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10/07/2015

Energie, la vulnérabilité de la presqu'île de Quiberon

Gaz, électricité, mêmes difficultés !

Réseau électrique breton.jpg

Dans le contexte prequ'îlien, le passage de l'isthme est "souterrain" pour les deux réseaux, en bordure de la voie ferrée du tire-bouchon. En électricité, l'alimentation de Belle-Ile passe par Quiberon, avec un nouveau câble posé récemment !

Avec les éboulements des trois dernières années, la menace de coupure est une hypothèse de plus en plus crédible...

A Houat et Hoëdic, la configuration est encore plus vulnérable, obligeant les responsables à envisager "à voix haute" la coupure forcée des abonnés !

Nos Maires de Quiberon et de Saint Pierre devraient envisager un Plan B, en cas de sinistre, notamment pour l'électricité, dont le réseau de distribution "basse tension" est âgé...

Des sources alternatives, solaires et éoliennes, des moyens de secours temporaires (groupe électrogènes, turbines à gaz électrogènes) sont une solution, pour éviter le "crash down" de tout le réseau !

Les "récentes coupures électriques de longue durée" devraient faire réfléchir !


 

Gaz, Engie confronté à une érosion de ses parts de marché en France

 

Les Echos du 16 juin 2015

 

Anne Feitz

 

 

 

 

Gaz : Engie confronté à une érosion de ses parts de marché en France

 

L'opérateur historique a perdu 1,5 million de clients en cinq ans sur un total de 11 millions d'abonnés au gaz.
Le groupe réduit ses coûts et propose des offres de marché attractives pour compenser la fin des tarifs réglementés.

 

C'est désormais incontestable, le secteur du gaz est ouvert à la concurrence en France. L'opérateur historique Engie (ex-GDF Suez) en sait quelque chose. Officiellement entamée il y a un peu plus de dix ans, l'ouverture du marché a été lente, mais régulière : selon le dernier observatoire de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) publié la semaine dernière, Engie ne comptait plus parmi ses clients, au 31 mars 2015, que 82 % des 11 millions de foyers utilisant le gaz dans l'Hexagone. En cinq ans, l'ex-Gaz de France a perdu près de 1,5 million d'abonnés chez les particuliers.

 

La chute est encore plus importante sur le segment des professionnels, sur lequel l'opérateur historique ne détient plus que 70 % des abonnés au gaz. En volume, sa part de marché est même tombée en cinq ans de 75 % à 42 %, représentant une perte annuelle de plus de 100 TWh. Si les industriels gros consommateurs de gaz ont fait jouer la concurrence depuis longtemps, c'est plus récent pour la grande masse des PME, petits professionnels (commerces, etc.) ou acteurs publics (établissements publics ou collectivités locales) ou encore pour les particuliers.

 

Une concurrence agressive

 

Les fournisseurs alternatifs comme Direct Energie ou ENI se sont montrés agressifs sur les prix, avec des offres souvent inférieures de plusieurs points aux tarifs réglementés. Des associations de consommateurs ont organisé des opérations d'achat groupé : le belge Lampiris a réalisé une percée chez les particuliers grâce à l'opération pionnière de l'UFC-Que Choisir. EDF, opérateur historique dans l'électricité, est passé à l'offensive dans le gaz. Enfin, la fin des tarifs réglementés pour les petits professionnels ou les grosses copropriétés, entrée en vigueur début 2015, a accéléré le processus.

 

Face à des revenus fatalement inscrits à la baisse, Engie a dû réagir. « Nous avons réduit nos coûts d'environ 15 % », indique Michel Vanhaesbroucke, directeur entreprises et collectivités de la branche Energie Europe. Les effectifs ont été diminués et Internet privilégié pour la relation client. « Quasiment tous nos clients ont aujourd'hui un espace personnel sur le site, sur lequel ils peuvent suivre leur compte, leur facture, etc. Cette gestion numérique répond aussi à une demande des clients, et pas seulement à une recherche d'économies », poursuit-il.

