatives, Philippe Le Ray conservera-t-il la présidence d’Aqta ?

La commission nationale d’investiture du parti Les Républicains a examiné hier matin, à Paris, les candidatures pour les législatives 2017 dans le Morbihan. Et a tranché, donnant des investitures pour chacune des six circonscriptions. Philippe le Ray, député de la circonscription et président d’Auray Quiberon terre atlantique, a donc obtenu l’investiture qui le relance, sans surprise, dans la course aux législatives. « La commission renouvelle en général l’investiture au candidat sortant », commente sobrement le député sortant. Sans parler aujourd’hui des candidats qui pourraient tenter de lui barrer la route, Philippe Le Ray pourrait en revanche être contraint, à l’issue du scrutin législatif, de réviser sa copie quant à la présidence d’Aqta. La future loi sur le cumul des mandats, qui doit entrer en vigueur en mars 2017, ne devrait pas permettre à l’élu alréen de conserver ses deux mandats. Il y a débat. Certains parlementaires (à droite surtout) sont opposés à l’interdiction du cumul car l’exercice d’un mandat local permet un ancrage sur le terrain, garant d’une meilleure connaissance des réalités. D’autres souhaitent que le cumul reste autorisé pour les seuls sénateurs.

Qui pour se laisser tenter ?

« Je m’adapterai à la situation, si elle se présente … indique Philippe Le Ray sans botter en touche, mais en jouant la carte de la prudence. Les choses peuvent encore évoluer. Il est possible qu’il soit permis à ceux qui ont un mandat local de le terminer. Quoi qu’il en soit, il est encore trop tôt, laissons d’abord se dérouler cette élection législative. Elle n’est, de toute façon, pas gagnée d’avance … » Certes. Quel que soit le scénario qui s’écrira à l’issue des législatives en juin 2017, il n’en reste pas moins que le paysage local et la gouvernance d’Aqta pourraient se modifier sensiblement. Si la loi l’y autorise, Philippe Le Ray sera-t-il à candidat à sa succession ? « Aujourd’hui, j’exerce ma fonction de président d’Aqta à 100 % du temps dont je dispose, au-delà de mon mandat de député. La politique n’est pas faite de certitudes, on peut donc légitimement se poser la question de la suite. » Y aurait-il alors et d’ores et déjà d’autres candidats en puissance au sein des 56 conseillers communautaires ? Parmi eux, Jean Dumoulin, Gérard Pierre ou Olivier Lepick, seraient-ils tentés d’y aller ? A la question, Olivier Lepick, maire de Carnac, est on ne peut plus clair et direct : « C’est non. En tant que maire, j’ai pris l’engagement auprès de mes concitoyens de ne postuler à aucun autre mandat. Je continuerai à travailler à fond pour ma commune ». Le nom de Gérard Pierre, maire de Plouharnel et vice-président d’Aqta, circule aussi. Il n’a pas été possible de le joindre hier. Sur le sujet, Jean Dumoulin, maire d’Auray, ne laisse pas planer de doute. « Si d’aventure Philippe Le Ray devait passer la main, et si une majorité de conseillers communautaires voyaient en moi un bon candidat à la présidence d’Aqta, alors oui, je me laisserai tenter … »

Pierre WADOUX.

 

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