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07/06/2015

La SNCF, sans ressource, fait payer les Régions, puis les villes...

L'intoxication par la communication est "contagieuse"...

Tire-bouchon entre Auray et Quiberon.jpg

Le parc roulant TER appartient aux Régions (le seul, qui soit neuf en Bretagne !). Les gares, toutes construites au 19ème siècle, sauf Rennes, ont tenu plus d'un siècle, avec quelques aménagements.

Les prévisions de trafic (très optimistes aujourd'hui) de la LGV risquent de s'avérer différentes avec l'arrivée des autocars et de BlaBlaCar...

Le concept de "pôle d'échange" consiste à revisiter "les parkings attenant" et à les agrandir (les diligences et carrioles ont changé), un point, c'est tout...

Quant au service SNCF, lui-même, des progrès restent à faire : accroître l'amabilité des contrôleurs, éradiquer les pickpockets de Montparnasse et diminuer les tarifs, qui deviennent exorbitants, par une meilleure productivité, qui passe par un allongement des horaires de ceux, qui y travaillent !

Le train, menacé un moment par l'avion, est sous le feu de la concurrence de la voiture, et maintenant de l'autocar !


SNCF, le XXIe siècle entre en gare

Télégramme du  7 juin 2015

Hervé Queillé

Pour l'arrivée de « la ligne grande vitesse », en 2017, les gares bretonnes se font belles (200 M€ de travaux), tout en s'adaptant aux nouveaux modes de vie et de déplacement.

 

Le choc est évidemment moins fort que lorsque le « chemin de fer » est arrivé en Bretagne entre 1850 et 1860. Néanmoins, c'est une réelle révolution qui s'opère à toute vapeur dans les onze gares TGV, lesquelles répondent désormais au joli nom de « pôles d'échanges multimodaux » (PEM).

Le PEM de Guingamp (22), récemment inauguré, a donné le coup de sifflet du départ, après huit années de travail entre SNCF, communautés de communes et Région. « Un partenariat essentiel car il faut redimensionner les gares pour les adapter à l'augmentation constante et forte du trafic TER et à celle, prévisible, du TGV à partir de 2017 », explique Emmanuel Clochet, directeur des gares de Bretagne et des Pays-de-la-Loire.

 Le nombre de voyageurs devrait ainsi passer de 10 à 15 millions en 2020 à Rennes et doubler dans les autres gares. Par ailleurs, les gares se situent désormais à la confluence de plusieurs modes de déplacement (bus, autocars, taxis, vélos ou voitures électriques) et de nouvelles pratiques (covoiturage, voiture partagée...). D'où un réaménagement de leurs abords : agrandissement des parkings (*) et accès routiers. « Il ne sert à rien de gagner 30 à 45 mn sur le Paris-Brest si on perd presque autant de temps dans des embouteillages », précise Emmanuel Clochet.

 Des gares « à vivre »

 « L'objectif est que le passager puisse passer facilement d'un mode de déplacement à un autre », indique Emmanuel Clochet. Le concept de gare est lui-même chamboulé par ces nouvelles exigences : « Outre les horaires des trains et le numéro du quai, le voyageur trouvera aussi les horaires des bus et autocars, l'itinéraire pour rejoindre les taxis ou les vélos électriques mais aussi des promotions sur les restaurants et les animations de la semaine dans le secteur ».

 D'autre part, les PEM vont proposer des espaces où l'on pourra travailler et recharger ses mobiles et ordinateurs. Outre « la presse » et le nécessaire de toilette, par exemple, le voyageur pourra également se restaurer « de façon plus diversifiée que le jambon-beurre et plus souple que le buffet de la gare ».

 Porte d'entrée du territoire

 Des animations (concerts, expositions, piano à disposition...) auront également pour but de distraire les usagers du rail dans ces gares au nouveau look mais qui ne devraient pas perdre leur caractère, selon la SNCF. Si le même cabinet d'architectes, AREP, filiale de la SNCF, a planché sur toutes les gares, les rénovations tiennent compte de l'existant et de l'environnement.

