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10/02/2016

Tous "miro", tous "sourds"...

A l'abri d'une Sécurité Sociale "pauvre", les niches financières se développent !

Lunettes et remboursement sécu.jpg

L'ordonnance tue la concurrence...dans le domaine de la santé tout est devenu gratuit, à condition de suivre le parcours réglementé crypto-administratif !

Sur les marges, se développent aujourd'hui des eldorados (Afflelou, il est fou !), qui s'organisent soit en entreprises privées, soit en coopératives de professionnels "assoiffés".

La vue est le domaine, où la SS a fait le plus de dégâts : raréfaction des "Ophtalmos" (6 mois de délai pour un rendez-vous), prolifération des "ajusteurs de lunettes" (3 paires vendues par jour !), absence de concurrence, d'où des marges délirantes (un verre de 5 euros est revendu plus de 150 euros !).

La tentative, de passer le renouvellement à "deux ans" des paires de lunette, met en difficulté toute la chaîne, y compris le fabricant français Varilux... les réactions immédiates sont la fermeture des magasins les moins rentables, au profit de ceux, qui restent...

La prothèse auditive (après les lentilles de contact sur Internet, qui sont un flop remarquable !) arrive pour regonfler les marges de ces spécialistes, accrochés à une France vieillissante !

Le "fauteuil roulant électrique" les sauvera tous bientôt !


Les opticiens face au défi des moindres remboursements

Les Echos du 2 février 2016

Philippe Bertrand

 Lunettes et remboursement sécu.jpg

Un panneau de présentation dans un magasin Optic 2000 - THOMAS SAMSON/AFP

Les mutuelles ne remboursent plus qu’une fois tous les deux ans. Le marché pourrait chuter de 20 %.

Finis les débats et le lobbying. La nouvelle règle du jeu s’applique depuis le 1er janvier pour les opticiens français. Après un cycle de quatre textes de loi, initié par la loi Hamon et achevé par la généralisation des mutuelles dans les entreprises et des contrats responsables, les nouvelles normes de remboursement des lunettes sont entrées en vigueur. La question est maintenant de savoir si le marché, stable ou presque en 2015 (entre – 0,4 % et – 0,5 % selon les panélistes) va plonger comme certains professionnels l’ont annoncé, ou non.

Concrètement, depuis le début de l’année, la Sécurité sociale et les mutuelles ne remboursent plus qu’une paire de lunettes tous les deux ans, contre une par an auparavant. Cela s’ajoute au plafonnement du montant des remboursements en vigueur depuis avril 2015. Pour faire simple, le plafond est de 150 euros pour les montures, de 320 euros pour les verres simples et de 450 euros pour les verres progressifs.

Un milliard d’euros

Ce plafonnement n’est pas le plus pénalisant pour les opticiens, « même si nous vendrons moins d ’équipements à 1.200 euros comme cela nous arrivait », tempère Didier Papaz, président d’Optic 2000. Dans ce réseau coopératif, par exemple, le panier moyen pour les montures est de 137 euros. Globalement, en France pour les lunettes avec des verres unifocaux, la moyenne est de 384 euros, et de 589 euros pour des lunettes avec verres progressifs.

L’impact du remboursement limité à tous les deux ans est beaucoup plus fort. Chez Optic 2000, 23 % des clients renouvelaient leur équipement chaque année. Les dirigeants estiment la perte potentielle de chiffre d’affaires à 18 %. D’une façon générale, les professionnels estiment que le marché de l’optique pourrait se rétrécir de 20 %. Jean-Pierre Champion, le directeur général de Krys Group, estime qu’il devrait perdre 1 milliard d’euros environ dans les trois ans, sur un total de 5,8 milliards en 2014. Un milliard, c’est ce que Benoît Hamon espérait redonner aux consommateurs avec sa loi, lorsqu’il était en charge de la consommation au gouvernement.

Promotion et audio-prothèses

Un mois après le début de l’année, il est encore trop tôt pour chiffrer précisément l’impact des nouvelles mesures. « Le renouvellement tous les deux ans se verra en 2017 », explique Didier Papaz. D’autres, comme Frédéric Poux, président du directoire d’Afflelou, sont plutôt optimistes. Une chose est sûre néanmoins : c’est la fin de l’âge d’or pour les opticiens. Leur nombre a explosé ces dernières année, à 12.000 magasins, contre 9.000 dix ans plus tôt.

Face à une concurrence accrue, les enseignes affûtent leurs stratégies, de promotion d’abord, afin de tenir le trafic des points de vente, d’évolution du modèle économique aussi. Les coopératives (Optic 2000, Krys) essayent ainsi de recruter des indépendants sans enseigne connue, voir des franchisés comme ceux d’Afflelou. La guerre des cotisations est lancée. Chez Afflelou, le montant est de 4,15 % du chiffre, plus 7 % pour la communication. On tombe à 4 % plus 1,5 % chez Optic 2000. Krys se dit lui le moins cher. Enfin, les groupes segmentent leurs enseignes vers le haut de gamme avec Lissac , par exemple, chez Optic 2000, vers le discount avec Vision + chez Krys. Objectif : gonfler les réseaux et inciter les propriétaires à détenir plusieurs points de vente, pour écraser leurs coûts fixes. Tous les réseaux misent aussi sur les audio-prothèses. Mais ce marché n’a pas encore décollé.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/021668089600-les-opticiens-face-au-defi-des-moindres-remboursements-1197126.php?W5Wx28rLPu5KD4yS.99#xtor=EPR-9-%5Bjournal_22h30%5D-20160202-%5BProv_%5D-1104545%402

 

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