06/03/2015
3 champs éoliens sur 5 compromis ?
La "quasi faillite" d'Areva remet en cause la mise en œuvre d'un appel d'offre "arrangé" !
Le seul industriel français, capable de reprendre la fabrication de ces champs éoliens, est ALSTOM, qui détient les 2 autres... un quasi monopole, ce qui fait étrange dans une Europe de la concurrence pure et dure !
L'exemple allemand, qui semble une réussite, fait ainsi mieux comprendre les différences d'approche des deux pays de la Communauté...
Avant de parler d'une deuxième catastrophe financière, pourquoi ne pas abandonner dès maintenant une aventure "cocorico", sortie du portefeuille de notre ancienne ministre de l'écologie ?
Quel avenir pour l'éolien en mer ?
Les Echos du 5 mars 2015
Areva, qui vient de constituer une coentreprise avec l'espagnol Gamesa , affirme maintenir ses engagements dans ce domaine.
La volonté affichée par Areva de se recentrer sur le nucléaire pose la question de l'avenir des énergies vertes au sein du groupe. Après avoir généré 248 millions d'euros de pertes nettes en 2013, celles-ci ont encore largement pesé sur les résultats de 2014. Les activités « en cours de mise en commun ou de négociation en vue d'une cession », c'est à-dire essentiellement l'éolien en mer et le solaire, affichent un déficit net de 635 millions d'euros, lié notamment à des provisions pour pertes de valeur ou risques de 570 millions d'euros. « Nous ne souhaitons pas sortir des renouvelables, mais les inscrire dans une logique partenariale », indique un porte-parole.
Le moment ne semble en tout cas pas le meilleur pour sortir de l'éolien en mer, qui constitue l'essentiel de ces activités. Areva vient de constituer une entreprise commune à 50-50 avec l'espagnol Gamesa, qui doit être finalisée ce mois-ci et à laquelle elle a apporté ses activités dans ce domaine : son usine allemande, son parc de 120 éoliennes, son portefeuille de projets. Le groupe a notamment été choisi comme fournisseur de 3 des 5 parcs français avec sa future turbine de 8 mégawatts. « Dans ce cadre, il a pris des engagements unilatéraux : un retrait contraindrait ses clients à reconfigurer l'ensemble des dossiers », note un avocat. Areva s'est notamment engagé à créer deux usines au Havre, et à y créer 700 emplois directs et 2.000 indirects. « Tous nos engagements industriels sont confirmés », a insisté le directeur général, Philippe Knoche.
Alors que de lourds investissements (plusieurs dizaines de millions d'euros) seront nécessaires, Areva pourrait toutefois souhaiter chercher à céder sa participation dans le joint-venture avec Gamesa, auquel ses engagements ont été transférés. Encore faudra-t-il trouver un acquéreur, et obtenir l'accord de l'Etat français, donneur d'ordre sur les appels d'offres français.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150305/lec2_industrie_et_services/0204199769597-quel-avenir-pour-leolien-en-mer-1099008.php?IyPk5G2xpArQpCyq.99
Les commentaires sont fermés.