12/03/2015
Economie bleue et tourisme, à Biarritz...
Biarritz a vécu des heures prospères avec le tourisme... aujourd'hui la ville compte 42% de résidences secondaires !
La nouvelle équipe municipale est confrontée à un certain déclin démographique et cherche donc son salut dans le tourisme...
Didier Borotra, le maire précédent, voulait un tourisme plus élégant, plus sélect ! Une grande partie des investissements étaient dirigés vers l'Hôtel du Palais, l'ancien Palais impérial, un palace aux profits improbables. La Cité de l'Océan, ex Cité du surf, fut construite en PPP avec Vinci, qui détient la majeure partie des parkings de la Commune. Les résultats furent 3 années de pertes de haut niveau...
Aujourd'hui le détricotage du PPP est accompli, la Cité de l'Océan est consacrée à l'évènementiel...L'Hôtel du Palais en recherche de partenaire financier !
La cité se meurt en raison du poids des résidences secondaires !
Donc on relance le tourisme ! Est-ce la bonne solution ?
L'économie bleue à Biarritz pour le meilleur et pour le pire
Les Echos du 10 mars 2015
Le partenariat avec Vinci sur la Cité de l'Océan a échoué. La ville tente de relancer un projet de technopole de la mer.
Ville côtière connue des surfeurs, Biarritz tente, depuis des années, de capitaliser sur l'économie de la mer. Il y a, bien sûr, eu la mésaventure de la Cité de l'Océan, un PPP lancé avec Vinci en 2011, puis annulé par le Conseil d'Etat. Réalisé par l'architecte new-yorkais Steven Holl, le bâtiment futuriste se fonde sur le concept du « spatial sous l'océan » et abrite un espace ludo-scientifique, des expositions et un auditorium. Mais, rien que sur 2013, la perte sèche a atteint 680.000 euros, les visiteurs n'étant pas au rendez-vous. En décembre, la ville a tourné la page « sans qu'il lui en coûte puisque les dédommagements étaient prévus en fonction des gains, or ils ont été nuls ces dernières années », affirme-t-elle. Il devrait être transformé en un lieu d'événements.
Mais, pour 2015, les édiles municipaux et l'agglomération ont décidé de lancer une technopole de la mer ou « Ocean-lab » au sud de la ville. Elle se centrera sur les outils d'exploration ou sur les produits de « l'économie bleue », en lien avec des acteurs locaux comme le basque Azti-Tecnalia. D'autres PME sont actives dans ce domaine. Laboratoires de Biarritz, créé en 2011, élabore à partir de l'algue rouge pêchée à Saint-Jean-de-Luz et du gelidium des cosmétiques, deux gammes bio de produits solaires et soins hydratants. « Nous sommes aujourd'hui présents dans 500 points de vente, détaille son fondateur, Jean-Marc Dubois. Et, de Biarritz, nous exportons depuis 2013 vers le Japon, l'Italie et l'Espagne et, en 2015, ce sera vers le Liban et le Portugal. »
Spécialiste du vêtement de sport, le canadien Coalision, a aussi retenu Biarritz comme base de sa filiale Europe. Il y commercialise depuis 2011 des activités sport-« lifestyle » ainsi que sa gamme de vêtements pour femmes Lolë. Enfin, l'été dernier, Pragma Industries a choisi Biarritz pour s'agrandir : la start-up a, parmi ses programmes de recherche collaboratifs, une production de piles à combustible miniaturisées pour motoriser des bicyclettes, qui pourraient s'appliquer aux scooters des mers.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150310/lec2_pme_et_regions/0204113734947-leconomie-bleue-pour-le-meilleur-et-pour-le-pire-1100428.php?UuCtVh6fVrPpO05P.99
Biarritz veut résilier un PPP avec Vinci pour sa coûteuse Cité de l’Océan
Le Moniteur.fr du 26 décembre 2014
© Frédéric Lenne / AMC - Extérieur diurne de la Cité de l'océan et du surf à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
La ville des Pyrénées-Atlantiques a perdu près de 1,2 million d’euros dans son projet qui englobe la Cité de l’Océan et le Musée de la Mer. Elle espère entériner la résiliation du partenariat public-privé (PPP) au premier semestre 2015, à la suite de l’annulation du Conseil d’Etat en juillet de la délibération de 2008 autorisant le recours à un contrat de partenariat.
La ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) veut résilier un partenariat passé avec Vinci pour sa « Cité de l’Océan », ouverte en 2011, et la rénovation du Musée de la mer. L’exploitation de ces projets controversés a fait perdre à la ville 468.000 euros en 2012 et près de 700.000 en 2013. La municipalité (MoDem) est en négociation depuis des semaines avec le constructeur. Elle espère entériner la résiliation du partenariat public-privé (PPP) par une délibération et un vote au premier semestre 2015, a indiqué l’adjoint chargé de l’Economie et du Tourisme, François Amigorena.
Cette décision fait suite à un arrêt en juillet du Conseil d’Etat, qui a annulé une délibération de 2008 donnant pouvoir à l’ex-maire (MoDem) Didier Borotra de signer le PPP. Un élu d’opposition (DVD), l’avocat Jean-Benoît Saint-Cricq, est à l’origine de la procédure et dénonce depuis des années un projet « ruineux et illégal ».
« Le Conseil d’Etat a considéré que les règles d’urgence et de complexité du projet Biarritz Océan (Cité de l’Océan et musée) ne justifiaient pas un partenariat public-privé. Il a annulé la délibération mais pas le PPP lui-même », a expliqué M. Amigorena. Face à cette situation juridique « inédite et incertaine », la ville a décidé de « détricoter le contrat », a-t-il précisé.
La société d’économie mixte Biarritz Océan, qui exploite déjà le Musée de la mer et la Cité de l’Océan, va récupérer les tâches de maintenance de l’ouvrage jusqu’ici déléguées à Vinci, tandis que le volet financier du contrat doit être renégocié avec la banque Dexia, même si « la marge est faible », a expliqué l’élu.
La Cour régionale des Comptes avait pointé du doigt une perte sèche pour la ville de 468.000 euros en 2012: un déficit passé à 680.000 euros de perte en 2013, selon la municipalité.
A l’origine, le PPP prévoyait un loyer annuel de 1,183 million d’euros versé par la ville au constructeur sur 30 ans. Selon ses estimations, la Ville pourrait déjà économiser 150.000 euros par an sur la maintenance.
Trois ans après son ouverture, la « Cité de l’Océan » site culturel censé approfondir la connaissance de la mer, n’a jamais cessé de perdre de l’argent, la fréquentation n’ayant jamais atteint les résultats espérés, avec 320.000 visiteurs par an, « un manque de 100.000 visiteurs », selon l’élu.
Biarritz perd des habitants et veut se relancer par le tourisme
Les Echos du 10 mars 2015
A Biarritz, 42 % des logements sont des résidences secondaires contre 30 % en 2000. - Photo Robert Harding/AFP
La ville ne parvient pas à enrayer la progression des résidences secondaires.
Elle vient d'être nommée sixième ville européenne la plus romantique.
Après les grandes tempêtes de l'année dernière, la ville de Biarritz a vécu un autre choc avec les chiffres du recensement. Les Biarrots ne sont plus que 25.330. L'Insee pointe une baisse de 5,9 % de la population municipale entre 2010 et 2012 ! Une baisse qui va même à 15,1 % depuis 2007. Pour le maire, Michel Veunac, « c'est le lot des stations touristiques, ici comme sur la Côte d'Azur, l'immobilier flambe, les jeunes ménages vont vivre ailleurs et les résidences principales reculent ». Biarritz a ainsi perdu 671 résidences principales entre 2004 et 2014. 42 % des logements sont des résidences secondaires contre 30 % en 2000. Problème : les villes voisines de Bayonne et Anglet continuent de progresser avec 45.885 habitants pour la première, 39.223 pour la seconde !
