Les Secrets de Saint Pierre

 

Plan local d'urbanisme,  Auray ne consommera guère plus de foncier

 

Télégramme du 7 mars 2015

 

 

 

Sarah Valence, directrice du service urbanisme, le maire Jean Dumoulin et Azaïs Touati, adjoint à l'urbanisme, ont présenté une partie du Plu qui sera présentée en mars à la population.

 

 

 

 

Le Plu est en voie d'élaboration. Le document va être présenté en mars à la population. Il doit définir et délimiter le visage de la ville dans les dix ans qui viennent. Présentation en cinq questions.

 

C'est quoi un Plu ?

 

Le Plan local d'urbanisme est un document élaboré par la commune (avec le cabinet d'études vannetais EOL) qui définit, à partir d'un projet de territoire, les règles applicables à chaque terrain concernant la construction et l'utilisation du sol. À partir d'un diagnostic, le Plu définit un projet d'aménagement et de développement durable (Padd), qui va permettre de définir les grandes orientations de la Ville en matière de logement, de développement économique, de paysages, d'espaces publics, de déplacements, de qualité de vie ou encore d'environnement. Ces documents sont élaborés à partir d'un travail collectif, en lien avec les services de l'État, le Pays d'Auray, le conseil général et le conseil régional, les communes limitrophes et la chambre d'agriculture et dans une démarche de concertation avec la population.

À quoi ça sert ?

 

À améliorer ou conforter l'attractivité de la ville, en valorisant le cadre de vie de ses habitants. Mais pas seulement : un Plu permet également de réguler le développement urbain et démographique d'un secteur.

Où la population peut-elle donner son avis ?

 

Lors des trois réunions publiques programmées en mars : le 9 mars, à 19 h, salle Marca pour Auray Nord ; le 12 mars à 19 h, salle Hélène-Branche pour Auray centre ; et le 20 mars, toujours à 19 h, à la Maison du Gumenen pour Auray Sud.

Quel est le calendrier ?

 

Le dernier Plu d'Auray remonte à 2007. Cette mouture devrait être mise en application début 2017. Avant cela, il va tout d'abord être présenté au conseil municipal le 7 avril. Après concertation avec la population, les élus et les différents partenaires, le document devra être arrêté pour fin 2015/début 2016. Il entrera ensuite dans une phase juridique de neuf à douze mois, avec notamment l'organisation d'une enquête publique au mois de mai 2016. En même temps et en parallèle devrait également un programme de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine pour toute la ville. Après son approbation fin 2016, le Plu sera mis en place et s'étalera jusqu'en 2028, avec l'élaboration d'un nouveau Plu.

Qu'est-ce que ça change pour les Alréens ?

 

Pas mal de choses. Le Plu doit définir l'équilibre à respecter entre les différentes zones de la ville (la gare, Porte Océane, le centre...), les mesures à prendre pour respecter le patrimoine et préserver les zones vertes (bois) et bleues (zones humides, cours d'eau..). Surtout, il va délimiter l'espace foncier. Les prévisions démographiques définies par les élus alréens annoncent 1 % de croissance (300 logements) pour amener la population alréenne à 14.268 habitants (très précisément !). Pour accompagner une partie de cette croissance, le Plu va délimiter les réserves foncières à exploiter. Et elles ne devraient pas être gargantuesques : « La commune possède 691 ha de surface. En dehors des zones agricoles et artisanales, 28 ha sont disponibles. Sur cette surface, nous avons de n'en consommer que 9 ha dans les dix ans à venir (jusqu'à l'élaboration du Plu suivant) », explique le maire Jean Dumoulin. « Cela répond à nos promesses de campagne, celles d'un développement maîtrisé qui permettra de conserver des poumons verts et des zones boisées », complète Azaïs Touati, adjoint en charge de l'urbanisme. La consommation foncière s'est élevée à 68 ha de 1999 à 2013, lors du Plu précédent. Autrement dit, Auray ne va pas pousser les murs, dans les années qui viennent. Mais les projets de renouvellement urbain entamés (Gumenen, Goaner) vont se poursuivre et que d'autres sont programmés, comme celle envisagée avec Aqta (Auray-Quiberon Terre Atlantique) pour redynamiser le centre-ville (façades, habitations), et endiguer un début de désertification des logements (9 % de vacance actuellement).
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