 D'où le concept de gare-bateau à Lorient ou les passerelles « oiseaux » à Morlaix et Saint-Brieuc, avec le souci de faire de la gare « une porte d'entrée sur le territoire ». Ce n'est ainsi pas un hasard si les communes profitent de l'occasion pour lancer des opérations immobilières visant à revitaliser et à changer l'image des quartiers de gare. Et entendent bien, en tant que principaux financeurs (25 % à la charge de la SNCF) récolter les fruits de leurs investissements, ne se contentant pas de voir passer les trains. * Sauf dans les agglomérations où l'offre de transports en commun est pertinente.

 En complément TGV-TER :

 135 M€ pour assurer les correspondances 35 M€ pour la mise au goût du jour des petites gares TER, plus 100 M€ pour l'achat de nouveaux trains : la Région a investi dans un programme de complémentarité TGV-TER afin que le gain de temps entre Paris et la pointe du Finistère profite à tous les territoires, y compris le Centre-Bretagne. « Il est essentiel que les dessertes et correspondances avec les gares TGV soient assurées en tout point de la région, estime, en effet, Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional en charge des transports. Nous avons donc préparé les gares en conséquence, aménagé ou agrandi des parkings, construit des passerelles, comme à Plouaret (22) et acheté dix nouveaux trains, qui viendront s'ajouter aux 17 qui sont déjà en cours de livraison jusqu'en 2017 ».

D'autres aménagements ou adaptations seront également réalisés.

À l'instar d'une aire de covoiturage et de correspondance à proximité de Montauban-de-Bretagne (35) ou d'une liaison directe Pontivy-Rennes six fois par jour, en plus des 66 cars déjà en service, qui mettra la commune morbihannaise à trois heures et demie de Paris. TER : le trafic a doublé en dix ans « En fait, explique Gérard Lahellec, nous avons fait le contraire de ce qui est préconisé par la Cour des comptes, qui affirme que le TGV n'est pas destiné à desservir les territoires. Nous avons commencé à aménager et à bâtir la modernité ferroviaire pour tous les territoires et toutes les catégories sociales avant même l'arrivée du TGV ».

 « Depuis dix ans, poursuit l'élu, la Région consacre ainsi 30 % de son budget à la mobilité. Nous avons multiplié par deux la fréquentation des TER qui étaient dans un état de délabrement total, il y a douze ans. Ce qui démontre bien que l'intervention publique peut être efficace et n'est pas synonyme d'accroissement de la dette ».

Les TGV rouleront-ils toujours en Bretagne ?

L'ouverture du rail à la concurrence pour le trafic passagers, à partir de 2019, peut-elle conduire la SNCF à ne plus faire rouler de TGV après Rennes ? Une SNCF qui pourrait être tentée ou amenée à prendre une telle initiative si elle venait à être malmenée par des concurrents « low cost » pratiquant des tarifs « agressifs », ne proposant des trains que sur le « segment » le plus rentable vers l'Ouest : la ligne Paris-Rennes. Cette interrogation a conduit, en tout cas, la Région à demander à l'opérateur des garanties, en signant une « convention de desserte », « malheureusement pour seulement cinq ans (à partir de 2017) », regrette Gérard Lahellec.

 En tout état de cause, la SNCF s'est engagée, non seulement à amener ses TGV jusqu'à Brest et Quimper, mais à ce qu'ils ne s'arrêtent pas avant Rennes.

 En revanche, les arrêts actuels en Bretagne seront maintenus.

 D'autre part, la Région a obtenu la mise en service de quatre allers-retours supplémentaires en TGV, ce qui permettra d'assurer la desserte de certaines gares TER. Enfin, la continuité sera de règle pour les titulaires d'un billet TER qui pourront utiliser un TGV afin d'atteindre leur destination finale, en acquittant un petit supplément. « Sinon, il aurait fallu doubler le nombre de TER », précise Gérard Lahellec.

