06/09/2015
Tire-bouchon ou Ouibus ?
La SNCF fait du marketing, ne fait plus de transport...
Avec une ligne "hors d'âge", des trains vétustes, le Tire-bouchon roule de plus en plus mal entre Auray et Quiberon ! La question se pose aujourd'hui de rouvrir à nouveau en 2016 !
Le car, ce mal-aimé des cheminots, est devenu l'avenir du transport par rail ! Le Président de la SNCF vient de dire "OUI" au transport "à bas coût" par autocar Ouibus...
et donc de précipiter le déclin de la compagnie, dont le prix des billets est "hors de prix" face à ceux du car "Macron"...
Ou comment préparer des comptes d'exploitation dans le rouge de la SNCF !
Dites nous donc "OuiGo" ou "OuiBus" à un guichet SNCF... La casquette du chef de train est déjà rouge !
Quiberon, le Tire-Bouchon en panne, les voyageurs en rade
Télégramme du 5 septembre 2015
Le Tire-bouchon fait la navette entre Auray et Quiberon. Photo Romain Le Berrigot Le Tire-Bouchon, ce petit train qui relie Auray à Quiberon (56) est tombé en panne ce samedi en fin de matinée, laissant en rade la centaine de voyageurs en partance pour Auray et au-delà. Parmi eux Christian, de Belle-île : "Il y a des incidents à répétition, nous en avons ras-le-bol". Le Bellilois se rendait à l'autre bout de la France. Pour lui, les correspondances sont déjà "ratées". Moment de flottement, aussi, vers 13h15, quand un bus arrive près de la gare. Ruée des passagers, refus du conducteur, énervement... En fait, c'était bien un bus de substitution mis en place par la SNCF. Tout le monde a pu s'engouffrer dedans, sourire revenu aux lèvres. Le trafic a pu reprendre vers 15h45. Imprimer Envoyer
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/quiberon-le-tire-bouchon-en-panne-les-voyageurs-en-rade-05-09-2015-10763188.php
Tire-bouchon, ça coince à Saint-Pierre
Télégramme du 6 septembre 2015
Hier, les usagers étaient furieux sur les quais de la gare de Quiberon. Petit moment de panique sur les quais de la gare SNCF de Quiberon, hier matin : une centaine de personnes attendaient le Tire-bouchon... qui n'est jamais venu.
Une panne du train a immobilisé la rame à Saint-Pierre-Quiberon. Après plus d'une heure et demie d'attente, l'énervement a gagné quelques usagers :
« C'est une honte, aucune information, on ne sait pas combien de temps cela va durer », tempêtait un Bellilois. « Ce n'est pas un tire-bouchon, mais un "cause bouchon" ». De son côté l'employé au guichet, a tenté de rassurer la foule. Une jeune Nancéienne prenait ça avec le sourire : « J'attends depuis 11 h 30 sur le quai l'arrivée du train. J'ai loupé le TGV à Auray, du coup celui de Paris... Drôle de retour de vacances ». Ce couple d'Allemands et leurs enfants de 9 mois et 3 ans semblaient quant à eux un peu perdus : « Nous devions nous rendre à Nantes, juste pour couper un peu le voyage, puis prendre le TGV jusqu'à Stuttgart. Mais on ne sait rien, pas d'informations, on ne sait même pas s'il y a un bus ».
Débouché avant 16 h avec un nouveau train
À 13 h 15, un bus est enfin arrivé. Ruée des passagers, qui se sont fait refouler par le conducteur. Le ton est monté, un peu de panique, et après quelques coups de fil, le guichetier a réglé le problème. C'était bien le bus envoyé par la SNCF ! « Nous avons ensuite programmé deux autres navettes en bus et, à 15 h 45, un nouveau train a pu embarquer les voyageurs », a annoncé le service de communication de la SNCF. Dans la journée, du matériel de remplacement a été acheminé de la gare de Quimper.
Un train de remplacement a ainsi pris le relais du Tire-bouchon, qui sera ausculté de plus près afin de définir les origines de la panne.
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SNCF, Ouigo s’étend, Ouibus arrive
Les Echos du 4 septembre 2015
SNCF : Ouigo s’étend, Ouibus arrive
La SNCF poursuit sa mue dans le low cost. L’entreprise lance ses autocars à bas prix vers 35 destinations en France. Son offre de TGV Ouigo à partir de 10 euros est étendue.