 

Pour compenser le départ des clients des tarifs réglementés, Engie a proposé des offres de marché attractives. Le groupe a participé aux appels d'offre organisés par des opérateurs publics ou les associations de consommateurs :il a été par exemple l'un des lauréats de l'opération d'achat groupé lancée récemment par Familles de France et Selectra. Sur ses 9,2 millions de clients actuels (dont 8,8 millions de particuliers), 2,1 millions ont souscrit à des offres de marché (soit 23 % du total).

 

Engie tente aussi de développer ses ventes d'électricité pour compenser ses pertes dans le gaz. Il s'est fixé un objectif de 4,6 millions de clients à l'horizon 2018 (2,3 million aujourd'hui). Le groupe insiste enfin sur la qualité de sa relation client et sur les services. « Les clients sont attentifs à leur consommation : nous pouvons les aider à réduire leur facture », indique Michel Vanhaesbroucke. Pour ce faire, les activités de vente d'énergie « B to B » sont en train de fusionner avec les activités de services à l'énergie, aujourd'hui réalisées par la filiale Cofely, au sein de l'une des nouvelles BU (« business unit ») du groupe.

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150616/lec2_industrie_et_services/021137552606-gaz-engie-confronte-a-une-erosion-de-ses-parts-de-marche-en-france-1128541.php?HFwKifBJJiPSHCF5.99

 

 

 

Électricité, un réseau en surchauffe

 

 

Queillé

 

Selon RTE, les fortes chaleurs sont à l'origine des incidents dans trois postes de transformation électrique qui, dans la nuit de mardi à mercredi, ont privé un million de foyers d'électricité dans l'Ouest, dont 200.000 en Bretagne.

 

 

 

 

 

 Les appareils endommagés seront changés.

 

 Les explications du ministère

 

Hier, vers 11 h, les habitants de la région de Vannes ont été les derniers à être réalimentés en électricité après une nuit dans le noir mais blanche pour quelque 120 agents de Réseau transport d'électricité (RTE). À partir de 20 h 30, mardi, 110.000 foyers dans la région de Saint-Malo, Dinard, Dinan, 25.000 dans le secteur de Vannes et 800.000 personnes en Pays-de-la-Loire se sont en effet retrouvés en « black-out ». « Trop haut et trop vite » Dans les trois « transformateurs » destinés à alimenter le réseau 225.000 volts - celui de La Richardais (35) pour la Rance, Theix (56) et Cheviré (44) -

 

 le scénario est identique : « Sous l'effet de la chaleur, la pression est montée, endommageant les appareils de mesure de tension et de puissance qui régulent le trafic de l'électricité sur le réseau. De l'huile a fui et s'est enflammée. les appareils se sont alors mis en sécurité, coupant l'alimentation », explique Didier Bény, délégué Ouest de RTE. Mais, souligne ce dernier, plus que les hautes températures, ce sont surtout à la fois l'amplitude et la rapidité du phénomène, « d'une ampleur jamais vue » - 23° de différence entre 7 h du matin et la soirée - qui sont à l'origine de ces dysfonctionnements et incidents. « C'est allé très haut et très vite.

 

 Même dans le sud de la France ou en Alsace, nous ne connaissons pas de variations aussi rapides ».

 

Hier après-midi, dans un communiqué de presse, Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, se faisait même plus précise sur les raisons de ces « perturbations » : « En raison de l'humidité accumulée dans certains transformateurs de la façade ouest, des phénomènes de condensation liés aux variations de température provoquent des arcs électriques et sont à l'origine des pannes et incendies (...) ». Quatorze autres postes (sur 500) ont également été touchés, mardi soir, sans entraîner de perturbation notable.

 

 Maintenance délaissée »

 

 De semblables incidents s'étaient déjà produits lors d'une période de fortes chaleurs, il y a trois ans. « Ce qui nous a incités à nous engager dans un programme de remplacement de tous ces appareils de mesure », souligne RTE. D'après la filiale d'EDF, « 7.000 appareils sur 11.000 ont ainsi été changés, les 4.000 restants devant l'être dans les trois ans ».

