25/01/2015
Il ne nous restera que les yeux pour pleurer !
Le Maire de Locmariaquer dit ce qu'aurait pu dire le Maire de Saint Pierre Quiberon !
Superposer la "loi littoral", le PLU, la "loi Alur", les zones humides, les périmètres de protection des mégalithes, des vestiges gallo-romains, des zones Natura 2000, les plans de prévention de submersion marine c'est transformer aujourd'hui l'urbanisme en un véritable "cauchemar" pour les élus d'une petite commune !
La connaissance de la loi Alur, des décrets d'application, qui ne sont pas tous publiés, l'analyse de la jurisprudence touffue, émanant de l'application de la loi "littoral" par les tribunaux administratifs, les Cours d'Appel Administratives, le Conseil d'Etat représentent un véritable travail de Sisyphe, des spécialiste de la question....certainement pas d'un élu local normal...
La "stratification" politique vient encore compliquer les décisions, quand elle oppose comme à Carnac Préfet, élus locaux et groupes de pression (association de commerçants, de propriétaires privés...) .
Viennent ensuite les motifs politiques locaux, qui s'expriment dans un PLU, à envergure variable, selon la couleur politique de l'instant (comme à Saint Pierre Quiberon).
Au fond, est en question toute tentative "normative", "nationale" et "administrative", visant, soi-disant, à clarifier les décisions...
En matière d'aménagement, la "décentralisation" est un véritable échec dans tout notre pays !
Voeux à Locmariaquer, comment maintenir la population ?
Télégramme du 7 janvier 2015
Entouré de son conseil municipal, Michel Jeannot, accompagné de Philippe Le Ray, a remis les médailles du travail à trois employés communaux : Marie-Jo Le Runigo (20 ans), Hervé Kersuzan (20 ans), Pierrick Annezo (30 ans) ainsi que la médaille de la commune à Olivier Frick pour sa distinction en tant que champion d'Europe vétéran en hippisme.
Lundi soir, à la salle polyvalente en présence d'un public de plus de 200 personnes, le maire, Michel Jeannot a présenté ses voeux à la population, accompagné d'élus des communes du pays d'Auray, du député Philippe Le Ray, et de conseillers régionaux et généraux.
Le maire a rappelé les choix menés par sa commune ces dernières années, tels que le Zéro phyto sur l'ensemble des espaces publics, l'embellissement de la commune via le fleurissement, son vote favorable pour la création du Parc naturel régional et l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco pour les mégalithes qui aurait des retombées pour la fréquentation du territoire.
Les effectifs scolaires en baisse depuis deux ans Locmariaquer compte 1.712 habitants. Et le combat le plus urgent soulevé par le maire, pour sa commune, est le maintien de la population à l'année.
Michel Jeannot n'a pas mâché ses mots, pointant du doigt l'État, la pression immobilière, les difficultés d'obtention des permis de construire en démontrant la conséquence directe dans sa commune : la baisse des effectifs scolaires au sein de l'école publique enregistrée depuis deux ans.
N'ayant obtenu un avis favorable du Plu (Plan local d'urbanisme) qu'il y a trois ans, les projets communaux se focalisent actuellement sur la révision partielle du Pos (plan d'occupation des sols) afin de permettre la création d'un lotissement communal de dix à douze lots.
Complexités urbanistiques écrasantes
Le maire s'est lancé dans un véritable réquisitoire contre les complexités urbanistiques émanant de l'État : « Les communes du littoral qui vivent déjà sous la coupe de la loi Littoral ont vu, comme toutes les communes françaises, arriver avec application immédiate, la loi Alur (Accès au logement et urbanisme rénové). Cette loi est intégrée au Plan local d'urbanisme en cours. Que deviendra le Plu associé à cette loi une fois intégrées les zones humides, la submersion marine, les périmètres de protection des monuments mégalithiques, les vestiges gallo-romains, la zone Natura 2000, la loi Littoral et Alur. Les zones constructibles seront peau de chagrin. Il ne nous restera que les yeux pour pleurer ! » Très remonté, l'édile a conclu sur « les vagues successives de mauvaises nouvelles émanant de l'État », s'interrogeant : « Sommes-nous toujours en démocratie ? L'Etat français, dans sa grande générosité, sait transférer les dépenses aux collectivités sans compensation. Dans les deux ans, la dotation globale de fonctionnement va être écrêtée de 30 %. Par contre nous avons en plus en charge les Nap (nouveaux rythmes scolaires) ».
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/locmariaquer/voeux-comment-maintenir-la-population-07-01-2015-10483699.php
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