14/07/2015
Porcs, casinos, les effets cycliques de la variation du profit !
Le Porc connaît un "cycle de 3 ans"...
Le passage de la pénurie à la surproduction est corrélé à la variation des profits des exploitations d'éleveur...Aujourd'hui la surproduction locale est avivée par une concurrence européenne plus intense. Les cours chutent pour réaliser l'ajustement entre offre et demande !
Chez les casinotiers, la chute de fréquentation, la baisse de la rentabilité, la voracité des communes, qui facturent entrainent un changement de pied, que permet le faible investissement en matériel de la branche... les hommes bougent facilement, d'une localité à l'autre, d'un pays à l'autre...
Les Maires et les "politiques" assistent "à la curée"... pour l'instant Vannes et Quiberon semblent au dessus du flot des "bouillons" !
Dans la politique de décentralisation, le volet "casino" semble être oublié !
Crise du porc, Le Foll joue les pompiers
Télégramme du 13 juin 2015
Frédérique Le Gall
Comment faire remonter le cours du porc ?
C'est la principale question qui a occupé, hier, les débats de la Fédération nationale porcine (FNP) qui tenait son congrès à Ploërmel (56). À des éleveurs déprimés, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a apporté quelques bonnes nouvelles mais qui, manifestement, ne seront pas suffisantes.
Car le mal est profond.
1. Un arrêté pour stopper la folie des promotions
C'est dans une ambiance tendue que le ministre de l'Agriculture a fait son entrée, hier, à l'assemblée générale de la Fédération nationale porcine, essentiellement consacrée à la faiblesse du prix du porc. Avant d'affronter les éleveurs qui se disent « au bout du rouleau », le ministre avait pris le soin de prendre un arrêté, paru au journal officiel dès hier matin, réglementant les promotions sur la viande de porc fraîche. Ces promotions seront désormais limitées à deux mois par an, en janvier et septembre. En outre, les prix pratiqués par les distributeurs ne devront pas être inférieurs à la moitié des prix moyens pratiqués habituellement en rayon. Une avancée saluée par les éleveurs de porcs qui, pour autant, ne se bercent pas d'illusions. « On en prend acte car il fallait arrêter la folie des promotions mais cela dépendra de la bonne volonté des distributeurs. À moins de trois euros le kilo de viande, on saura remettre tout le monde sur les routes et dans les rayons », prévient Paul Auffray, le président de la FNP.
2. Cinq millions d'euros pour régler l'urgence
Côté espèces sonnantes et trébuchantes, le ministre de l'Agriculture n'est pas venu les mains vides. Après neuf millions d'euros déjà annoncés en février pour un allégement des charges des exploitations, le ministre a remis cinq millions d'euros au pot pour effacer les cotisations MSA (Mutualité sociale agricole). La mesure s'appliquera aux cas les plus difficiles.
3. Remonter le prix au cadran à 1,40 euro
Stéphane Le Foll a salué le geste des distributeurs Leclerc et Intermarché qui ont décidé d'augmenter de cinq centimes leurs achats de porc, ce qui a permis de faire grimper de 3,8 centimes le prix du kilo de porc au marché au cadran de jeudi dernier. « Ce petit mieux n'est pas suffisant. Il faut poursuivre sur cette voie et remonter à 1,40 euro le plus rapidement possible », a insisté le ministre qui a appelé les acheteurs à s'engager dans la voie de revalorisation du prix. Une bonne volonté appréciée par les producteurs qui restent néanmoins dubitatifs. « On ne manipule pas un marché et on a bien peur que le naturel revienne au galop », commente Guillaume Roué, de l'interprofession porcine. Le ministre a, par ailleurs, demandé à l'interprofession de mettre en place des cotations des produits de découpe. Il entend, là aussi, « remettre de l'ordre » pour lutter contre la vente à perte : « Des contrôles seront faits sur la facturation », a-t-il assuré. > Les producteurs vendent au même prix qu'il y a 10 ans
4. La reconquête du marché français
« Il y en a marre de tout mélanger, de mettre des logos dans tous les sens. Le consommateur a besoin d'identifier l'origine des viandes. » Stéphane le Foll est en phase avec les producteurs de porc. Comme il n'est pas possible de rendre obligatoire la mention de l'origine des viandes, la filière doit, à tout prix, privilégier la viande française et le logo viande porcine de France (VPF) qui garantit que l'animal est né, élevé et abattu en France. « La qualité est là, la production est là. » Enfin, le ministre a appelé tous les professionnels à construire une filière qui créerait davantage de liens entre les différents maillons production, abattage, transformation et commercialisation. Il les invite à construire avec lui un « pacte porcin » d'ici l'automne.
