Les Secrets de Saint Pierre

Auray Quiberon Terre Atlantique, la communauté sur de bons rails

Télégramme du 19 septembre 2015

 

 Les premières esquisses du Pôle d'échanges multimodal qui doit redessiner la gare mais aussi ses entrées sur Brec'h et Auray.

 Les 56 conseillers communautaires d'Auray Quiberon Terre Atlantique se sont réunis hier à Saint-Pierre-Quiberon, avec un programme conséquent pour la rentrée des classes : plus de 40 M€ d'investissements directs sur le territoire avec le Pôle d'échanges multimodal et la validation du Programme local de l'habitat.

C'était l'heure de la rentrée, hier, pour les élus communautaires qui se réunissaient après un été et, surtout, une première quinzaine de septembre, qu'on qualifiera... d'agités. Pour clore (définitivement ?), le chapitre de cette crise marquée par un malaise au sein des personnels (de nombreuses rencontres auraient déjà été, ou seront organisées à Aqta) mais aussi par des critiques qualifiées de violentes et une lettre « incendiaire », le président Philippe Le Ray n'a pas choisi de verser dans la politique de l'autruche.

« L'esprit de construction - dans l'intérêt général - m'anime plus que jamais et les gros projets avancent », a-t-il lancé. « La forme utilisée cet été pour m'interpeller a été musclée et ses effets ont été très néfastes pour les élus et agents impliqués ». Philippe Le Ray a également rappelé que « les réunions à destination des maires et des DGS (*) sont déjà mises en place comme cela était prévu », écartant l'idée d'une ouverture d'un « bureau parallèle et la désignation d'un porte-parole ».

 Puis revenant sur « la demande de quelques-uns de procéder au recrutement d'un DGS : cette demande est singulièrement dépourvue d'arguments factuels à caractère professionnel ».

Après avoir remis les pendules à l'heure - « une méthode non constructive qui tend à diviser plus qu'à rassembler... » - le président a passé le relais aux vice-présidents pour présenter le copieux menu du jour.

28 M€ pour le PEM Projet-phare de cette mandature, le Pôle d'échanges multimodal (PEM), est entré depuis quelques mois « dans une phase d'accélération », selon Fabrice Robelet, premier vice-président en charge du bébé en gestation.

 « Le PEM vise à dimensionner et aménager la gare d'Auray et ses quartiers afin d'accueillir une fréquentation multipliée par deux », a introduit Fabrice Robelet. Si Aqta n'envisage pas d'être prête en mai 2017, pour accueillir la Ligne à grande vitesse (LGV), qui mettra Auray à 2 h 40 de Paris, le PEM n'est désormais plus une chimère et est entré dans une phase de concrétisation.

Après de longues discussions, les partenaires (les deux communes, Aqta, l'État, la Région, la SNCF, le Département) ont pu se regrouper et se mettre d'accord pour mener des études.

Le 29 juin, le comité de pilotage a acté le projet d'aménagement du PEM. « Les travaux s'élèveront à 28 M€ », révèle Fabrice Robelet (financés à 10 % par l'État comme par la Région, à hauteur de 5 % par le Département, et de 4 % par Gares et connexions, le reste, 19,5 M€ soit 69,5 %, à la charge de la communauté) et s'intégreront dans un vaste plan d'aménagement, depuis le désenclavement du parc d'activités de Porte Océane jusqu'à l'accès Nord de la gare.

 Début du chantier pour 2018

Le départ du chantier est programmé en 2018 pour une arrivée en gare en 2021.

« L'idée est d'en faire un lieu de passage, mais aussi un lieu de vie, d'échanges... C'est également un investissement qui va donner de la valeur au secteur mais aussi profiter à tout le pays d'Auray... », espère le premier vice-président.

 La gare 2.0 présentera un nouveau bâtiment-voyageurs (2019) de 560 m² sur lequel sera accrochée la passerelle. Il fera le lien avec les parkings, la gare routière (huit quais) et un parvis de la gare requalifié en espace piétonnier. L'ancien bâtiment sera réaffecté comme espace de services aux voyageurs et aux riverains (avec une possible restauration).

 Surtout, le projet permettra de rendre possible le trajet Paris-Auray puis Auray-Quiberon pour enfin prendre le bateau pour Belle-Ile avec une harmonisation des rotations et une coordination des transporteurs (cars, taxis, Tire-bouchon, navires de la Compagnie Océane...). « On travaille sur le billet unique ».

 Même si ce n'est pas pour tout de suite, le PEM est bien sur les rails. (*) Directeurs généraux des services

 En complément

 Un plan pour transformer l'habitat en six ans Deuxième morceau de choix : le Programme local de l'habitat (PLH) étendu à l'échelle des 24 communes (dont les Plu - Plan locaux d'urbanisme - doivent être mis en phase dans un délai de trois ans qui suit la mise en place du PLH).

