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23/08/2015

Numérisation, oui, indexation, oui ...

L'accès à distance, qui révolutionne la lecture, la recherche et la diffusion, oblige à deux opérations, bien distinctes, la numérisation et l'indexation !

Bible de Gutenberg.jpg

La généalogie, qui intéresse de nombreux seniors, se concentre en France, sur quelques entreprises, qui savent numériser "en masse" ! et indexer ainsi les documents, consultables en ligne. Une véritable révolution, déjà initiée par les Mormons de Salt Lake City !

Les médiathèques, dont celles de Vannes, vivent leur deuxième révolution après le code-barre des années 80, celui des puces NFC, à lecture distante. Les "douchettes" sont remisées et remplacées par des lecteurs en libre-service. La question de l'indexation reste posée, puisque le code-barre faisait appel à un identifiant numérique, relativement court et une base de données de traduction !

La puce NFC contient beaucoup plus de données ! et donne donc des possibilités infinies en matière d'indexation. Bien utilisée, elle peut permettre à l'aide de moyens robotisés de mécaniser le rangement en rayon ! Un vrai plus pour les prochaines années... 

Les partitions, véritable passage obligé pour les musiciens, sont de plus en plus numérisées... l'accès aujourd'hui est encore difficile, car dispersé entre maisons d'édition et revendeurs spécialisés... L'Allemagne, dont les maisons d'édition à l'ancienne sont les plus importantes en Europe, devrait montrer l'exemple et ouvrir "le marché" pour un accès universel et peu coûteux !

La presse est en avance en France ! La numérisation se limite souvent à la transformation en PDF et à un système d'indexation "perso" de chaque support. Google dispose ici d'un marché énorme, car très mal organisé...

L'indexation d'une base est une question complexe... IBM, en son temps, a planché sur cet objectif stratégique, en éditant un logiciel "merveilleux", STAIRS !


 

Genealogie.com numérise des pans de l'Histoire de France

 

Les Echos du 13 août 2015

 

Martine Robert

 

 

 

La PME a entrepris de numériser tout le « Journal officiel ».
Le marché de la « mémoire », très porteur, fait déjà recette chez les Anglo-Saxons.

 

C'est à un morceau de bravoure que s'est attelée la PME Genealogie. com : numériser l'état civil français via le « Journal officiel », de 1869 à 1931, soit plus de 600.000 pages. Cette numérisation est rendue possible par une convention signée avec la Direction de l'information légale et administrative (Dila), service rattaché à Matignon.

 

Mais ces archives étant gérées par les départements, Genealogie. com doit convaincre ces derniers, les uns après les autres, de l'intérêt de sa démarche, comme c'est déjà le cas avec le Rhône, la Vendée, les Yvelines, la Savoie, la Seine et Marne.

 

« Grâce au travail de numérisation, transcription, indexation, effectué, l'internaute qui tape un simple nom de famille est dirigé vers des informations du "Journal officiel" susceptible de l'éclairer dans la recherche de ses ancêtres », explique Toussaint Roze, ingénieur en informatique et président-fondateur de Genealogie. com ainsi que de NotreFamille. com, site revendu depuis au groupe Bayard. Ce chantier mobilise des dizaines de collaborateurs à Laval. C'est là que l'entreprise concentre ses moyens technologiques, notamment ses scanners grand format, acquis lors du rachat en 2010 d'Archimaine, spécialiste de « la numérisation de l'extrême » : livres, plans, cadastres, journaux, microfilms.

 

PME innovante

 

Genealogie. com a déjà numérisé le « Bulletin des lois », les archives militaires et celles des décorations (légion d'honneur…), titres de noblesse, armoiries, décrets (brevets d'invention, legs…)… Autant de données accessibles à tous en quelques clics. Créée en 1994, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros et emploie près d'une cinquantaine de personnes. Elle compte 7 millions d'inscrits sur son site, à qui elle offre plus de 650 millions d'informations généalogiques.

 

Celle à qui la bpifrance a décerné le label « Entreprise innovante » devra investir 5 millions pour traiter l'ensemble du « Journal officiel ». Un service sur abonnement, de l'ordre de 10 euros par mois, devrait séduire 200.000 internautes à terme. Pour Toussaint Roze, ce marché, encore naissant en France, représente déjà 50 millions d'euros en Angleterre où la demande a décollé en dix ans, et plusieurs centaines de millions d'euros aux Etats-Unis. « Ces services deviennent vite addictifs comme "Find my past" en Angleterre ou "Ancestry" aux Etats-Unis qui compte 2 millions d'abonnés », souligne le fondateur de Genealogie. com qui envisage de s'attaquer à d'autres pays européens.

