10/06/2016
WiFi, aujourd'hui un lien de communication bien supérieur à un panneau lumineux !
JC DECAUX installe, presque gratuitement, 58 bornes WiFi sur les Champs Elysées
Avec les nouvelles gammes de fréquence, le WiFi passe mieux et plus loin ! En attendant la fibre (entre 2020 et 2030 !), la commune de Saint Pierre pourrait installer une vingtaine de bornes WiFi sur la commune, à condition d'obtenir "un fibrage" de ces bornes par France Telecom ! Une "pré-commande" avec acompte serait demandée aux utilisateurs intéressés !
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Du wifi gratuit sur les Champs-Elysées
Les Echos du 9 juin 2016
Au total, 58 points d’accès wifi, dont 56 sur les 19 colonnes Morris dédiées à l’affichage publicitaire, sont installés sur l’avenue des Champs-Elysées. - THOMAS SAMSON / AFP
Depuis jeudi matin, le champion de l’affichage publicitaire JCDecaux déploie du wifi sur la plus célèbre avenue parisienne. Il est financé par la publicité.
Du wifi gratuit sur les Champs-Elysées. C'est possible depuis jeudi matin. Et ce n'est pas grâce à Orange, SFR, Free ou Bouygues Telecom. Cette fois-ci, aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est JCDecaux, le champion de l'affichage publicitaire, qui le propose. Accessible à tous sans frais, il s'étend de l'Arc de Triomphe jusqu'à Matignon. Comme le dit Albert Asseraf, directeur général stratégies, études et marketing de JCDecaux, « les Champs-Elysées entrent dans l'ère numérique ! ».
Il s'agit d'un modèle de wifi en très haut débit. Le publicitaire a fait appel à l'opérateur anglais Colt pour déployer la fibre, à l'américain Rukus pour installer 58 points d'accès wifi, dont 56 sur les fameuses 19 colonnes Morris, dédiées à l'affichage publicitaire, qui ornent l'avenue des Champs-Elysées. Et au fournisseur de services mobiles et télécoms Hub One pour piloter le service.
5.000 personnes connectées simultanément
Concrètement, des antennes directionnelles (orientées vers des points précis comme des magasins par exemple) ont été installées sur les colonnes pour « produire » le wifi. Les colonnes continuent à tourner sur elles-mêmes, mais la fibre, elle, reste fixe.
« La puissance, entre 30 et 120 mégabits de débit, c'est l'équivalent du wifi connecté à la fibre qu'on a à la maison. Il est prévu pour 5.000 personnes connectées simultanément et jusqu'à 35.000 personnes, mais dans ce cas, la rapidité de la connexion n'est évidement pas la même », a souligné Albert Asseraf. Les 20 millions de touristes qui empruntent chaque année l'avenue des Champs-Elysées, piétonnisée un dimanche par mois depuis mai, vont ainsi pouvoir éviter les onéreux coûts de roaming.
JCDecaux prend en charge tous les coûts
A l'origine du projet, la Mairie de Paris a lancé un appel à manifestation qui a reçu sept réponses dont quatre opérateurs télécoms. Seul Orange figure parmi les « grands » telco à avoir candidaté. Bolloré a aussi répondu. Pour des acteurs comme Bouygues Telecom, SFR ou Free, le wifi gratuit, ce n'est pas très intéressant. Plus on utilise du wifi gratuit, moins on consomme la data de son forfait mobile...
L'accord, signé entre JCDecaux et le comité des Champs-Elysées, l'association chargée de la promotion de la plus célèbre avenue parisienne, est valable quatre ans. C'est JCDecaux qui prend en charge tous les coûts pour un montant confidentiel, mais qui tournerait autour de 500.000 euros, selon un spécialiste. « Nous avons été surpris, nous ne savions pas que JCDecaux était un spécialiste du wifi, a souri Jean-Noël Reinhardt, président du Comité Champs-Elysées. De toutes les réponses que nous avons eues, c'était le seul à proposer des solutions en termes de services. »
Pas facile à rentabiliser
Logiquement, le publicitaire a choisi de baser son modèle économique sur la publicité. En plus du wifi, il lance un portail Internet vers lequel est redirigée toute personne qui active le wifi. Décliné en sept langues, il accueille toutes les publicités des commerçants.JCDecaux prévoit aussi de bénéficier d'une autre source de revenus : il entend monétiser les données clients auprès de ces mêmes commerçants, pour des services comme l'envoi d'une publicité uniquement à des japonais, par exemple.
Pas facile de rentabiliser un wifi par la publicité. D'ailleurs, JCDecaux se garde bien de donner des prévisions en termes de retour sur investissement. Pour décliner des services, il faut que le client les accepte. Exemple : il ne peut être dirigé vers un magasin que s'il est d'accord pour se géolocaliser. Même chose pour recevoir des offres : cela n'est possible qu'avec l'accord du consommateur.
La ville de Paris, elle, ne débourse pas un centime dans l'histoire. Au contraire, elle gagne de l'argent en louant les bornes wifi exploitées par JCDecaux. L'installation d'un spot wifi sur les Champs-Elysées coûte 5.000 euros.
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