Confrontée à une concurrence de plus en plus agressive sur les voyages longue distance, la SNCF a dévoilé ce jeudi sa riposte : Les Essentiels, une offre présentée sans fausse pudeur comme low cost et qui mise gros sur le développement des liaisons par autocar. Deux choix stratégiques qui vont sans doute faire grincer des dents en interne .
L’entreprise publique avait fait ses premiers pas dans le low cost en 2013, en lançant ses trains Ouigo , sans assumer toutefois pleinement ce positionnement (elle préférait alors parler de « grande vitesse à petits prix »). Les précautions oratoires ne sont plus de mise : « Nous inventons le low cost by SNCF, l’essentiel du voyage, sans compromis », avançait ce jeudi Guillaume Pepy, le président du directoire du groupe.
Ouigo étend son réseau
Cantonné jusqu’à présent aux relations entre Marne-la-Vallée et le sud-est de la France, Ouigo va donc étendre son réseau de destinations au nord et à l’ouest de l’Hexagone en 2016. Huit nouvelles gares (Tourcoing, TGV Haute Picardie, Nantes, Rennes, Le Mans, Angers, Roissy-Charles-de-Gaulle TGV et Massy TGV) seront desservies, avec au total 8 millions de voyages à partir de 10 euros proposés sur l’année.
Second volet de la nouvelle offre, l’autocar longue distance . La SNCF s’était positionnée sur ce créneau en 2012 avec ses iDBUS, dans l’attente de la libéralisation du marché, finalement intervenue cet été avec la loi Macron. A l’origine, iDBUS avait un positionnement haut de gamme, caractérisé notamment par la volonté de ne pas passer par des sous-traitants, pratique courante sur ce marché, pour mieux garantir la qualité de service. La filiale de la SNCF avait donc investi dans une flotte d’autocars et embauché 160 chauffeurs.
Aujourd’hui, virage complet : iDBUS devient Ouibus et est positionné comme un axe majeur de l’offre low cost. Pour répliquer aux concurrent comme Isilines (groupe Transdev), qui occupe le terrain depuis cet été, le britannique Megabus, qui affiche ses ambitions ou encore l’allemand FlixBus, qui pose des jalons avant un lancement en force au printemps 2016, Ouibus va progressivement densifier son réseau a fin de couvrir, d’ici à début 2016, 35 destinations en France et 11 en Europe, soit 130 liaisons, dont 86 nouvelles.
300 embauches
En Ile-de-France, l’opérateur desservira les gares routières de Bercy, Paris-La Défense, ainsi que celles des aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle. Quatre millions de places, avec des prix d’appel à partir de 5 euros, devraient être mises en vente en 2016. Pour assurer une telle montée en puissance, la SNCF va procéder à 300 embauches (dont 200 conducteurs), mais aussi recourir à la sous-traitance, des « partenariats » avec des autocaristes régionaux devant assurer 80 % de l’accroissement de l’offre.
Le préfixe « oui » devient au passage l’étendard du low cost façon SNCF, ce qui permettra d’y d’intégrer Ouicar, la jeune pousse dédiée à la location de voitures entre particuliers , dont l’entreprise publique a pris le contrôle au début du printemps. Au total, la SNCF, qui transporte environ 150 millions de passagers par an dans ses TGV et Intercités, vise avec son offensive low cost, trains et autocars confondus, 10 millions de voyages en vente en 2016 et jusqu’à 18 millions en 2018. De quoi, espère l’entreprise publique, répliquer à la concurrence, y compris celle du covoiturage comme BlaBlaCar, sur le terrain des prix.
Dernier virage stratégique de taille : pour une même destination, les trajets en TGV classique, en Ouigo et en Ouibus seront proposés sur un pied d’égalité sur le site du groupe Voyages-sncf.com, assure Guillaume Pepy, ce qui était loin d’être le cas jusqu’à présent. Ce qui pourrait entraîner une cannibalisation de la clientèle du train au profit de l’autocar. Un risque que le patron de la SNCF se dit prêt à courir si c’est le prix à mettre pour séduire de nouveaux clients.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021302011267-le-plan-de-la-sncf-pour-faire-sa-mue-low-cost-1150550.php?djTYGdLjisQkWJgm.99
Commentaires
Vous voulez le retour à la diligence? c'est bien cela M. Hennel?
