UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2015

Des cailloux, toujours des cailloux...

La recherche scientifique pourrait être le support de décisions "politiques" ?

Côte des basques et plages d'Ilbarritz.jpg

50 ans après la "Côte des basques" à Biarritz, les erreurs se reproduisent sur les côtes de la presqu'île, à Saint Pierre Quiberon. La nouvelle équipe est bien mal conseillée...

Les "enrochements" ne sont qu'une satisfaction de courte durée, ils ne règlent pas le problème de fond, celui de l'érosion marine, qui est un phénomène bien connu sur la côte des basques. 

La recharge "en sédiments", moins spectaculaire, est plus efficace, que les enrochements, dont la mise ne place à Penthièvre et à Portivy n'est pas officiellement  financée... on se demande d'ailleurs, si le financement communal est justifié devant une propriété privée, le Domaine de la presqu'île, qui a installé sans autorisation des "mobil-homes" dans une zone, déclarée "inondable" par la Préfecture du Morbihan !

La "précipitation" ne génère pas de bonnes décisions !


 

Mouncef Sedrati, littoral breton, il faut arrêter d'endiguer

 

Télégramme du  15 mars 2015

 

 

 

 

Les côtes et plages morbihannaises ne sont pas épargnées par ce phénomène mondial qu'est l'érosion. Mouncef Sedrati, maître de conférence au laboratoire de géosciences marines et géomorphologie

Mouncef Sedrati est maître de conférences au laboratoire de géosciences marine et géomorphologie du littoral. Participant vendredi soir, à l'UBS, à une conférence sur les enjeux de la protection du littoral morbihannais, il est intervenu sur le phénomène de l'érosion côtière.

 

 Le littoral morbihannais est-il menacé par l'érosion côtière ?

 

 Le littoral morbihannais est vulnérable et à risque. Il subit une érosion plus ou moins généralisée avec des intensités différentes. Avec le réchauffement climatique et l'élévation du niveau de la mer, on peut s'attendre au pire partout dans le monde.

 

 Quelles sont, selon vous, les causes de cette érosion ?

 

 Des causes naturelles mais accentuées par les ouvrages et l'urbanisation. Et la mainmise et la fixation de l'homme sur le littoral ne fait que compliquer les choses.

 

 Quels sont les sites les plus exposés à cette érosion dans le Morbihan ?

 

 Il y a la Grande plage de Quiberon. Elle est grignotée et les cicatrices laissées par les tempêtes restent. Mais c'est la même chose pour Gâvres et plusieurs plages de la presqu'île de Rhuys. Les sédiments sont arrachés par les tempêtes et ils reviennent de moins en moins.

 

 Que peut-on faire pour enrayer ce phénomène d'érosion ?

 

Il faut arrêter d'endiguer et de penser que les enrochements sont une solution. Il faut arrêter de contrer la nature car c'est une bataille perdue d'avance. Il faut faire avec la nature, trouver les meilleures solutions en adéquation avec les conditions météo-marines !

 

Avez-vous déjà testé une solution au sein de votre laboratoire ?

 

 À l'UBS, on a mis au point un procédé expérimental appelé Algo Box avec le concours du conseil général et de la commune de Sarzeau. C'est un casier qui capte les sédiments qui sont fixés avec la dégradation des algues, un genre de compost marin favorisant la végétation de la dune. Cet algo-box est testé sur les plages de Penvins à Sarzeau et de Kerjouano à Arzon. Nous les surveillons pendant les grandes marées pour voir comment ces Algo Box réagissent.

 

 Un autre exemple ?

 

 L'UBS travaille aussi sur les rechargements des plages en sédiments, c'est-à-dire en sable. C'est moins impactant que les enrochements qui bloquent la mobilité naturelle des sédiments sur la plage.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/littoral-mouncef-sedrati-il-faut-arreter-d-endiguer-15-03-2015-10558506.php

 

 

 

Les commentaires sont fermés.