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26/03/2015

Paris et le désert français !

La vie économique de la France se joue à Paris et dans quelques métropoles...

Réseau Grand Paris.jpg

Ce déséquilibre s'est accentué depuis les années 60... la France devient "inégalitaire", comme le déclare notre économiste Picketty...

Un point nouveau : les zones péri-urbaines, grande gloire de la planification à la Française, n'attirent plus les enseignants, ni même les cadres !

En politique, la césure entre le monde parisien et "la campagne" est encore plus grande. Le "bon sens" près de chez vous n'est plus partagé !

L'opération "Grand Paris" risque d'accentuer encore les "décalages" !


Education nationale, les primes et les heures supplémentaires creusent les disparités salariales

Les Echos du 24 mars 2015

Marie-Christine Corbier

 

Les primes expliquent en partie les disparités salariales entre enseignants. - Shutterstock.

Les salaires nets moyens des enseignants du secteur public oscillent, selon les corps, entre 2.189 euros et 5.727 euros.

Cette année, contrairement aux précédentes, le bilan social du ministère de l’Education nationale, dévoilé en exclusivité par « Les Echos » , distingue les primes et les heures supplémentaires du reste du salaire. Et il est, à ce titre, riche en informations. Le salaire net moyen des enseignants titulaires en France métropolitaine reste stable, à 2.475 euros net par mois. Les primes constituent 10,2 % du salaire brut et 43 % d’entre elles concernent les rémunérations pour heures supplémentaires.

Les primes expliquent en partie les disparités salariales entre enseignants. Alors que les professeurs des écoles (premier degré) et les professeurs certifiés, d’EPS, et les professeurs des lycées professionnels (second degré) sont rémunérés sur la même grille indiciaire, les premiers gagnent environ 500 euros de moins que les autres en brut mensuel, précise le bilan social du ministère (voir document ci-dessous). Les primes expliquent la moitié de cet écart. Le reste provient du fait que les professeurs des écoles accèdent moins souvent au grade – financièrement plus intéressant – de la hors-classe. L’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon avait engagé un rattrapage entre enseignants du premier et du second degré. Les syndicats d’enseignants du primaire ne cessent de réclamer la poursuite de ce rattrapage sur leurs confrères des collèges et lycées. La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s’est déclarée, à plusieurs reprises, favorable à « davantage d’équité » entre les indemnités des professeurs du primaire et du secondaire, sans toutefois donner de calendrier de rattrapage.

Ecart hommes-femmes

Les différences entre premier et second degré s’expliquent aussi par « la présence dans le second degré des corps d’agrégés et de professeurs de chaire supérieure, à la grille indiciaire plus favorable », ajoute le rapport. Le salaire net moyen d’un professeur des écoles du secteur public atteint 2.189 euros, alors qu’il est de 5.727 euros pour les professeurs de chaire supérieure. Ces quelque 2.000 professeurs sont les enseignants les mieux rémunérés. Un tiers de leur salaire est constitué de primes et d’heures supplémentaires. Arrivent ensuite les 45.500 professeurs agrégés, dont le salaire brut mensuel est supérieur en moyenne de 1.000 euros à celui des professeurs certifiés et d’EPS.

Les primes expliquent aussi en partie l’écart hommes-femmes, de l’ordre de 8 % en défaveur des femmes. Dans le second degré, ces dernières perçoivent moins de primes parce qu’elles sont moins présentes dans les corps d’agrégés et de chaire supérieure. Dans le premier degré, l’écart de primes entre hommes et femmes grimpe à 64,2 %, un écart que le rapport explique par une « surreprésentation » des hommes dans les directions des écoles.

Le rapport souligne un autre écart, qui n’est toutefois pas nouveau : le salaire net d’un agent titulaire du ministère de l’Education nationale qui exerce en France métropolitaine « est inférieur de plus de 1.000 euros » à celui installé dans un département d’outre-mer.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0204251025135-education-nationale-les-primes-et-les-heures-supplementaires-creusent-les-disparites-salariales-1105053.php?Hg06MGike6yJgX9O.99#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20150325-%5BProv_%5D-1104545%402

 

 

 

 

 

L'emploi des cadres se concentre de plus en plus autour des grandes villes

 

 

 

Les Echos du 25 mars 2015

 

 

 

Derek Perrotte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'emploi des cadres se concentre de plus en plus autour des grandes villes

 

 

 

Un quart des 2,9 millions de cadres du privé travaillent en région parisienne, selon une étude de l'Apec.

 

 

 

On trouve en région parisienne 5,5 fois plus de cadres qu'en région lyonnaise, et même autant que dans l'ensemble des dix autres plus grandes zones d'emploi du pays. C'est l'un des constats dressés par l'étude, d'une ampleur inédite, dévoilée aujourd'hui par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), sur la répartition géographique des 2,9 millions de cadres du privé. L'emploi des cadres est « extrêmement concentré » autour d'une petite vingtaine de zones d'emploi, souligne l'Apec. Sur les 304 bassins d'emploi de la métropole, seuls 17 regroupent ainsi plus de 25.000 cadres, pour au final concentrer 58 % des cadres contre 34 % de la population et 44 % des emplois du privé. A elle seule, la zone de Paris, qui inclut la capitale et une centaine de communes de la petite et de la grande couronne, en regroupe 750.000, soit un gros quart du total. La capitale bénéficie à plein de la présence de nombreux sièges sociaux et est « particulièrement bien positionnée sur des activités à forte valeur ajoutée et à haute intensité technologique » (informatique, assurance, R&D, ingénierie, édition…), celles qui tirent aujourd'hui le marché.

 

 

 

C'est là une autre des caractéristiques mises en lumière par l'étude : les 17 zones d'emploi les plus riches en cadres, portées par une forte présence du secteur tertiaire, « se distinguent de surcroît par leur résistance à la crise économique » : entre 2009 et 2014, elles ont gagné 2,5 % d'emploi salarié, contre une hausse de 0,4 % en moyenne nationale et un recul de 1,1 % pour les autres zones d'emploi. « L'augmentation du volume d'emplois salariés en France entre 2009 et 2014 tient avant tout au dynamisme de ses plus importantes zones d'emploi », souligne l'Apec.

 

 

 

La Corse, loin derrière

 

 

 

Ce phénomène de concentration de l'emploi, cadre comme non cadre, est très marqué à Toulouse et Nantes, qui bénéficient à la fois d'un fort dynamisme démographique, source d'emplois de commerce et de services de proximité, et de la bonne santé de secteurs qui y sont très représentés et qui emploient structurellement une forte proportion de cadres, comme l'aéronautique, l'ingénierie et l'informatique. S'ajoute à ce cocktail une qualité de vie qui en font, avec Lyon, les destinations les plus prisées des cadres ces dernières années.

 

 

 

A l'inverse, Rouen ou la zone Roissy-Sud Picardie souffrent d'une faible natalité et des difficultés des industries pharmaceutiques et automobiles (Rouen) et du secteur de la logistique (Roissy-Sud Picardie-Sud). Des problèmes que ne connaît pas la Corse, de très loin la région comptant le moins de cadres, avec un petit 0,2 % du total. Autre enseignement notable : malgré son statut de deuxième ville la plus peuplée de France, Marseille n'est que cinquième en termes d'emploi de cadres, distancée par Lyon, Toulouse et Saclay, et même talonnée par Bordeaux et Lille.

 

 

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150325/lec1_france/0204246084070-lemploi-des-cadres-se-concentre-de-plus-en-plus-autour-des-grandes-villes-1105208.php?TtWkZbXuaIibFGbY.99

 

 

 

 

 

 

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