13/02/2015
Un exemple de "mauvaise gestion" à la française...
Le syndicat mixte "grand site" ne survit que par un endettement toujours plus important !
La période des folies financières est révolue... il faut arrêter de réaliser, ce que les collectivités locales ne peuvent financer. Et "démissionner" les responsables de cette course de folie...
Hors "équilibre", les projets doivent être rejetés !
Les finances du syndicat du Grand site dunaire dans le rouge
Ouest France du 10 février 2015
Projet de labellisation
Le syndicat mixte du Grand site dunaire s'est réuni vendredi pour traiter de questions essentiellement budgétaires. Le débat d'orientation budgétaire, en vue du vote du budget 2015 qui aura lieu le 11 mars, a été animé. La situation du syndicat est légèrement déficitaire, avec un résultat global 2014 à - 588 €. Dans ces conditions, difficiles de lancer des investissements. Le syndicat est pourtant engagé dans le projet de labellisation Grand site de France. « Des engagements ont été pris avec le ministère de l'Environnement et la Région, et le projet est inscrit dans nos statuts », rappelle Stéphane De Keyser, vice-président chargé des finances.
Budget en hausse
Un travail de fond a été réalisé pour diminuer drastiquement les coûts prévisionnels du projet de labellisation. Le budget préalable prévoyait 500 000 € sur 5 ans, le budget présenté vendredi a ramené ce coût à 260 000 € sur 3 ans, soit 90 000 € par an. Pour autant, le budget 2015 prévoit une hausse de 13,5 %. Il sera de 478 950 € en fonctionnement et de 162 000 € en investissement. Un budget qui prévoit la prise en charge des voies vertes, à hauteur de 30 000 €. Le président Adrien Le Formal a rappelé que « les dotations de l'État en baisse vont avoir un impact sur les subventions dont dépend le syndicat pour son budget, avec les ventes de prestations et les contributions des communes membres et celle du département ».
Surendettement
Pour maintenir ce budget, l'augmentation de la contribution ou le recours à la dette ont été débattus. « Le syndicat est surendetté, avec 13 emprunts et une dette de plus de 800 000 €. Il est impossible de renégocier les prêts. Il faut frapper à toutes les portes et aller plus loin que ce qui a été fait pour trouver des financements », avance Dominique Riguidel, évoquant les communautés de communes ou des fondations et du mécénat. Gérard Pierre, conseiller général : « Ou on se donne les moyens ou on arrête tout. Mais les emprunts seront supportés par les communes. Si on continue, il faudra mettre la main à la poche ».
Un poste de garde pérennisé
« Nous avons rétabli la situation, avec de nouveaux partenaires, mais nous n'avons peut-être pas été assez attentifs à l'endettement. Le label Grand site nécessite une volonté politique qui nous permettra de nous projeter dans l'avenir », ajoute le président. « Depuis 2008, on est dans une course en avant, et je crains qu'elle ne se poursuive », objecte Dominique Le Vouedec, représentant de Lorient Agglomération. « Pour être crédibles, on ne doit pas augmenter le budget », ajoute Marine Jozan, élue de Saint-Pierre-Quiberon. Dans ce climat, le quatrième poste de garde a été pérennisé : « Les 3/4 du budget vont au fonctionnement. Il faudrait au moins attendre le vote du budget prévisionnel avant de s'engager », a souligné Marine Jozan. « Il y a un équilibre économique qui est en jeu. S'il n'y avait pas de garde pour entretenir les dunes, veiller et alerter, ce serait aux mairies de le faire », a répondu Adrien Le Formal. La proposition a été adoptée à l'unanimité moins une abstention.
Hausse des tarifs du passeur
Des économies ont été faites en terme de charges salariales, en passant de 2 postes à 1,5 pour le passeur. Un marin travaillera à plein-temps, l'autre le remplacera durant les congés. Les traversés ont été réduites. À partir des vacances de Pâques, le passeur circulera uniquement les week-ends, ponts et jours fériés, et le mardi matin pour le marché d'Etel. Il sera à plein régime du 15 juin au 13 septembre. Puis à nouveau les week-ends du 14 au 30 septembre. Par ailleurs, les tarifs passent de 1,80 € à 2,20 € pour l'aller simple, de 3,50 à 3,80 pour l'aller-retour, le carnet de 10 de 22 à 33 €.
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