Malgré un foncier rare et des sites intouchables, la municipalité, qui s'étend sur 11 kilomètres carrés tente depuis peu de relancer des programmes de logements sociaux, par exemple avec le quartier Kléber. En 2011, elle figurait parmi les cancres du classement de la Fondation Abbé Pierre pour non-respect de la loi SRU contraignant les municipalités à disposer de 20 % de logements sociaux. Elle disposait alors d'un taux de 7,5 % de HLM pour 16.000 résidences principales (et 9.000 résidences secondaires).
Prise en compte tardive de la nécessité de construire des logements pour les jeunes générations ? Concentration trop forte de l'activité économique dans le secteur du tourisme ? La baisse du nombre d'habitants est un phénomène complexe. Autrefois limité à l'été et au printemps, le tourisme est devenu une activité douze mois sur douze. En plein été, le nombre de touristes peut aller jusqu'à 150.000 personnes sur une journée.
Biarritz vient d'être nommée sixième ville européenne la plus romantique par l'association European Best Destination, derrière Venise, Paris, les « Cinque Terre » en Italie, Sintra au Portugal et Londres.
La municipalité estime les retombées de l'activité tourisme pour les entreprises de la ville à plus de 100 millions d'euros toutes activités confondues en se basant sur la norme de 163 euros dépensés lors de chaque nuitée. « Et pas seulement celles qui sont acteurs du tourisme », insiste Olivier Lépine, directeur de Biarritz Tourisme. Le tourisme d'affaires pèserait, quant à lui, 10 millions d'euros par an pour les hôtels.
L'hôtel du Palais cherche alliance
Le casino municipal, l'espace Bellevue, l'ex-gare du Midi, plus récemment la halle d'Iraty pour les spectacles ont été rénovés. L'animation a été revigorée avec le Festival des programmes audiovisuels (Fipa) présent depuis vingt-huit ans et qui accueille 1.800 professionnels tous les hivers. Sans oublier le festival de danse Le Temps d'aimer en septembre. « La ville a pris du tonus » , résume Michel Veunac, à la tête d'une municipalité « à la biarrotte », forgée de 1991 à 2014 par le centriste Didier Borotra avec un alliage de la droite à la gauche et incluant les nationalistes basques. Il n'empêche, le dernier rapport de la Cour des comptes montre que la collectivité connaît un taux de chômage des 15 à 64 ans de 13,6 %, soit 4 points de plus que le taux constaté dans le département des Pyrénées-Atlantiques (9,7 %).
Concurrencée par d'autres destinations, Biarritz doit évoluer. « Nous avons avec Internet une minute pour répondre, contre trois jours autrefois pour les hôtels », explique le directeur du tourisme. En juin 2014, les pouvoirs publics via Atout France ont reconnu Biarritz comme l'une des 20 marques touristiques qui comptent. Le défi est de tirer avec ce label l'ensemble du Pays basque. Avec des arguments supplémentaires comme le « contrat destination golf » attribué en décembre 2014, en attendant peut-être son équivalent pour le surf. L'enjeu est de taille pour une station dont le tiers des visiteurs est étranger.
Le parc hôtelier est en cours de rénovation dans un contexte de très forte concurrence avec le Radisson Blu, repris en 2014 par la société américaine Damson, et le Maria Cristina, cinq étoiles de San Sebastian en Espagne, entièrement rénové. L'un des douze palaces reconnus en France, l'hôtel du Palais, qui fut la résidence d'été de l'impératrice Eugénie, appartient à la municipalité. En janvier dernier, la Socomix, société d'économie mixte qui gère l'hôtel, a annoncé son intention de s'allier avec un grand groupe hôtelier dans le cadre d'un contrat de gestion. « Cet établissement est la locomotive de notre tourisme, mais nous devons le doter d'une force de frappe commerciale », reconnaît Michel Veunac. L'hôtel réalise un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros. En attendant d'avoir noué une alliance, la municipalité vient de débaucher l'ancien directeur général du Lutetia à Paris pour gérer son joyau.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150310/lec2_pme_et_regions/0204113734759-biarritz-perd-des-habitants-et-veut-se-relancer-par-le-tourisme-1100479.php?AoZwI3MV8qUpK9Zw.99
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