10/03/2016
Pollution des airs et de la mer...
Ifremer et AQTA aux premières loges !
AQTA, qui reprend le syndicat mixte Auray-Quiberon, n'aurait pas fait "la réception des travaux" et aurait agi, après les délais de garantie...et n'est donc pas fondée à réclamer 800 000 euros (le prix de la gare de Brech !) à la société Solios ! Les intérêts des contribuables locaux se trouvent vraiment dans des mains inexpertes !
Quant à Ifremer il déclare que l'été les phénomènes de toxicité sont sensibles sur le littoral du Morbihan... L'allégement des effectifs est en vue pour des raisons financières ! La "pollution" de nos eaux devient donc bientôt "invisible"...
Le "tourisme" fabrique des déchets, qu'il faut brûler ou rejeter ! Pa simple d'en faire son objectif principal !
Plouharnel, nouvel épisode judiciaire pour l’usine d’incinération
Télégramme du 9 mars 2016
Guillaume Frouin
La société Solios Environnement, condamnée en juin 2015 à verser près de 800.000 € à la communauté de communes Auray-Quiberon Terre Atlantique, s'est vu accorder un sursis à exécution par le tribunal administratif de Nantes, ce mercredi.
Ce mercredi, la cour administrative d’appel de Nantes a prononcé un sursis pour l’exécution d’un jugement du tribunal administratif de Rennes en date du 11 juin 2015. Ce jugement condamnait la société Solios Environnement (ex-Procédair) à verser un peu plus de 800.000 € à la communauté de communes Auray-Quiberon Terre Atlantique : le dispositif de traitement des fumées de l’usine d’incinération de Plouharnel, effectué par l’entreprise, s’était en effet avéré défaillant. L’entrepreneur avait également été condamné à verser près de 65.000 € à la Géval, qui exploite l’usine.
Un jugement annulable
Mais ce jugement du tribunal administratif de Rennes peut encore être annulé. Et, dans ce cas, si la société Solios Environnement payait dès aujourd’hui les montants fixés par les juges de première instance, elle pourrait ensuite faire état "d’un préjudice difficilement réparable (…) eu égard au montant de la somme due", a estimé la cour d’appel administrative de Nantes.
Cette juridiction a donc ordonné un sursis à exécution. Car, observe-t-elle, "les désordres" constatés sur le dispositif de traitement des fumées de l’usine d’incinération, sont "liés au phénomène de corrosion, notamment du filtre à manche". Or, "ils n’ont pas fait l’objet de réserves lors de la réception des travaux". De plus, lorsque la communauté de communes Auray-Quiberon Terre Atlantique s’en est aperçue, "le délai de garantie" avait "expiré"…
© Le Télégramme
La Trinité, Ifremer, un laboratoire sentinelle
Télégramme du 9 mars 2016
Nathalie Cochennec-Laureau est responsable du laboratoire Environnement et ressources Morbihan Loire-Atlantique, dont les effectifs se répartissent entre La Trinité et Nantes.
La surveillance de la qualité des eaux littorales sur une zone allant du Mont-Saint-Michel à la Charente est effectuée par une dizaine de scientifiques à partir de la station d'Ifremer de La Trinité-sur-Mer. Alors que pèse une menace de fermeture, rencontre avec la responsable de la station, Nathalie Cochennec-Laureau.
Sur quoi portent les travaux des scientifiques de la station Ifremer de La Trinité-sur-Mer ? La station héberge le laboratoire Environnement et ressources du Morbihan et de la Loire-Atlantique. Nous travaillons sur la surveillance et l'observation de l'écosystème littoral. Le laboratoire coordonne pour l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, la directive-cadre sur l'eau. On surveille les masses d'eau. On analyse les nutriments présents dans ces masses d'eau, du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Charente. L'idée est de comprendre le continuum entre les bassins versants de la Loire et de la Vilaine et les systèmes côtiers. Ce que les eaux fluviales apportent dans le milieu marin ? Oui. Les nutriments proviennent des bassins versants et apportent de la nourriture à la biomasse végétale. Ce qui a pour effet la multiplication des phytoplanctons. Certains peuvent être dangereux pour la consommation des coquillages.
