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12/03/2015

Les mutations du commerce parisien !

Un témoin avancé des mutations à venir dans Vannes et à Saint Pierre Quiberon.

Bijouterie.jpg

En augmentation :

Bijouteries fantaisie, opticiens, cavistes, magasins de sport, chocolateries, restauration rapide, superettes, magasins bio, restaurants asiatiques, soins de beauté, bars et cafés, coiffures...

En diminution :

Boulangeries, Alimentations générales, Pharmacies, Banques, Boucheries, Sex-shops, Electroménager, radio, TV, Marchands de journaux, librairies, Agences d'intérim, Antiquités et brocantes, Garages, Agences de voyage, commerces de gros...

Dans ce compartiment Saint Pierre dispose de 3 boulangeries, 2 alimentations générales, 1 boucherie, 1 marchand de journaux...

Les commerces alimentaires résistent aux supérettes !

 


 

A Paris, les commerces résistent plutôt bien à la crise

 

Les Echos du 12 mars 2015

 

Laurence Albert

 

La densité commerciale de la capitale reste supérieure à celles des grandes villes françaises et de Londres.
Les commerces alimentaires résistent aux supérettes.

 

 

 

 

Des grossistes qui fuient la capitale. Des supérettes et des opticiens omniprésents, engagés dans une âpre bataille de territoire. Des commerces alimentaires de proximité qui, contre toute attente, résistent malgré la crise et la concurrence. Derrière une relative stabilité de façade, la vie des commerces parisiens est assez mouvementée et ne se résume pas à la seule question de leurs horaires d'ouverture, comme en témoigne la dernière monographie de l'Agence parisienne d'urbanisme (Apur), dévoilée hier.

 

En 2014, Paris comptait 62.114 commerces. Soit 470 boutiques de plus qu'en 2011 (+ 0,8 %). Pour la plupart, d'anciens bureaux, des locaux vacants - de moins en moins nombreux - ou des commerces de gros reconvertis en boutiques. Sans être une lame de fond, ce regain d'activité, pied de nez à la crise, fait suite à plusieurs années atones (- 1,3 % entre 2007 et 2011).

 

« La première ville d'Europe »

 

Capitale autoproclamée du shopping, Paris n'usurperait donc pas son titre à en croire l'Apur : « La densité commerciale parisienne reste très forte, autour de 280 commerces pour 10.000 habitants », rappelle l'agence. La capitale devance très largement la petite couronne et les autres grandes villes, Bordeaux, Marseille, Lyon, en particulier pour la restauration et les commerces non alimentaires. Et serait même, avance l'Apur, « la première ville d'Europe » devant Londres en nombre de commerces au kilomètre carré (400 par kilomètre carré contre 135 à Londres). Avec une densité très forte dans le coeur de la capitale et un regain aux abords de nouveaux pôles commerciaux (Beaugrenelle, Saint-Lazare).

 

Sans surprise, la vitalité du commerce parisien doit beaucoup au consumérisme de ses bobos et à l'inventivité inépuisable des professionnels du secteur pour lesquels Paris reste une vitrine : magasins éphémères, boutiques hybrides (habitat-alimentaire...), commerces de niche (chocolatiers, cavistes bio, masseurs, cigarettes électroniques…) .

 

Au-delà des phénomènes de mode, Paris se caractérise par une grande stabilité commerciale, rappelle l'Apur : 70 % des boutiques étaient déjà là en 2011, avec la même enseigne. Et après plusieurs années difficiles, les commerces alimentaires traditionnels (boulangerie, primeurs…) résistent même à l'arrivée des supérettes de quartier (+ 9 %). Sur la période 2011-2014, la baisse des petits commerces alimentaires n'a été que de 2 %, et le nombre de fromagers a même augmenté. « Il y a quelques années, les Parisiens fréquentaient les centres commerciaux. Aujourd'hui, il y a moins de voitures dans Paris, et donc davantage de recours au commerce de proximité », assure Philippe Solignac, président de la CCI de Paris.

 

Départ des grossistes

 

Cette « chasse à l'auto » qui complique les livraisons est aussi pour beaucoup dans le départ des grossistes de Paris. En trois ans, 612 commerces de gros ont fermé leurs portes, soit une baisse de 23 %. Il n'en reste plus que 2.000 aujourd'hui. Devenue moins rentable du fait de la cherté des loyers, l'activité de gros est également dans le collimateur de la Mairie, en guerre contre la monoactivité (textile dans le 11e, informatique dans le 12e…). « Bon nombre de ces magasins de gros se sont transformés en magasins de prêt-à-porter », remarque ainsi Olivia Polski, l'adjointe au maire chargé du commerce. Car, à contre-courant de la tendance nationale, le textile, lui, se porte bien à Paris : le nombre de boutiques (4.944) a baissé d'à peine 1 %, malgré un fort turnover.

 

D'autres secteurs, en revanche, paient un lourd tribut à la crise, la flambée des loyers ou le développement de l'e-commerce. Comme ailleurs, les magasins de photo, agences de voyages et autres vidéoclubs périclitent. D'autres commerçants peinent à joindre les deux bouts. « La vitalité commerciale ne veut pas forcément dire que la santé financière des commerces est bonne. Certains ont des marges très réduites », rappelle ainsi Philippe Solignac. « Nous voyons depuis la mi-2014 que certains commerces ont de fortes difficultés », renchérit Didier Dely, le directeur de la Semaest, la société d'économie mixte chargée de lutter contre la vacance et la monoactivité. « La seule solution, c'est l'accompagnement. »

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150312/lec2_pme_et_regions/0204217140411-a-paris-les-commerces-resistent-plutot-bien-a-la-crise-1101232.php?LiVsqFqMHkGhLEXe.99

 

Les chiffres clefs

 

7.214 Commerces alimentaires à Paris

 

sur un total de 62.114 commerces. Paris compte aussi 13.822 cafés et restaurants.

 

7.659 Locaux vacants à Paris

 

La vacance commerciale, c'est-à-dire le taux de locaux inoccupés, est passée de 9,6 % en 2011 à 9,1 % en 2014.

 

Les distributeurs poursuivent leur course aux petits supermarchés 

 

Philippe Bertrand

 

Le nombre de supers et de supérettes a encore crû de 9 % entre 2011-2014. Casino a réduit sa position dominante.

 

Les consommateurs parisiens ont besoin de lunettes, mais aussi de supermarchés de proximité pour se nourrir. Les hypermarchés étant quasi absents du territoire de la capitale, la course des groupes de distribution pour les petites surfaces alimentaires s'est poursuivie au cours de la période 2011-2014. La croissance est moindre qu'au cours des quatre années précédentes (+ 15 %), mais reste forte, à + 9 %, pour un total de 447 magasins. La concentration autour des grands distributeurs se poursuit également du côté des supérettes autrefois exploitées par des indépendants purs. « On observe que nombre de ces petites épiceries sont reprises ou créées par la grande distribution sous franchise », note l'étude. Autre évolution : la réduction de la position dominante du groupe Casino (Casino Supermarchés, Franprix, Leader Price, Monoprix), que l'Apur avait été le premier à relever. A la demande de l'Autorité de la concurrence, Casino a cédé 55 points de vente à ses concurrents, principalement Auchan et son enseigne A2Pas. Carrefour a par ailleurs repris 79 Dia.

 

On note que, contrairement à ce que beaucoup prétendent, le développement des supermarchés à Paris n'affecte pas les commerces de bouche traditionnels, dont le nombre est resté stable entre 2011 et 2014 (lire ci-dessus).

 

 

 

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