13/04/2015
A Saint Pierre on augmente les "dépenses" sans compter !
La Chambre Régionale des Comptes vient d'éditer un opus, livre de chevet de notre Maire...
Comment doivent réagir les communes bretonnes devant la baisse des subventions en tout genre ?
En augmentant les impôts locaux !
L'effet "ciseaux" entre des charges, qui augmentent et des recettes, qui diminuent, est de l'ordre de 3% en moyenne en 2014.
A Saint Pierre Quiberon, il est ,dans l'esquisse de budget 2015, de 20% !
Un emprunt de 600.000 euros n'est certainement pas la "bonne solution" !
Finances communales bretonnes, économies d'urgence
Télégramme du 13 avril 2015
Alain Le Bloas
Après quatre années de gel des dotations, c'est une réduction des ressources de 12,5 milliards, sur quatre ans, qui se profile pour les collectivités bretonnes. Si les communes bretonnes veulent continuer à dépenser comme avant, elles devront augmenter les impôts de 24 % sur quatre ans.
Mais elles pourront aussi tenter de faire des économies...
Dans son bilan d'activité 2014, la Chambre régionale des comptes livre une étude consacrée à l'impact de la réduction des dotations d'État sur l'équilibre financier des communes bretonnes. « Ce sera difficile pour beaucoup, notamment dans la strate des villes de 10.000 à 20.000 habitants qui connaissent une situation financière particulièrement dégradée », commente le magistrat Raymond Le Potier, président de section à la juridiction financière.
On connaît la diète : 1,5 milliard d'euros de moins pour les collectivités en 2014, puis 3,7 milliards en 2015, 2016 et 2017. À la clé, une réduction des ressources de 12,5 milliards sur quatre ans, après quatre années de gel des dotations. Ce régime draconien tombe mal pour les communes, dont les charges de fonctionnement augmentent nettement plus vite que les ressources.
« Effet ciseaux »
Les communes bretonnes connaissent cette évolution depuis 2013 (avec trois ans de retard sur la France mais avec plus de vigueur) et se sont trouvées confrontées à l'« effet ciseaux » en 2014 avec des charges en hausse de 2,74 % (dont +4,8 % de personnel) pour seulement +0,7 % de produits.
Or, pour compenser la baisse de dotation 2015, les communes bretonnes devraient réduire leurs charges de 2,4 % au lieu de les augmenter de 2,7 %.
« Si le rythme d'évolution des dépenses et des charges continue, les communes arriveront vite à une situation extrêmement difficile », prévoit Raymond Le Potier.
Certes, elles peuvent agir sur d'autres leviers que les charges de fonctionnement toujours douloureuses à amputer (par la réduction de personnel principalement), comme la baisse de l'investissement, le recours à l'emprunt ou l'augmentation de la fiscalité.
Recette d'assemblage
« Sans doute la solution la plus sage réside-t-elle dans une combinaison de tous ces éléments », poursuit le magistrat en notant que le seul levier fiscal conduirait à une hausse des impôts de plus de 7 % par an (2015, 2016, 2017) s'ajoutant aux 3 % pour compenser 2014. « Ce serait évidemment un effort insupportable », estime-t-il en notant toutefois qu'il s'agit là d'un chiffre moyen. Les communes les moins endettées (la plupart des moins de 10.000 habitants, qui totalisent 69 % de la population bretonne) se trouvent, en effet, dans une situation moins inquiétante puisque leur taux d'épargne élevé leur permettra de compenser la baisse des recettes par le recours à l'emprunt.
Quelques chiffres
- 1.270 communes bretonnes. - Dotation globale de fonctionnement perçue en 2013 : 744 M€. - Dotation globale prévue pour 2017 : 540 M€, soit une chute équivalente à 31 % de la capacité d'autofinancement moyenne. - Charges de gestion 2103 : 2,48 milliards d'euros. - Dépenses d'équipement en 2013 : 1,02 milliard d'euros.
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