 

 La FNME-CGT affirme, pour sa part que : « La direction de RTE n'a pas pris la mesure des besoins de remplacement et/ou de maintenance de ces combinés de mesures (EJ33) dits explosifs ». Le syndicat estime que « depuis des années, le directoire de RTE délaisse la maintenance au profit de la gestion du risque... La marchandisation du secteur de l'énergie accentue, jour après jour, la précarisation des infrastructures énergétiques (*) ». La CGT considère ainsi que la nouvelle vague de chaleur annoncée dans les jours à venir risque d'entraîner de nouvelles ruptures de matériels et de potentiels « black-out ». Et ce, affirme-t-elle, plus particulièrement à Paris, « les câbles à huile alimentant la capitale étant en surchauffe ».

 

Tous les postes inspectés De son côté, RTE indique, qu'en prévision de vendredi où des pics à 36 ° sont attendus, tous les postes du Grand Ouest vont être inspectés et que les équipes seront renforcées. Hier, 200 agents ont été mobilisés pour réparer les dégâts de la nuit. * Le syndicat, à quelques jours du passage en deuxième lecture du texte de loi sur la transition énergétique, demande la création d'un Pôle public de l'énergie, « permettant d'allier efficacité et coût faible pour l'économie et les populations ».

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/electricite-un-reseau-en-surchauffe-02-07-2015-10689202.php

 

 

Houat et Hoedic se dotent d'un smart grid

 

Les Echos du 24 juin 2015

 

Stanislas Du Guerny

 

Les deux îles sont alimentées en électricité par deux câbles sous-marins. ERDF sécurise le système grâce à un « smart grid ».

 

Les deux petites îles de Houat et Hoedic situées au large des côtes morbihannaises sont alimentées en électricité par un câble sous-marin. Une coupure, une avarie, peuvent nécessiter plusieurs jours d'interventions techniques, période pendant laquelle les habitants risquent de se retrouver dans le noir. Pour éviter ce black-out, ERDF a créé un mini-« smart grid » sur les deux petites îles composées de 600 foyers, soit près de 1.000 habitants. La solution choisie repose notamment sur des compteurs intelligents Linky et un groupe électrogène fixe construit sur mesure sur l'île de Hoedic. Ses manoeuvres d'activation sont télécommandées à partir de la direction régionale d'ERDF, à Rennes, informée par des indicateurs de défauts dès qu'ils se présentent.

 

Des essais réguliers

 

En cas d'incident sur le câble sous-marin, la production du groupe électrogène est immédiatement démarrée à distance - en moins de cinq minutes - et l'énergie disponible est alors répartie entre les clients grâce aux compteurs installés dans tous les foyers des deux îles. Si la production du groupe électrogène est insuffisante pour approvisionner normalement les foyers, il est possible de répartir équitablement l'énergie disponible entre les habitations, qui peuvent ainsi bénéficier d'un minimum d'électricité pour se chauffer et s'éclairer. ERDF peut aussi utiliser en complément l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques installés sur les habitations et autres bâtiments des deux îles bretonnes. « Ce mini-"smart grid" a nécessité 1 million d'euros d'investissement pris en charge par ERDF », indique Bernard Laurans, son directeur régional. Pour vérifier que le système fonctionne, des essais sont effectués régulièrement. Chaque mois, les équipes techniques activent à distance le démarrage du groupe électrogène.

 

La solution adoptée à Houat et Hoedic pourrait être dupliquée dans d'autres petites îles. Pour les plus grandes comme Groix et Belle-Ile-en-Mer, ERDF a installé plusieurs câbles sous-marins afin de sécuriser les approvisionnements. Localement, d'autres projets locaux de « smart grid » sont expérimentés comme à Lyon, au sein du quartier Confluence, où ERDF et Toshiba se sont associés pour expérimenter le chargement rapide des voitures, ou dans l'Aube, pour l'interconnexion de l'éolien au réseau.

 

 

 

 

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