13/02/2015
La 4G est plus efficace et moins chère que la liaison satellite !
La SNCF a enfin compris que ses voyageurs transportent aussi au moins un écran (téléphone, tablette et PC portables) pour travailler !
La gestion des mails, l'envoi de pièces jointes, l'utilisation de l'internet classique sont des "usages" de base du voyageur moyen. La longueur d'un trajet autorise un travail efficace.
L'équipement de ses clients (qui n'hésitent pas à transporter leur machinerie informatique) oblige la SNCF à faire des choix judicieux. La 4G n'est pas accessible "partout" et notamment le long des voies ferrées. Quid également du débit "individuel" lorsqu'il faudra partager par 400 voyageurs une liaison 4G ?
Après les pannes de chauffage, la grève des contrôleurs, devra-t-on supporter aussi en train la panne d'Internet ?
Pour l'accès à Internet, la SNCF devrait miser sur la 4G plutôt que sur le wi-fi
Les Echos du 6 janvier 2015
Actant la généralisation des smartphones, l'entreprise publique devrait délaisser le wi-fi satellitaire expérimenté jusqu'à présent.
Internet bientôt accessible dans les trains ? L'annonce faite la semaine dernière par la secrétaire d'Etat chargée du Numérique, Axelle Lemaire, avait de quoi surprendre les connaisseurs. La SNCF propose certes l'accès au wi-fi dans les Thalys (gratuit ou payant selon le type de billet), mais avec une qualité médiocre, que l'entreprise a promis d'améliorer d'ici à la fin de l'année.
Sur le réseau franco-français, l'expérimentation menée en 2010 sur la ligne TGV Est a vite tourné court : l'équipement des rames d'un service de connexion wi-fi relié ensuite par satellite à Internet s'est révélé coûteux (350.000 euros par rame), et n'a pas été rentabilisé, les clients refusant de payer pour un service qu'ils ont souvent gratuitement par ailleurs. « SNCF n'a pas encore trouvé le modèle économique (satisfaisant pour tous) », explique encore aujourd'hui l'entreprise publique sur son site.
Comme l'a annoncé Axelle Lemaire, la SNCF devrait communiquer sur ce thème le mois prochain. Selon un expert du secteur, la compagnie a changé d'approche. Elle a acté les évolutions de ces dernières années, à commencer par celle des usages : la connexion ne passe plus (seulement) par un PC portable, mais le plus souvent par les smartphones ou des tablettes. Le nombre de consommateurs potentiels a donc explosé et ces derniers ne se cantonnent plus aux cadres.
Une solution ponctuelle
Ces tendances rendent obsolète l'approche technique utilisée jusqu'à présent, le wi-fi relié par satellite à Internet. Outre son coût, cette solution offre un débit trop faible face au public potentiel, rapporte un spécialiste. A la place, l'entreprise publique devrait miser, pour offrir une connexion Internet à ses clients, sur la 3G et la 4G, le wi-fi ne demeurant qu'une solution d'appoint ponctuel. La charge du service serait donc transférée aux opérateurs télécoms.
Ce scénario nécessite d'engager rapidement des discussions avec les opérateurs téléphoniques, pour leur demander d'inclure dans leur réseau les principales lignes TGV, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les lignes de « trains du quotidien » ne devraient sans doute pas rester à l'écart des discussions, notamment en région parisienne. La SNCF devra néanmoins se montrer persuasive pour convaincre les opérateurs de réaliser cet investissement.
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