Avant la "Privatisation", la SNCF comme la "poste" (les PTT), étaient des services publics très performants sur lesquels on pouvait compter pour être "à temps" en toute sécurité. Servis par un personnel dévoué, compétent, et de confiance, on arrivait toujours à l'heure, sans avoir eu de crainte pour soi-même. Maintenant, on tiers-mondise à tout va : plus rien ne fonctionne correctement. Même la sécurité s'en trouve affectée (épisode du Thalys).
Continuons ainsi et on sera comme certains pays d'Afrique...
Si c'est cela que vous voulez? Tout cela parce que les soi-disant politiques ne s’occupent pas du principal trop occupés par leur ego.
En fait comme en Grande Bretagne, la SNCF se paupérise par la privatisation, ce qui entraîne des défauts de maintenance faute de moyens et de politique d'entretien. Et certainement des accidents avec beaucoup de morts et de dégâts (comme en Angleterre), et quand le processus sera arrivé à son terme, on fera à nouveau appel à l'Etat pour reconstruire ce que le "privé" aura détruit. incapable qu'il est d'ailleurs de construire un tel réseau ab initio ( il a fallu 150 ans pour construire le réseau SNCF en France et 10 ans pour le casser). C'est trop facile de dépouiller l'Etat" ...
On voit M. Hennel que vous n'avez pas du tout du compter sur la SNCF pour vous déplacer professionnellement à travers le pays.
Non M. Hennel, la ligne du tire 6bouchon est très utile, nécessaire et est d'un grand avenir, si des politiques imbéciles ne la cassent pas avant.
Je rejoint ici, la position du syndicaliste CGT de Kerhostin ue j'appouve totalement (et que je salue par la même occasion!)
Écrit par : patric LUCO | 07/09/2015
>Merci pour votre commentaire, toujours pertinent !
Depuis votre activité, la majorité des transports est effectuée par la route ! La SNCF n'assurant plus qu'à peine 10% des transports de voyageurs...
Faut-il dans ces conditions garantir un servie public, très coûteux pour les contribuables ? qui ne sert qu'à une frange de population : enfants, scolaires, étudiants, chômeurs et retraités...
Le "tire-bouchon" relève d'une logique du 19ème siècle, lorsque la voiture n'existait pas ! faut-il ici aussi satisfaire les vieux de la presqu'île, qui vivent dans les souvenirs de leur grand-mère ?
Mais ma critique porte surtout sur la stratégie de Guillaume Papy, qui ferait mieux d'améliorer sa SNCF, plutôt que de jouer les Tycoons à l'Américaine...
Écrit par : jeanbart | 07/09/2015
C'est tout à fait dommage pour les personnes qui ont raté leur correspondance mais je me demande combien de fois cela arriverait si le transport des voyageurs entre Auray et Quiberon (et lycée de Versailles) était assuré par bus en été, en raison du caractère totalement imprévisible du temps de parcours.
A moins de créer comme tu le souhaites une 2x4 voies avec voie de droite réservée aux bus et taxis.
Je me souviens, et Monsieur Luco aussi, du temps où le problème ne se posait pas quand je (et mes enfants, pas ma grand-mère) montais dans le train à Kerhostin pour descendre à Montparnasse (ou l'inverse)sans problème de correspondance.
Enfin, ce que tu appelles une "frange de population", combien de personnes cela représente-t-il (car il s'agit d'êtres humains, pas de données statistiques)?
Enfin question: cet
Écrit par : JPD | 07/09/2015
putain... Toujours là ce connard, par encore crevé? il va aussi nous faire aussi chier avec le train qu'avec port haliguen? dégage connard...
Écrit par : m.risset | 07/09/2015
A 80 balais, il faut arrêter la tisane monsieur H...!
Y aurait-il de l'eau dans le gaz dans le projet de vos amis de Vannes?
Demandez à François G de vous retenir une chambre à Saint Avé, il a parait-il le bras long.
Pauvre type
Écrit par : PH1 | 07/09/2015
Maurice Risset, mauvaise journée pour toi,les Jeux Olympiques (filière nautique)ont été attribués hier soir à Marseille dans le cas où la France se verrait confier les JO de 2024.