 

Soutenu par des « business angels » et des fonds d'investissement, l'entreprise ne gagne pas encore d'argent avec le « Jounal officiel ». C'est son site de cadeaux personnalisés qui la fait vivre : et le best-seller de Cadeaux. com n'est autre que le journal authentique du jour de votre naissance…

 

 

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150813/lec2_industrie_et_services/021258042359-genealogiecom-numerise-des-pans-de-lhistoire-de-france-1144142.php?TuxooKqajuOD7kes.99

 

 

 

Numérisation, la rentrée s'annonce chamboulée dans les médiathèques de Vannes

 

 

 Télégramme du 21 août 2015

 

 

 

La nouvelle médiathèque de Beaupré-Lalande doit ouvrir le 26 septembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut s'attendre à du changement dans les médiathèques de la ville.

 

 

 

 Celle de Kercado doit fermer ses portes pour cause de travaux à compter du mardi 1e r septembre, et réouvrir le 3 octobre.

 

 

 

Celle du Palais des arts, close depuis le 15 juin, accueillera à nouveau les lecteurs à compter du 15 septembre. « Il s'agit de les mettre aux normes informatiques et d'installer un système de radio fréquence identification », indique Gabriel Sauvet, adjoint à la culture.

 

 

 

 Ce système, déjà en place à la médiathèque de Ménimur, permet d'emprunter et de rendre les livres auprès d'automate. « Il n'y a plus besoin de sortir les documents du bac. Cela déleste le personnel », résume l'élu. En revanche, il nécessite au préalable un travail « d'encodage » des documents qui impose la fermeture temporaire des établissements. Entre le 1e r et le 15 septembre, il n'y aura donc que la médiathèque de Ménimur qui fonctionnera normalement. Il est possible pour les inscrits d'y rendre ou d'emprunter. « Nous n'avons pas pu faire autrement, poursuit Gabriel Sauvet.

 

 

 

C'est une gêne temporaire, mais au final les habitants seront mieux servis ». L'inauguration de la nouvelle bibliothèque de Beaupré-Lalande est prévue le 26 septembre.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/numerisation-la-rentree-s-annonce-chamboulee-dans-les-mediatheques-21-08-2015-10746303.php

 

 

 

 

 

Henry Lemoine joue sa partition depuis Louis XV

 

 

 

Le Figaro du 22 août 2015

 

 

 

La maison d’édition musicale historique du boulevard Beaumarchais se réinvente pour contrer les sites de piratage.

 

 

 

Danièle Guinot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’avenir ne s’oppose pas au passé, il le ressuscite », écrivait André Malraux. Cette maxime figure en bonne place dans le catalogue de la maison d’édition de musique classique Henry Lemoine, fondée en 1772 par Antoine-Marcel Lemoine, guitariste à la cour de Louis XV, violoniste virtuose et compositeur. Elle résume l’état d’esprit de cette maison qui, au cours de sa très longue histoire, a publié les œuvres de Chopin, Berlioz, Donizetti, Halévy, Franck, Gounod, Messiaen ou Piazzolla et est plus que jamais tournée vers l’avenir pour assurer sa pérennité. « Notre métier consiste à transmettre des œuvres créées par des compositeurs », explique dans son modeste bureau du boulevard Beaumarchais à Paris, Pierre Lemoine, à la tête des Éditions Henry Lemoine depuis 1987 et représentant de la septième génération. La maison d’édition compte aujourd’hui 27 actionnaires, dont les descendants directs d’Antoine-Marcel possèdent encore 85 % des parts.

 

 

 

À la fin du XVIIIe siècle, ce musicien reconnu a rapidement remporté des succès en publiant des œuvres de compositeurs célèbres de son temps, dont en 1810, la Messe solennelle avec orchestre, composée par Méhul pour le sacre de Napoléon. Son fils cadet, Henry Lemoine, a par la suite développé la maison d’édition, au point d’en faire l’une des plus en vue de la capitale. Il a aussi étendu son champ de compétences à la pédagogie. Ce professeur de piano, premier en France à avoir organisé des cours de musique collectifs pour stimuler les élèves, a écrit une méthode et des études de piano encore utilisées aujourd’hui. Il a aussi édité avec le compositeur italien Ferdinando Carulli un solfège qui constituera le fondement du Solfège des solfèges, tiré à ce jour à plus de 10 millions d’exemplaires. Les Éditions Henry Lemoine publient toujours aujourd’hui des œuvres de compositeurs et des ouvrages de formation musicale. Depuis les années 1980, grâce à l’essor en France des conservatoires et, par la suite, au volontarisme de Pierre Lemoine, l’activité de pédagogie musicale est devenue le « fer de lance » de la société.