 « Une enveloppe de 13 M€ sur six ans permettra notamment d'aider les communes pour l'achat de foncier à vocation d'habitat, d'accompagner et de financer les projets des habitants dans leurs travaux de rénovation et d'adaptation de leur logement, et de soutenir plus largement la filière locale de l'artisanat et du bâtiment.

 Des effets de leviers importants sont attendus : 1,9 M€ investi par la communauté dans l'amélioration de l'habitat générera près de 13 M€ de travaux et mobilisera 4 M€ de subventions publiques et 5 M€ d'aides d'Aqta dédiées à la construction de logements sociaux, représentent près de 28 M€ injectés dans la filière BTP...

C'est aussi le moyen pour rajeunir notre territoire », a résumé la vice-présidente Laurence Le Duvéhat, manifestement aux anges de voir le dossier passer devant les élus sans provoquer de désaccord.

Pour élaborer ce PLH, les élus et techniciens ont dû prendre en considération les spécificités du territoire d'Auray... qui ne facilitent guère leur tâche : outre « une importante pression démographique » (+1,6 % par an depuis 1999), « un vieillissement rapide de la population » (30 % des habitants ont plus de 60 ans, contre 26 % en 2006) et « une offre locative sociale insuffisante » (une attribution pour quatre demandes, soit deux fois moins que la moyenne nationale), le PLH va prendre en compte « une part non négligeable de logements indignes » (potentiellement 1.600 habitations) et « plus de 22.000 résidences secondaires » (soit plus d'un tiers du parc total).

 Sans oublier « la précarisation croissante de l'accès et du maintien au domicile de certains publics » (seniors et jeunes actifs en particulier).

 Entre 2016 et 2021, Aqta va donc investir 4,9 M€ pour soutenir les projets immobiliers de création, de réhabilitation de logements sociaux (avec toujours l'objectif des 20 % par commune) ; 5,3 M€ pour aider un opérateur et les communes à acquérir du foncier en vue des projets futurs ; 1,4 M€ pour assurer l'ingénierie et l'accompagnement des communes ; 1,4 M€ pour encourager la réhabilitation énergétique du parc privé, notamment grâce à la création de la plateforme de rénovation de l'habitat.

Camors draguée

À noter qu'avant de clore cette réunion, Bernadette Desjardins, élue représentant Camors, a fait savoir que la communauté de Baud avait sollicité Camors pour la rejoindre. Les élus de Camors n'ont pas encore donné de réponse... Aqta est prévenue.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/auray-quiberon-terre-atlantique-la-communaute-sur-de-bons-rails-19-09-2015-10780145.php

 

 

 

 

Pôle multimodal de Brech

 

 

 

Ouest France du 19 septembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réunis hier en conseil communautaire, les élus d'Auray Quiberon terre atlantique ont fait le point sur le projet. Le protocole d'accord sera présenté à la Région le 1^eroctobre et devrait être signé fin novembre.

 

 

 

« Un grand pas a été franchi. » Fabrice Robelet, maire de Brec'h et vice-président de la communauté de communes Auray Quiberon terre atlantique (Aqta), a fait le point sur le projet de pôle d'échanges multimodal à la gare d'Auray. Un protocole d'accord a été trouvé entre les acteurs. Il a été présenté hier aux élus d'Aqta, réunis en conseil communautaire à Saint-Pierre-Quiberon et voté à l'unanimité.

 

 

 

Le pôle d'échanges multimodal constitue « l'un des grands projets du mandat », souligne Philippe Le Ray, président d'Aqta. « Ce protocole fige les participations des uns et des autres », poursuit Fabrice Robelet. Le budget prévisionnel atteint 28millions d'euros: 19,5millions pour Aqta, 3,07 pour la Région, 2,83 pour l'État, 1,5 pour le Département et 1,15 pour Gares & Connexions (une branche de la SNCF). La commercialisation de la Ligne à grande vitesse, mettant Paris à 2 h 40 d'Auray, est attendue pour mi-2017.

 

 

 

Début des travaux en 2018

 

 

 

Les travaux à la gare devraient démarrer début 2018 côté accès sud (parkings, gare routière). 2019 verra le lancement de la construction d'un nouveau bâtiment voyageurs (billets, accueil touristique, etc.), près de l'actuel. La construction d'une passerelle de 140mètres se fera en 2019 et2020, tout comme les travaux ferroviaires (notamment surélever les quais de 22cm pour une mise en accessibilité) et la réalisation du parvis sud. La passerelle sera desservie par trois ascenseurs. L'aménagement de l'accès nord (parkings, abris voyageurs) est programmé pour 2021.

