UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/02/2016

Communication financière : l'exemple de Vannes !

A Saint Pierre Quiberon, tout est petit ! même la communication financière !

17 millions d'investissement à Vannes en 2016, 1 million à SPQ...

Budget 2015_1.jpg

Des dépenses de personnel sous contrôle, une diminution des dépenses culturelles, des carburants et de l'énergie...

Vannes, budget 2015_2.jpg

Vannes, Saint Pierre, même combat ! pour la clarté des comptes !

 


Budget de Vannes, les temps sont durs

Télégramme du 30 janvier 2016

Gabriel Simon

 Vannes, Hôtel de ville.jpg

Les investissements vont pâtir de la diminution de l'épargne.

Quelle est la marge de manoeuvre de la Ville en matière financière ? De plus en plus réduite. Les orientations budgétaires pour 2016 qui ont été débattues, hier soir, en conseil municipal, témoignent d'une diminution sérieuse de ses capacités d'autofinancement.

Le temps n'est plus où la Ville pouvait afficher des dépenses d'équipement de 33,7 millions d'euros. Ses possibilités d'investissement vont se limiter l'an prochain à 16,8 millions. Mais un niveau jugé « fort » par Lucien Jaffré, premier adjoint. La raison ? L'effet de ciseau entre l'augmentation des dépenses et le tassement des recettes, tout particulièrement les dotations forfaitaires de l'État, en forte diminution depuis 2014 (- 7,7 millions pour 2016). Mais aussi les effets de la crise économique. La contribution de l'Agglo qui collecte la cotisation foncière (ancienne taxe professionnelle) n'évolue plus. Sans compter les charges nouvelles comme les temps d'activités périscolaires.

Pas touche aux taxes ?

Dans ce contexte, la question d'une augmentation des impôts se pose. En tout cas, ce ne sera pas pour cette année, puisqu'aucune augmentation des taxes n'est envisagée. Mais la Ville ne s'interdit pas un jour d'augmenter les taxes. Elle a déjà fait une entorse à son sacro-saint principe de ne pas toucher au levier fiscal (taxes inchangées depuis... 2000) en supprimant l'abattement général à la base, qui va rapporter un million. L'incidence sur la taxe d'habitation sera de 38 € en moyenne. Elle se défend en soulignant que nombreuses villes l'ont fait depuis longtemps.

Des dépenses compressées

Le pari est de pouvoir faire remonter l'épargne brute, en l'occurrence les économies qui sont dégagées sur le budget de fonctionnement et qui permettent d'autofinancer des investissements en limitant le recours à l'emprunt. Or, cette épargne est passée en cinq ans d'un niveau de 12 millions à 6,5 millions.

L'objectif pour la Ville est d'arriver à une épargne brute annuelle de 8 millions et pour ce faire de maîtriser les dépenses. Pour ce qui concerne le personnel (+ 2,1 % en 2016), l'objectif est de limiter la progression à 1,5 % en 2017. La nécessité de remplacer les agents partant en retraite est passée au crible. La Ville taille aussi dans son budget culturel tout en maintenant les grands événements mais allégés (1). Et toutes les dépenses sont compressées : carburants, énergie etc. Pour autant, la Ville ne manque pas de ressources. Les bases vont augmenter de 1,25 % et le produit de la fiscalité sera de 30 millions. La taxe sur les transactions immobilières (droits de mutation) sera de 1,9 million. Vannes-Agglo versera 16 millions. À noter aussi 400.000 € sur les recettes du casino, 500.000 € de taxes de séjour et 2 millions de pénalités de retard sur la construction du tunnel de Kérino.

La dette de Kérino

Parmi les dépenses d'équipement pour 2016, outre le programme de voirie, d'eau, d'entretien des bâtiments, la Ville a programmé l'aménagement des places Gambetta et Brûlée en lieu et place des jardins éphémères (120.000 €), l'installation d'un club-house au Rugby-club (210.000 €), l'extension de la vidéo-protection (600.000 €), la construction de vestiaires au stade du Pérenno (200.000 €), la poursuite du projet de réhabilitation du centre commercial de Kercado (300.000 €). Autre élément important de ce budget : l'impact du tunnel de Kérino sur l'endettement. Les 23,5 millions d'emprunt au titre du partenariat avec Vinci vont être intégrés au budget, tandis que la Ville va devoir payer aussi 110.000 € de charges de loyer, pour la maintenance de l'ouvrage, comme prévu au contrat. (1) Le Télégramme du 19 janvier.

En complément

Débat d'orientation : le conseil s'anime

Le débat d'orientation budgétaire s'est tenu sur un mode vif. Premier intervenant, Simon Uzenat, responsable (PS) du groupe l'Alternance, s'est livré à une diatribe contre l'action municipale. « Ces orientations n'offrent qu'un aperçu de l'opération d'écopage et de sauve-qui-peut auxquels votre mauvaise gestion financière et votre absence de vision à long terme vous contraignent ». S'agissant des dotations en diminution, « Vannes, a-t-il dit, a les moyens de participer à cet effort de solidarité nationale pour le redressement des comptes publics ». Selon Simon Uzenat, « les recettes fiscales se portent globalement bien et beaucoup de villes envieraient cette situation ». Mais il a évoqué aussi une « dette écrasante », pointant « une situation grave » et les 23,5 M€ de dette supplémentaire liés au tunnel de Kérino. « Il faut un cap pour avancer, la seule recherche de la survie ne fait pas office de boussole et il faut le faire en équipage », a-t-il dit.

« Un exposé de Sciences-Po »

Des propos jugés « caricaturaux » par David Robo. « Ouvrir deux médiathèques, un multiaccueil et une maison des associations, je pense qu'on ne peut pas qualifier cela de manquer de cap », a-t-il répondu. Lucien Jaffré, premier adjoint et chargé des finances a qualifié l'intervention de Simon Uzenat « d'exposé de Sciences?Po ». Rapporteur de ce projet de budget, il a goûté, hier, l'expression de « mauvaise foi », émise par Simon Uzenat. « Quand vous êtes aux affaires, vous êtes obligé de faire des choix et nous les assumons », a-t-il asséné. Pour Nicolas Le Quintrec (Vannes au Centre), « les 16,8 millions de dépenses d'équipement pour une ville de la taille de Vannes, ce n'est pas folichon ». « Le contenu de la programmation n'est pas folichon non plus ! L'investissement se compose pour l'essentiel d'investissements courants », a-t-il ajouté. Nicolas Le Quintrec craint que « les efforts demandés à tous les services de la ville se répercutent auprès de nombreux partenaires locaux (associations, organismes...) ». « Si le désendettement va de soi et qu'il n'y a pas à s'alarmer plus que de raison de la situation », le conseiller de Vannes au Centre ne voit « aucune amélioration significative » et « il importe d'améliorer la capacité d'autofinancement ». « On a vécu dans un certain confort. Si à Vannes, les choses allaient un peu mieux qu'ailleurs, aujourd'hui c'est moins mal qu'ailleurs », a répondu David Robo, précisant qu'il espère engager les travaux de la rive gauche du port avant la fin du mandat.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/budget-de-la-ville-les-temps-sont-durs-30-01-2016-10940114.php#BYjoVqXGx6TkowlY.99

 

Les commentaires sont fermés.