17/02/2016
EDF, entre "transition énergétique" et concurrence ? la fin d'un monopole...
En Bretagne, l'équation énergétique n'est toujours pas résolue, depuis Erdeven et sa centrale...
Les énergies renouvelables, avec les 5 parcs d'éoliennes marines, ne seront pas suffisantes pour alimenter la Bretagne du futur, dépendante à 70% de l'extérieur.
Les risques de "black Out" sont toujours d'actualité !
Le solaire, qui représente le tiers de l'éolien, n'est pas non plus la solution...
La loi de "transition énergétique" représente ainsi "un vœu pieux", qui consiste à détruire le parc de centrales nucléaires avant même de trouver des solutions de remplacement...
EDF est redevenu, par "Ségo", un concepteur de centrales nucléaires !
Cordemais, la production au fioul arrêtée en 2018 ?
Télégramme du 17 février 2016
Béatrice Pellan et Anne Lessard
Grâce à ses deux composantes, charbon et fioul, cette centrale thermique, joue un rôle important dans l'alimentation en électricité de l'ouest de l'Hexagone.
Quel avenir pour la centrale thermique de Cordemais (44) ? Selon les syndicats, EDF devrait communiquer le calendrier de fermeture envisagé d'unités de production. Cordemais joue un rôle d'appoint dans la production énergétique de la Bretagne.
Selon les syndicats de la centrale de Cordemais, située en Loire-Atlantique, la direction d'EDF doit annoncer, demain, au comité central d'entreprise, le calendrier de fermeture des deux unités de production au fioul. Les instances syndicales croient savoir que cela interviendrait « au printemps 2018 ». Grâce à ses deux composantes, charbon et fioul, cette centrale thermique, située sur l'estuaire de la Loire, entre Nantes et Saint-Nazaire, joue un rôle important dans l'alimentation en électricité de l'ouest de l'Hexagone.
En cause, une faible rentabilité
« Fer de lance du parc thermique d'EDF en France, avec des équipements de pointe, la centrale dispose d'une puissance installée de 2.600 mégawatts (MW). Elle se compose de deux unités de production au charbon de 600 MW et de deux unités de production au fioul de 700 MW », indique EDF. Ce seraient ainsi les unités au fioul qui seraient menacées de fermeture, dans le cadre du « projet d'adaptation du parc thermique ». Cordemais ne serait d'ailleurs pas la seule centrale à être concernée : celle de Porcheville (Yvelines) pourrait aussi être touchée.
En cause : la faible rentabilité de ces unités au fioul, qui tournent essentiellement « en appoint » pour faire face à des pics de consommation. C'est le cas notamment pour la Bretagne, alimentée, à hauteur de 13 %, par de la production locale, notamment renouvelable, et à hauteur de 87 % par des sources de production extérieures à la Bretagne. Essentiellement du nucléaire, notamment normand, et Cordemais.
La date de 2023 déjà annoncée
Un appoint à relativiser. Les unités au fioul de la centrale thermique de Cordemais n'ont pas produit d'électricité depuis deux ans, précise Presse Océan, et devaient, de toute façon, fermer en 2023. En 2015, la tranche 2 a produit 8 Gigawatts (GW), soit 28 heures et la tranche 3, 15 GW (53 heures), au titre des seuls essais réglementaires. Et donc pas en appoint en raison de pics de consommation. Au plan social, la fermeture aura des répercussions qu'il est prématuré d'estimer, le dialogue social débutant à peine. Selon la CGT cependant, 600 emplois seraient menacés, à la fois chez EDF et parmi les sous-traitants. FO évoque le chiffre de 140 suppressions directes et 400 induits. Autre incidence « breto-bretonnante » : le projet de centrale à gaz de Landivisiau si contesté, et mis en cause par l'Europe, pourrait trouver du grain à moudre avec cette fermeture. Ses défenseurs, tout du moins ! © Le Télégramme
Les Français s'ouvrent à l'énergie solaire à domicile
Le Figaro du 23 janvier 2016
En France, 88% des ménages sont convaincus de l'efficacité de l'énergie photovoltaïque à domicile, selon le baromètre annuel OpinionWay pour Qualit'EnR, spécialiste de la qualification des entreprises dans le domaine des énergies renouvelables.
Qui a dit que les Français n'étaient pas prêts à participer de très près à la transition énergétique? Selon le baromètre annuel OpinionWay pour Qualit'EnR publié jeudi, ils sont 88% à préférer consommer directement l'électricité produite par les panneaux photovoltaïques, au cas évidemment où ils seraient équipés des installations leur permettant de produire leur propre électricité. Dans le même temps, ils ne sont que 11% à vouloir consommer l'électricité produite et à offrir parallèlement l'excédent à une association d'intérêt général. Et seulement 10% également à vouloir vendre toute l'électricité produite et donc à consommer celle du réseau.
Ce sondage OpinionWay a été commandé par l'association Qualit'EnR, qui est depuis 2006 spécialiste de la qualification des entreprises dans le domaine des énergies renouvelables pour le résidentiel et qui regroupe aujourd'hui plus de 10.000 installateurs de systèmes utilisant les énergies renouvelables qualifiés. Bref, un tissu extrêmement dense de petites et moyennes entreprises au service de l'expansion des énergies vertes.
«Ce chiffre de 88% est encourageant car il témoigne d'un véritable courant de sympathie en faveur de l'énergie photovoltaïque produite à domicile, souligne André Joffre, le président de Qualit'EnR. Mieux, il montre que nos concitoyens ont une perception de plus en plus aigüe des solutions énergétiques renouvelables.»
«Plus de pédagogie»
Pour autant, s'agissant de l'installation concrète de ces équipements, la bataille doit encore être poursuivie car l'étude Qualit'EnR-OpinionWay illustre aussi que les Français sont loin de bien connaître les aides destinées à faciliter l'achat d'équipements utilisant le renouvelable. Ainsi 30% ignorent tout du crédit d'impôt, tandis que 37% ne savent rien du prêt à taux zéro et 61% ne sont pas au courant des aides régionales mises à disposition.
«En fait, il faut faire preuve de beaucoup plus de pédagogie, certes, les messages audiovisuels aident mais ce sont parfois des dispositifs un peu complexes qui méritent des explications détaillées, poursuit André Joffre. Dans ces conditions, tout le monde - associations, pouvoirs publics, médias.. - doit labourer le terrain pour que chacun comprenne qu'il peut être son propre acteur de la révolution énergétique qui s'annonce.»
Le discours d'André Joffre se veut d'autant plus ferme et dynamique que les installateurs ne disposent pas tous des compétences requises pour installer une chaudière à bois, une pompe à chaleur ou encore des panneaux photovoltaïques. «Tous les professionnels qualifiés par Qualit'EnR bénéficient de la mention RGE (reconnu garant de l'environnement) mais il y a encore malgré tout sur la place de nombreuses entreprises qui s'autoproclament installateurs. Je n'hésite pas à employer le terme «éco-délinquants» car il s'agit de personnes qui font une énorme contre-publicité au renouvelable.»
À travers eux, André Joffre épingle un système de maintenance défaillant, des devis astronomiques ou encore des renseignements faux. «C'est d'autant plus dommage que les gens qui choisissent des équipements renouvelables pour leur domicile le font plein de volonté, que ce soit des retraités désireux d'optimiser le bien qu'ils ont fini de rembourser ou de jeunes ménages qui veulent réduire leur facture, favoriser leur indépendance énergétique ou agir concrètement face aux préoccupations climatiques actuelles.»
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