 

 

 

Une société modernisée

 

 

 

Ce quinquagénaire réservé ne semblait pas a priori destiné à succéder à son père. Ingénieur agronome et titulaire d’un doctorat obtenu à l’université de Stanford, en Californie, il a d’abord travaillé dans la grande distribution aux États-Unis. Tout en conservant cependant un œil sur la société familiale. « À 14 ans, j’emballais des ouvrages », se souvient-il. Un peu plus tard, il a élaboré un plan stratégique pour la recentrer sur ses métiers. Un an avant de prendre sa retraite, son père, alors président des Éditions, a présenté sa candidature aux sept membres du conseil d’administration, représentant chacun une branche de la famille. Il a été préféré à l’un de ses cousins.

 

 

 

Depuis, la maison d’édition s’est modernisée, avec notamment la création d’une société de distribution de partitions (Hexamusic), et agrandie. Le magasin historique a fermé ses portes et le siège des Éditions, installé depuis cent quarante ans rue Jean-Baptiste-Pigalle dans le IXe arrondissement parisien, a été transféré rue Bayen dans le XVIIe, avant de déménager une nouvelle fois en 2007 près de la place de la Bastille. Les circuits de distribution ont été réorganisés. Des CD et DVD ont été ajoutés à certains ouvrages. Pierre Lemoine a aussi développé un catalogue de musique contemporaine (Tristan Murail, Michael Jarrell, Philippe Boesmans…). Il a racheté cinq maisons d’édition familiales concurrentes qui connaissaient des difficultés de succession, ce qui lui a permis d’étoffer son catalogue. En 2006, il a diversifié les activités en mettant la main sur les célèbres magasins d’instruments de musique Paul Beuscher.

 

 

 

Cette phase de croissance est terminée. Depuis 2010, le secteur de l’édition musicale s’est enfoncé dans une crise structurelle. Dix ans après l’émergence de sites de téléchargement de musique illégaux qui ont mis à mal le modèle économique des maisons de disques et des interprètes, l’édition a à son tour été ébranlée. Les sites « pirates » de téléchargement de partitions se multiplient.

 

 

 

Pour les Éditions Henry Lemoine, les défis sont de taille. Le chiffre d’affaires de la société recule de 6 % par an depuis quatre ans. Elle vend désormais 750 000 partitions et méthodes d’apprentissage de solfège, contre un million en 2011 et n’emploie plus qu’une vingtaine de personnes au lieu de trente. Pierre Lemoine, épaulé par son deuxième fils, ingénieur de 26 ans, ne ménage pas sa peine pour tenter de contrer le piratage et permettre à la société de franchir le cap de la révolution numérique. Ce fils, en charge du développement et des projets spéciaux dans la maison, travaille à la conception, pour la Chambre syndicale des éditeurs de musique de France (regroupant 22 éditeurs), d’un site de streaming, qui permettra aux musiciens de télécharger, moyennant finance, des partitions sur leurs tablettes et ordinateurs, qu’ils pourront annoter. Ce système, unique au monde, devrait voir le jour début 2016. En accord avec son temps, la société communique désormais avec ses clients sur Facebook et Twitter et remplace progressivement les CD par des vidéos sur YouTube. Petite révolution, Pierre Lemoine n’exclut pas de se diversifier dans l’édition de musique de « variétés ». Concurrencés par les sites de vente d’instruments, les magasins Paul Beuscher ont fermé leurs portes les uns après les autres. À l’automne, un seul subsistera, boulevard Beaumarchais. Agrandi, il comprendra une scène de concerts et une école de musique.

 

 

 

Quand on lui demande s’il est le premier dans l’histoire familiale à être confronté à un tel bouleversement, Pierre Lemoine temporise. « Chaque génération ou presque a dû s’adapter et innover. » Sa succession n’est pas d’actualité, mais il se demande si dans dix ou vingt ans l’un des enfants reprendra le flambeau. Même s’il n’est « qu’en mission » à ses côtés, son fils ingénieur a déjà un pied dans la maison. Le benjamin, âgé de 24 ans, musicien dans un groupe d’électro pop rock, est étudiant en master « business et entertainment ». Un parcours prometteur…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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