 

 

 

La gare routière passe de trois à huit quais. L'ancien bâtiment voyageurs sera transformé et accueillera des services, comme de la restauration. Juste devant, un parvis piéton sera créé. « Ce sera aussi un lieu de vie », anticipe Fabrice Robelet. L'enjeu: « Valoriser le quartier. »

 

 

 

Le protocole sera présenté à la commission permanente de la Région le 1^eroctobre. La signature avec les partenaires devrait intervenir « fin novembre ». Pour ce dossier démarré en 2011, le calendrier « s'est accéléré », se réjouit Philippe Le Ray. Le projet « aura un effet extraordinaire pour tout le pays d'Auray ».

 

 

 

Billet unique

 

 

 

Train, bus, bateau... L'intermodalité a nourri la discussion hier. Adjoint au maire de Crac'h, Ronan Le Délézir fait observer qu'il y a « du travail à faire sur les liaisons, pour irriguer le territoire ». Une réflexion pour un « billet unique, valable dans différents transports, a été initiée », indique Fabrice Robelet.

 

 

 

Maire de Quiberon, vice-président en charge de l'économie touristique, Bernard Hilliet rebondit: « Ce sujet [du pôle d'échanges multimodal] est très important, on est tous d'accord. Il l'est aussi pour le tourisme, car nous sommes en concurrence avec d'autres territoires. » Un constat: « Les touristes veulent venir facilement et ne pas perdre de temps. Venir de Paris en 2 h 40, puis avoir 1 h 10 entre Auray et Quiberon, ce n'est pas possible. »

 

 

 

Élue d'Étel, Hélène Coda-Poirey aborde les trajets professionnels. « Les gens sont de plus en plus nombreux à en effectuer entre le pays d'Auray, Rennes, Lorient, Vannes... Se pose la question des bus pour aller à la gare, de leur fréquence. Si on veut redynamiser notre secteur, il faut que ce soit attractif, facile. Vraiment multimodal. »

 

 

 

 

 

 

 

Le Programme local de l'habitat est lancé

 

 

 

Ouest France du 19 septembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après plus d'un an de travail, il a été voté hier à l'unanimité. « Un grand jour », s'enthousiasme Laurence Le Duvéhat, maire de Saint-Pierre-Quiberon, vice-présidente en charge du logement.

 

 

 

 Le Programme local de l'habitat (PLH) étendu aux 24 communes va bénéficier d'une enveloppe de 13 millions sur six ans.

 

 

 

Il a été bâti en partant des chemins de vie des habitants : location, accession à la propriété, adaptation de l'habitat au maintien à domicile.

 

 

 

Caractéristique de l'intercommunalité, une « démographie âgée ». Et une progression du nombre d'habitants : + 1,6 % depuis 1999.

 

 

 

Objectif : 1 250 nouveaux logements par an

 

 

 

Parmi les enjeux : accompagner le vieillissement de la population, la transition énergétique, mieux maîtriser le foncier, adapter l'offre locative sociale à la demande, répondre aux besoins des travailleurs saisonniers (avec des antennes de Foyer de jeunes travailleurs sur la côte).

 

 

 

Signé en février 2014, le Schéma de cohérence territoriale « a fourni une belle base de travail ». Il fixe un objectif de 1 250 nouveaux logements par an. Restaient à définir lesquels. Par exemple, Aqta a défini à 230 le nombre de logements sociaux, à 130 ceux en accession à la propriété.

 

 

 

Plate-forme de rénovation de l'habitat

 

 

 

Sur les 13 millions du PLH, 4,9 soutiendront des projets de création et réhabilitation de logements sociaux. Une somme de 5,3 millions sera consacrée à aider un opérateur et les communes à acquérir du foncier.

 

 

 

Par ailleurs, 1,4 million sera destiné à l'ingénierie et à l'accompagnement des communes. Autant à encourager la réhabilitation énergétique du parc privé, notamment grâce à la création de la plate-forme de rénovation de l'habitat. Ce projet de plate-forme a été sélectionné par la Région et l'Ademe, agence de l'environnement, qui le financeront à hauteur de 330 000 €. Elle sera lancée en janvier.

 

 

 

Les sommes investies auront « des effets démultiplicateurs » sur l'économie locale, souligne Dominique Riguidel, maire d'Erdeven et vice-président d'Aqta chargé des finances. Par exemple, 1,9 million investi dans l'amélioration de l'habitat privé pour les plus modestes devrait « générer 13 millions d'euros de travaux ».