 L'ère du numérique

 Outre leur transformation physique, les gares changent de siècle en entrant de plain-pied dans le numérique. Et ce, en créant des espaces réservés pour les voyageurs mais aussi via des sites spécifiques à chaque établissement. En un an, la fréquentation des pages Facebook des gares a été multipliée par quatre. Cet engouement semble mobiliser de véritables communautés, à l'instar de la page des « Amis de la gare de Rennes ». KorriGo, le billet de transport multimodal, relève de la même démarche. Lancée à Rennes en 2006, la carte jaune KorriGo est un moyen de paiement électronique universel - et d'information sur le trafic - qui permet d'emprunter de nombreux transports publics en Bretagne. (Bus de Rennes et d'Ille-et-Vilaine, de Brest, réseau TER...).

 Le breton sur le béton

 Ces gros travaux vont s'accompagner de la pose d'une signalétique en breton sur toutes les gares de la région. « Une initiative unique en France », souligne Emmanuel Clochet, d'autant plus déçu que les façades des gares de Plouaret (22) et Guingamp (22), récemment rénovées et équipées de cette signalétique, ont été taguées, la semaine dernière, par un mouvement bretonnant.

 Dans les gares, les achats vont bon train

 La SNCF a constaté qu'à chaque fois que des gares sont réaménagées, avec création de services, de nombreux habitants du quartier en profitent pour venir y effectuer des achats. 10 % des personnes qui fréquentent la gare de Rennes ne seraient ainsi ni des voyageurs ni des accompagnateurs.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/sncf-le-xxie-siecle-entre-en-gare-07-06-2015-10656525.php

 

 

Gare Montparnasse, bientôt des portiques pour limiter les fraudes

 

Télégramme du  5 juin 2015

 

 

 

 

Photo EPA La gare Montparnasse qui permet de rejoindre la Bretagne en train va se voir équiper de portiques à l'entrée des quais afin de limiter les fraudes.

 

Elle a été choisie avec la gare de Marseille pour tester ce dispositif avant une potentielle extension de ce procédé. Après avoir été mise sur la table en février, la mesure va voir le jour, dans un premier temps, dans la gare Montparnasse et la gare Saint-Charles de Marseille. Utilisées comme "cobaye", ces gares font partie d'une phase de tests avant une potentielle extension du dispositif. Des portiques vont être installés à l'entrée des quais de gares, selon une information publiée par Le Parisien. La mise en place de ce test sera effective à partir de la fin de l'année. Si les résultats s'avèrent concluants, ce système sera étendu à d'autres gares françaises. Le but étant d'endiguer les fraudes qui coûtent chaque année à la SNCF plus de 300 million

 

 La gare de Rennes et de Nantes pourraient donc également disposer de portiques à l'entrée des quais d'ici 2017 tout comme les gares de Lyon, Lille, Strasbourg et Bordeaux ainsi que deux autres gares parisiennes, de l'Est et du Nord. Une file dédiée aux personnes à mobilité réduite Pour le moment, la SNCF n'a pas appliqué ce procédé aux 3.000 gares qui quadrillent le territoire français : le coût d'installation serait trop élevé.

 

En pratique, six portiques seront installés sur chaque quai

 

 Ces points de contrôle, munis de portes vitrées, seront là pour vérifier tous les types de billets. Une file spécialement dédiée aux personnes à mobilité réduite pourrait également être mise en place et une autre, réservée aux clients en classe business pour leur assurer un accès rapide. 1.000 passagers toutes les 25 minutes Ces points de passage ne vont-ils pas ressembler aux péages sur les routes des vacances? La SNCF se veut rassurante : elle a demandé aux quatre entreprises sélectionnées pour ce projet, de proposer des portiques pouvant assurer le passage de 1.000 passagers en 25 minutes.

 

 Les associations de voyageurs ont déjà alerté sur l'installation de ces portiques

 

Comment accompagner les personnes à mobilité réduite jusqu'à leur place si l'accès au train est strictement réservé aux détenteurs de billets ? Pour tous les romantiques des quais de gare, il faudra donc en finir avec les embrassades dans la voiture du train, tout comme les bisous volés à travers la vitre du wagon.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/gare-montparnasse-des-portiques-bientot-installes-pour-limiter-les-fraudes-05-06-2015-10655139.php

 

 

 

 

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