Les Secrets de Saint Pierre

 

Départementales, la gauche se lance en ordre dispersé

 

Les Echos du 25 février 2015

 

Isabelle Ficek

 

 

 

Dans la moitié des cantons, le PS sera concurrencé par le Front de gauche.

 

« Mettre les points sur les i » avec les « frondeurs » au bureau national du PS mardi soir . C’est ce qu’a voulu faire son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, après une semaine de psychodrame sur le recours à l’article 49-3 pour la loi Macron et la motion de censure votée par le Front de gauche avec la droite. Les divisions ne sont pas effacées pour autant. Pour les départementales des 22 et 29 mars, les partis de gauche se lancent en ordre très dispersé. Avec un risque d’élimination dès le premier tour.

 

Le PS risque très gros. D’après un dénombrement réalisé par l’Ifop sur la base des données du ministère de l’Intérieur, des binômes homme-femme PS ou proches du PS sont présents dans 78 % des cantons (1.552 cantons). Ce qui risque déjà, au soir des résultats, de peser, dans l’affichage, sur le score national du parti. Et ce, même si, dans 14 % des cantons, se présentent des binômes divers gauche ou radicaux de gauche, mais que l’on peut considérer comme soutenant la majorité. Plus embêtant, dans 23 % des cantons (parmi les 78 % où il est présent), le PS va trouver sur sa route des dissidents divers gauche ou radicaux de gauche. Surtout, dans 37 % des cantons, le PS aura la concurrence d’un binôme Front de gauche (sans concurrence des écologistes). Pis, dans 12 % des cantons, ce sera « l’éclatement maximal », relève Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, avec la présence de binômes PS, mais aussi Front de gauche et encore Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Soit, in fine, un « affrontement » PS-Front de gauche dans près de la moitié des cantons (49 %). Et puis dans 4 % des cantons, le PS aura la concurrence d’EELV, mais sans celle du Front de gauche. Le PS sera sans concurrence à gauche dans seulement 12 % des cantons, selon l’Ifop. A titre de comparaison, l’alliance UMP-UDI, présente elle aussi dans 78 % des cantons (1.556), est moins sujette à la division, puisqu’elle n’affrontera pas de concurrence dans son propre camp dans 54 % des cantons.

 

Tensions internes

 

Cet éclatement à gauche reflète aussi les tensions internes à chaque parti. Les écologistes oscillent entre soutien à la majorité, alliance avec le Front de gauche – c’est cette tendance qui l’emporte – et autonomie. Selon David Cormand, secrétaire national chargé des élections, EELV est associé « dans 43 % des cas avec au moins une composante du Front de gauche » et, dans « 80 % des cas, les militants ont choisi d’y aller sans le PS ». Quant au Front de gauche, il franchit là un palier de plus dans son opposition à l’exécutif. En effet, pour les municipales, le PCF avait souvent passé outre aux appels de Jean-Luc Mélenchon à ne pas s’allier aux socialistes. Là, les alliances sont rarissimes. « Depuis les municipales, le virage social-libéral s’est accéléré avec l’arrivée de Manuel Valls, d’Emmanuel Macron, le travail du dimanche, analyse Jérôme Fourquet. Le prix idéologique devient beaucoup trop élevé pour justifier des accords locaux. » Avec le risque de lendemains d’élections très douloureux.

 

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150225/lec1_france/0204181274554-la-gauche-en-ordre-disperse-aux-departementales-1096463.php?khLGGwTLJhTZBRw6.99

 

 

Elections départementales 2015 Canton de Quiberon

 

22 et 29 mars 2015

 

 

 

Candidatures 1^er tour pour le canton de Quiberon^*

 

 

Binômes de candidats	Nuances
Mme Karine BELLEC M. Gérard PIERRE	BC-UD
Mme Christelle DUMONT M. Jean-Claude HARRY	BC-FG
Mme Mireille HAYS M. Claude MAHUAS	BC-FN
Mme Simone ANSQUER M. Tibault GROLLEMUND	BC-DVG

 

* Sous réserve des recours éventuels

 

Mémento à l'usage des candidats : cliquer ici