Dans cette surveillance sanitaire des eaux littorales, quel est le rôle de votre laboratoire ? L'ensemble des données collectées par le laboratoire que je dirige sert de base de recherche à d'autres équipes de recherche pour comprendre ce qu'il se passe dans le milieu. Cette connaissance permet de répondre à des avis et nous émettons des expertises sur la gestion du système côtier pour le Morbihan, la Loire-Atlantique et la Vendée. Par exemple, en cas de dragage dans un port, nous étudions les impacts du clapage des sédiments. Nous sommes un laboratoire polyvalent. Nous travaillons avec d'autres laboratoires, comme le labo de physiologie des invertébrés de Brest sur la restauration de l'huître plate en baie de Quiberon. Nous avons une autre étude en cours, avec l'agence de l'eau, sur l'eutrophisation en baie de Vilaine. Du fait d'un enrichissement trop important du milieu, et un manque d'oxygénation au fond, on constate une mortalité importante des coquillages et des poissons. Nous sommes en fait le premier maillon, les sentinelles de la côte. On collecte les données. On les analyse. Elles servent à alimenter les projets de recherches nationaux et internationaux. On est le dispositif d'alerte, le phare. Les laboratoires de proximité sont très importants. C'est une richesse et la spécificité d'Ifremer. Combien de personnes travaillent dans votre laboratoire de proximité à La Trinité ? Nous sommes un laboratoire bi-localisé. Nous sommes 17 en tout, répartis entre la station de Nantes et celle de La Trinité : dix à La Trinité et sept à Nantes. Sept techniciens sont chargés des prélèvements, d'analyser et de saisir les données. Il y a aussi six ingénieurs en environnement et ressources et deux chercheurs. Les ingénieurs répondent aux expertises et mettent en place des projets régionaux. Les chercheurs participent à des projets de recherche nationaux ou internationaux. Mesurez-vous l'impact du changement climatique sur notre littoral ? On surveille différents paramètres physiques : la salinité, la température de l'eau, la turbidité, l'oxygène. On s'aperçoit qu'on a des augmentations sensibles de la température de l'eau. Le changement climatique s'accompagne aussi de crues estivales plus importantes certaines années. L'impact est plus ou moins important sur le littoral côtier et sur tout ce qui y vit. Nous intervenons sur une zone hydraulique majeure, très exploitée, très eutrophisée. La qualité du milieu se dégrade-t-elle, ou y a-t-il des raisons d'espérer ? Pour la qualité écologique et la qualité chimique, chaque citoyen peut se tenir informé de la qualité des eaux près de chez lui en consultant l'atlas interactif de la directive-cadre sur l'eau. Il est mis à jour tous les ans et est accessible au grand public sur Internet. Sur la qualité de la contamination microbienne, les résultats sont hétérogènes. On constate une amélioration dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Même si certaines zones, l'été, restent problématiques. Les communes ont fait beaucoup d'efforts en matière de stations d'épuration. En revanche, nous notons une récurrence des phénomènes toxiques, avec la présence de toxines dans les coquillages. Celle-ci est liée à l'augmentation de certaines micro-algues toxiques dans les écosystèmes côtiers.
En complément
La fermeture de la station programmée ?
La station Ifremer de La Trinité va-t-elle être rayée des cartes et sacrifiée sur l'autel d'un plan de restructuration ? La menace n'a jamais été aussi présente. Même si Nathalie Cochennec-Laureau, responsable de la station, n'a pas souhaité s'exprimer publiquement sur cette éventualité, dans les sphères syndicales d'Ifremer, le pessimisme règne. « Il semble que la direction d'Ifremer souhaite regrouper les équipes, pour répondre à l'évolution de nos missions », explique Cathy Tréguier, délégué CFDT. « Certaines vont s'alléger ou être abandonnées. La décision sera annoncée lors d'un comité central d'entreprise à Issy-les-Moulineaux, siège d'Ifremer, le 22 mars ». Une assemblée générale du personnel se déroulera lundi 14 mars, à La Trinité pour préparer ce CCE.
© Le Télégramme
Commentaires
Il est impératif qu'IFREMER soit présent en baie de Quiberon. C'est le seul organisme capable de surveiller la qualité des eaux dans cette baie qui pourrait devenir un vrai danger à cause des vases accumulées à l'embouchure de la Vilaine: 30 millions de m3 et de tous les ports envasés sans compter les chasses d'Arzal qui font qu'à Hoëdic le parc d'algues est dans un triste état bien qu'il soit classé Natura 2000.
l'ARS est juste bonne à contrôler le taux d'escherichia coli et à très rarement interdire les plages.
Par ailleurs, IFREMER a joué les apprentis sorciers avec les huitres triploïdes. Il est bon que cet organisme reste sur place pour répondre aux attentes des ostréiculteurs. Il y a une guéguerre a ce sujet entre IFREMER et la Direction des Affaires Maritimes. Pour le consommateur et le pêcheur à pied la présence d'IFREMER est impératif dans le coin.
De la Trinité/mer il lui est très facile de passer dans le Golfe du Morbihan et ce très rapidement.
Il est étonnant que seuls les sénateurs Labbé et Scouarnec soient les seuls à défendre IFREMER où sont passés le député Le Ray et le président du conseil départemental Goulard. Y a-t-il quelque chose à cacher?
Que l'Etat découvre subitement qu'il est impératif d'explorer les grands fonds et que la France possède un très grand territoire austral en particulier prouve le peu d'intérêt des choses de la mer. Dans le grand Sud, faute de navire de guerre il n'y a aucune surveillance. Pendant ce temps-là, d'autres Etats font leurs marchés à nos frais.
En un mot, à fond pour le maintien d'IFEMER à la Trinité et qu'on lui donne tous les moyens.
Le Conseil Régional aura besoin de cet organisme car il reprend les ports départementaux sous sa coupe. Attention aux surprises portuaires à venir!
Écrit par : morglaz | 23/03/2016
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