En complément
Quelles solutions pour les éleveurs porcins ? Ploërmel (56). Les agriculteurs attendent des aides.
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Casinos Barrière, à vendre, Perros-Guirec et Carnac
Télégramme du 14 juillet 2015
Marie-Hélène Clam
Rien ne va plus entre le groupe Lucien Barrière et ses petits casinos.
Avec une nouvelle stratégie à l'international tournée vers le Resort, ces complexes multi-activités à tendance luxe, il pourrait se dessaisir de neuf maisons de jeu et de deux hôtels.
En Bretagne, Perros-Guirec et Carnac sont concernés.
Les salariés en ont été informés, jeudi, lors du comité de groupe, à Lille : le groupe Lucien-Barrière a reçu des offres de rachat pour onze établissements, neuf « petits » casinos, à Besançon (25), Briançon (05), Carnac (56), Chamonix (74), Dax (40), Jonzac (17), Leucate (11), Perros-Guirec (22), les Sables-d'Olonne (85), et deux hôtels : le Pullman Bordeaux Lac et le Mercure Niederbronn.
« Nous avons choisi d'être la référence de l'hôtellerie de luxe à la française et de conforter notre position de leader sur le marché des casinos », indique la direction, qui pointe un « ensemble de critères qui ne correspondent plus à la nouvelle stratégie du groupe de concepts multi-offres d'envergure », à savoir le Resort, complexe qui peut combiner hôtellerie, casino, thalasso et golf.
Un recentrage qui exclut donc le casino de Trestraou, à Perros-Guirec, avec ses 99 machines à sous, son bar et son restaurant. « Cela ne me surprend absolument pas, relève Erven Léon, le maire de la commune, informé lui aussi par la direction, jeudi. Il était évident que Perros ne resterait pas dans le giron de Barrière. Quand on est 31e casino d'un grand groupe dont la stratégie est le développement à l'international, on ne pèse pas lourd ». Rappelons que Barrière avait pourtant renouvelé sa concession en juillet 2012 et même fait passer la durée de 12 à 18 ans. Mais malgré des investissements récents dont une nouvelle roulette anglaise électronique, rien ne va plus et l'établissement n'est « pas représentatif » de la nouvelle donne.
50 salariés à Perros-Guirec
Mais quid dans cette équation de l'avenir des 50 salariés et de leurs acquis sociaux ? « S'il y a vente, pourront-ils conserver les avantages collectifs liés à un groupe structuré, y aura-t-il reprise totale des salariés », s'interroge le syndicat FO qui a envoyé un courrier, hier, à la DRH du groupe et à tous les maires des communes concernées, en insistant sur la vigilance à adopter sur « la solidité financière des repreneurs, leur solvabilité ». Erven Léon a bien l'intention d'être vigilant et veut se montrer optimiste sur le rachat : « Un petit groupe voudra faire fructifier le casino. On aura des interlocuteurs plus dynamiques. Mais le repreneur sera dans l'obligation de conserver la Délégation de service public (DSP) et dans les mêmes conditions », prévient-il. Cette année, la ville a reçu 800.000 € du casino.
Quant à savoir qui de Emeraude, Vikings ou Joa, groupes évoqués comme repreneurs potentiels, pourraient se positionner, du côté de Barrière, on reste très lapidaire : « Nous avons bien reçu des offres. Nous n'en sommes qu'au stade de la réflexion », indique Bruno Cagnon, directeur général opérationnel en Bretagne et Normandie. « Ce sera un groupe français, c'est sûr », prédit Erven Léon. Le comité de groupe devrait se rendre cette semaine à Perros-Guirec pour rencontrer les salariés.
En complément
Carnac : « Le groupe a reçu des offres » Du côté de Carnac, l'heure n'est pas à l'affolement. Le maire Olivier Lepick a bien été informé par le Groupe Barrière de la réflexion engagée pour céder certains casinos, « et il s'agit bien d'une réflexion, pour l'heure », insiste Olivier Lepick. « Le groupe a reçu des offres de rachat. Il va examiner les propositions mais, même s'il décidait de vendre l'établissement, un autre opérateur prendrait le relais et le casino de Carnac resterait ouvert ». S'il est conscient des difficultés rencontrées par le secteur des casinos, le maire ne veut faire aucune comparaison avec l'établissement de La Trinité-sur-Mer (groupe Partouche), récemment fermé : « Le chiffre d'affaires de Carnac est excellent et, de toute façon, la délégation de service public court encore jusqu'à 2020 ».
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