28/03/2015
Le "papier électoral" coûte trop cher !
Les frais de propagande électorale représentent la moitié du coût de l'élection !
Le retard informatique de la France oblige à "utiliser" le papier ! c'est ainsi que 72% des foyers réclament l'annuaire téléphonique traditionnel...
Une proposition de Loi, visant à "internetiser" la propagande électorale est récemment passée à la trappe...
La question des "annuaires" est emblématique de l'indécision administrative, à la suite de la vente de cette activité à une société privée (aujourd'hui "solocal").
Le fameux "annuaire universel", recueillant les adresses, les numéros de téléphone (fixe et mobile), l'adresse internet, ou l'adresse IP n'a jamais pu être réalisé... ni au niveau communal, départemental et national... alors que tous les opérateurs publics disposent chacun d'un annuaire "non officiel" en duplication (police et gendarmerie, impôts, hôpitaux, la Poste pour la diffusion de messages commerciaux, banques et Banque de France...)...
Une situation ubuesque, qui a des conséquences financières non négligeables !
Les départementales, un gouffre financier
Planet.fr du 28 mars 2015
Peu passionnantes, ces élections coûtent aux Français presque aussi cher que les présidentielles.
Beaucoup de changements et une constance pour ces élections départementales : l’augmentation des dépenses occasionnées. Selon les prévisions données lors du dernier débat budgétaire, ces dernières coûteront environ 156 millions d’euros à l’État…
Un coût de plus en plus élevé puisque les élections cantonales (aujourd’hui départementales) de 2001-2004 avaient été estimées à 115 millions d’euros et celles de 2008-2011 à 146 millions, selon le magazine Capital. Et si le nombre de cantons a été divisé par deux, le nombre de conseillers a lui également augmenté, passant de 4 035 élus à 4 108.
Sachant que le corps électoral était de 44,6 millions d’électeurs, le coût par Français s’élève donc à 3,50 euros voire à 3,70 euros si l’on retire les 2 millions de personnes (surtout à Paris) qui ne votaient pas. Pour rappel, la dernière élection présidentielle a engendré un coût de 4 euros par Français.
La facture aurait pu être réduite
La moitié des dépenses occasionnées pour l’organisation de cette élection départementale, à savoir plus de 150 millions d’euros, aura pour cause le remboursement des frais de propagande électorale. L’État prenant en effet la mise sous pli et l’affranchissement des enveloppes destinées aux domiciles des électeurs et, si le candidat a obtenu plus de 5% des voix, le remboursement du coût des documents partisans dans les enveloppes.
Pour pallier ces dépenses exorbitantes, le gouvernement avait proposé dans le projet de loi de finances de mettre fin à l’envoi aux domiciles des tracts au profit de leur diffusion sur le net. Une idée finalement abandonnée par les parlementaires qui ont argué d’un risque d’exclusion pour les personnes n’ayant pas accès à internet. Selon les chiffres contenus dans le projet, le budget alloué aux élections départementales devait s’établir à 85 millions d’euros, il aura donc presque doublé au final.
Annuaires, le mode papier résiste encore
Télégramme du 28 mars 2015
Frédérique Le Gall
Le Finistère est le plus gros demandeur d'annuaires imprimés avec 302.608 exemplaires. Internet n'a pas encore tué les annuaires imprimés. Les Pages jaunes et les Pages blanches, formule papier, ont encore leur place dans les foyers bretons, sur le guéridon, près du téléphone. Feuilletons-les !
Les Costarmoricains premiers servis. La distribution annuelle à domicile des annuaires vient juste de s'achever pour les Costarmoricains et va commencer dès le mois d'avril pour les Finistériens. Les habitants d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan seront livrés à la rentrée de septembre.
Les Bretons sont encore nombreux à feuilleter l'annuaire pour rechercher des coordonnées ou des bonnes adresses puisque près de 950.000 exemplaires d'annuaires Pages blanches et autant d'exemplaires de Pages jaunes vont être diffusés dans la région en cette année 2015.
Le Finistère est le plus gros demandeur d'annuaires imprimés avec 302.608 exemplaires devant l'Ille-et-Vilaine (254.133), le Morbihan (203.850) et les Côtes-d'Armor (186.438).
Un fort attachement
« En France, l'attachement à l'annuaire imprimé reste fort. 72 % des 13 millions de foyers que nous avons interrogés depuis 2011 nous ont demandé de le recevoir », indique Isabelle Lascombes, directrice des annuaires imprimés.
Le groupe Solocal maison-mère des Pages Jaunes
France Telecom a vendu le groupe Pages Jaunes en 2006 à un fonds d'investissement américain KKR et à Goldman Sachs. En 2013, Pages Jaunes s'est rebaptisé Solocal Groupe et son capital s'est ouvert à d'autres investisseurs comme la banque Rostchild ainsi qu'à des salariés. Solocal, coté en Bourse, emploie 5.000 salariés et annonce un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros. L'activité « annuaires imprimés », liée essentiellement à la vente de placards publicitaires, ne représente plus que 30 % de son chiffre d'affaires. 70 % sont réalisés sur le net. Il y a encore moins de dix ans c'était l'inverse. Si l'imprimé tient encore bon la rampe, le digital grignote rapidement du terrain.
Reçoit l'annuaire qui veut
Pages Jaunes publie sur ses différents supports les listes d'abonnés qu'elle achète aux différents opérateurs téléphoniques. S'agissant des téléphones fixes, les annuaires sont adressés à tous ceux qui sont inscrits dans la base de données. Depuis 2008, toute personne qui ne souhaite plus recevoir l'annuaire doit demander à son opérateur l'inscription gratuite en liste rouge ou alors exprimer son souhait sur le site internet dédié : recevoirmesannuaires.fr.
Pour les téléphones mobiles, c'est l'inverse
Pages jaunes ne publient les numéros des abonnés qu'à leur demande.
L'émission qui fâche
Difficile de passer sous silence la polémique récente liée à la diffusion de l'émission « Cash Investigations » sur France 2, dénonçant les méthodes de management « musclées » de Solocal à l'égard de ses commerciaux. « On ne va pas dire que tout va bien mais c'est une émission à charge qui a donné une image très négative de notre entreprise. Nous sommes actuellement dans une phase de transition. Il y a des problèmes, on les connaît mais on s'attache à les résoudre », répond Isabelle Lascombes.
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