La baie de Quiberon aurait-elle été mal vendue par le Président du Conseil Départemental et son alter-ego le Président Directeur Général de la Compagnie des Ports du 56?
Les vases du Crouesty, de Port-Haliguen, de la Trintié/Mer et de tous les autres ports sous la coupe de la SPL débordaient-elles trop de dessous le tapis? Les membres du comité olympiques ont-ils douté de la sincérité du dossier?
C'est sûrement plus difficile de vendre sa soupe à des membres du Comité Olympique qu'à des membres d'un club quelconque entièrement acquis à sa cause.
Maintenant il va falloir revenir aux tristes et banales réalités: comment évacuer les vases sans défigurer, sans saloper un quartier et une ville?
Au fait que penses-tu du Comité Olympique? Sans doute vont-ils être traités "d'avides-coupables" qui ne comprennent rien?
Écrit par : jclg | 08/09/2015
Faut faire attention le soir en mer surtout si on a un peu picolé... on peu se prendre les pieds dans un bout'
Alors médite :
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !
Écrit par : Patrick LUCO | 07/09/2015
Je découvre un peu par hasard ce "papier".
Permettez moi d'afficher mon total désaccord avec votre propos. Le Tire-Bouchon fut donc en panne le 05 septembre. Vous en déduisez qu'il faut le supprimer. Lorsque vous attraperez un mauvais rhume cet hiver, faudrait-il vous abattre?
La vérité c'est que le contexte géographique de la presqu'île est particulier et que ce petit train reste très utile pour qui veut éviter les bouchons en direction de la gare d'Auray. je me désole simplement que sa circulation soit limitée à l'été. La survivance miraculeuse de cette ligne de chemin de fer est une bénédiction pour la presqu'île même s'il faudrait moderniser cette voie. L'idéal serait d'électrifier cette ligne afin de permettre l'arrivée du TGV à Quiberon. Cela n'a rien d'utopique puisque cela a été fait à Lannion. Cela permettrait de développer le tourisme de week-end en provenance de Paris, Rennes et Nantes, et ce pendant toute l'année. Jamais l'automobile seule ne le permettra. Pour avoir il y a une dizaine d'année fait en voiture un Quiberon-Paris une fin de week-end de mai, j'ai été à jamais dégoûté par les 5 heures nécessaires pour parcourir Le Mans - Paris. Car s'il y a parfois des pannes de train, les embouteillages, eux, sont constants lors des pointes de trafic, non seulement entre Paris et le Mans mais aussi autour de Rennes et même Vannes.
Quand au car, il est à la mode ces temps-ci dans un contexte de paupérisation de notre pays mais cela ne l'empêche pas de cumuler les défauts du train et de l'automobile. Dans le cas concret d'Auray-Quiberon, quand le tire-bouchon ne circule pas lors des WE de mai, les cars de remplacement partent entre 1h30 et 2h00 avant le TGV visé pour anticiper les bouchons éventuels.
La construction d'une autoroute Auray-Quiberon, serpent de mer que je pensais définitivement noyé, ne résoudrait le problème que temporairement. En quelques années elle créerait un appel et serait très vite saturée, sans le secours d'un train supprimé. Elle n'apporterait rien au commerce local, les visiteurs automobilistes arrivant "coffre-plein", contrairement à des visiteurs de week-end arrivés en train. Et il faudrait adapter toute la voirie secondaire de la presqu'île pour faire de la place à ces nouvelles voitures. Ce serait simplement la fin de la presqu'île telle que nous la connaissons. Un véritable cauchemard à mes yeux.
Quant à l'idée de réserver une voie au bus, taxis et véhicules de secours, parfois évoquée, il faudrait un bataillon de gendarmerie à temps plein pour faire respecter une telle disposition.
Écrit par : Pierre Bidallier | 14/09/2015
Bravo monsieur Bidallier votre analyse est parfaite.
Je ne comprends pas ces gens qui s'énervent quand il y a UNE panne. Ca arrive, et il faut l'accepter surtout qu'elles sont très rares. Ce petit train est un enchantement , on peut voir les gens à qui on dit au revoir et ajiter les mouchoirs comme il y a 50 ans
Écrit par : jean | 14/09/2015
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