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25/02/2015

Brésil, Malaisie, Inde et Egypte...

Les "arsenaux français" ont du mal à trouver de "gros" clients !

Hervé Guillou, DCNS.jpg

L'Egypte est devenue "notre premier client" !

Ferdinand de Lesseps a donc laissé de bons souvenirs de notre pays, Bonaparte également...

Tous les regards se portent sur l'Australie, où le "Barracuda" serait livré avec des "moteurs diesel"... ce qui n'est pas vraiment notre spécialité ! 20 milliards de dollars...

En attendant ce contrat mirifique, le "ménage" s'impose dans les activités des arsenaux, à qui l'on confie des missions trop diverses et peu rentables...

Peut-on financièrement marier une "activité domestique" avec des exploits à l'export ?


DCNS, redresser la barre en 2015

 Télégramme du 25 février 2015

 Catherine Magueur

Hervé Guillou présentera en juillet prochain un plan de marche pour les trois années à venir. Pour la première fois, DCNS affiche une perte nette de 336 millions d'euros.

 

 Le P-DG, Hervé Guillou, met tout en place pour redresser la barre. Un plan d'économies de 100 millions d'euros, une réorganisation de la maison, des touches sérieuses à l'export : 2015 se présente sous de meilleurs auspices. Une perte nette de 336 millions d'euros ! C'est le résultat affiché par DCNS.

 Une première depuis le changement de statut en 2003. Que s'est-il passé ? L'an passé, le résultat net était positif à 114,7 millions d'euros. DCNS, après audits, et aussi souligne Hervé Guillou, « la prise en compte de difficultés attendues », a dû passer d'importantes charges et provisions. 2014 : une « année de transition », selon le P-DG.

 Les audits ont mis en valeur un point positif : DCNS a « une bonne maîtrise technique de son coeur de métier du naval de défense ». Ce sont les délais et les coûts qui doivent être améliorés.

 Le programme Barracuda plombe les comptes. Un point positif : l'audit, et « c'est très encourageant », selon Hervé Guillou, « montre qu'il n'a pas de vrais problèmes techniques ». Son constat : DCNS a pris des risques sur des contrats forfaitaires sur des durées importantes, comme le programme Barracuda (23 ans !) ou les Fremm.

Évidemment, tout aléa sur ces contrats se reflète sur les comptes. « Nous étions avec des clauses de révision des prix qui étaient quasiment figées pour toute la durée du contrat », explique Hervé Guillou. En période d'inflation nulle, « nous nous retrouvions sur une période longue, avec des révisions de prix très faibles, alors que les coûts notamment salariaux augmentaient ». L'organisation du programme a été revue.

 Le nucléaire civil aussi.

 L'ampleur des difficultés d'exécution rencontrées depuis 2013 a conduit à revoir significativement à la hausse le coût à terminaison des projets en cours et notamment le réacteur de recherche Jules Horowitz pour le Commissariat à l'énergie atomique. Ce réacteur « pèse » 4/5e s des pertes du nucléaire civil.

 EMR : il faudra faire le tri.

Eolien, hydrolien, énergie thermique, énergie du vent : Hervé Guilllou n'a jamais caché qu'il faudrait faire des choix. « Les décisions ne sont pas prises », dit-il. Elles le seront dans le plan à moyen terme qu'il doit présenter en juillet prochain, un plan de marche pour les trois années à venir. Son constat : toutes les filières ne « sont pas dans le même état de maturité ». Il y a deux filières relativement matures : les éoliennes en mer et les hydroliennes.

Un plan d'économies de 100 millions d'euros sur les rails.

 Pas d'autre choix que de serrer les boulons. Le sujet le plus difficile explique le P-DG : « Retirer le gras et pas le muscle ». La politique d'achat va être revue et corrigée. Pas d'augmentation des salaires en 2015. Un accord a été conclu en décembre, dans la concertation. Il n'empêche que « la pilule reste dure à avaler » pour les 13.000 salariés.

De belles prises de commandes en 2014.

 Un beau point positif : le montant des prises de commandes s'élève à 3,6 milliards d'euros (contre 2,3 en 2013) soit une hausse de 59 % ! Le contrat signé cet été avec l'Égypte pour quatre Gowind y est pour beaucoup. À noter : DCNS n'a pas à rougir de son carnet de commandes qui atteint les 13,2 milliards d'euros à fin 2014. De belles touches à l'export. DCNS a pris « une position forte au Brésil, explique Hervé Guillou, ainsi qu'en Malaisie, en Inde, en Égypte ». En 2015, DCNS espère concrétiser un contrat sur l'entretien de la flotte en Arabie saoudite. Des sous-marins australiens qui font rêver. D'autres dossiers chauds : des Scorpène pour la Pologne, deux nouvelles corvettes pour l'Égypte.

DCNS est en lice sur le contrat en or qui fait rêver aussi Allemands et Japonais : des sous-marins pour l'Australie. On parle d'un contrat de 20 milliards de dollars !

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/economie/dcns-redresser-la-barre-en-2015-25-02-2015-10537207.php

 

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